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Part of the book series: Analecta Husserliana ((ANHU,volume 65))

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Abstract

In his study of utopian imagery, Louis Marin cites Husserl at a crucial point.1 The reference involves the concept of the neutral. As the precondition of utopian practice, the neutral is the potentiality of representation, the latent space of possible fictions. The neutral, on one plane at least, is another name for the productive imagination. At this stage, Husserl intervenes.

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Notes

  1. Louis Marin, Utopiques. Jeux d’espaces, Paris, 1973, pp. 40–46.

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  2. Edmund Husserl, Ideen zu einer Reinen Phaenomenologie und Phaenomenoligischen Philosophie, section 3, chapter 4, no. 111, and Idées directrices pour une phénoménologie, Paul Ricoeur trans., Paris, 1950, pp. 370–74.

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  3. “La figure ‘s’offre, ni comme étant, ni comme n’étant paschrw(133) ou plutôt la conscience l’atteint bien comme étant, mais comme un quasi-étant selon la modification de neutralité.’ Le terme de la contemplation n’a pas l’être d’un référent, mais d’une référencechrw(133) Ce n’est pas un complément d’objet de l’image, mais la `réflexion’ de la figure sur elle-même, la relation intransitive - neutre - qui la constitue, une référence sans référent.” Marin, pp. 44–45.

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  4. F. Scott Fitzgerald, Tender is the Night, New York, 1934, p. 9.

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  5. “Mon rêve à moi, je l’ai vite dit, le connaissant à coeur: une petite maison dans le Midi au bord de l’eau calme. Un jardin multicolore de fleurs. Un petit morceau de plage de sable brûlant de soleil. Venir à Paris trois mois dans l’année, pendant les jours sombres d’hiver, dans un hôtel de luxe. Aller deux autres mois en été dans la vraie campagnechrw(133).” Jacques-Henri Lartigue, L’Emerveillé, Paris, 1975, p. 111.

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  6. “Mais tout ce que je ne peux dire aux autres, c’est tout ce gui bouscule entre les lignes d’un rêve que j’essaie de raconter. Toutes ces choses lumineuses, secrètes, impondérables, claires; ce soleil, ces couleurs étincelantes et insaissisables! Cette grosse balustrade de pierres, toute bleuie de reflets de ciel! Ces petits cailloux tièdes étalés au fond de l’eau immobile! Cette silhouette à demi nue dans une robe de chambre parfumée. Ces ongles toujours peints trop rose qui n’ont pas peur d’effrayer les passantschrw(133).” Ibid. p. 111.

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  7. “Supposons que, soudain, une fée me touche de sa baguette et me transporte dans mon rêve: comment ferais-je pour le reconnaître les jours où j’aurais la migraine? Les jours où l’habitude me rendra aveugle et sourd? Les jours où soudain je penserai: `Comment oser vivre ce rêve-là pendant que les autres sont en pénitence du leur?’ Mon `rêve’, cela devrait se dire en deux mots: avoir la force de voir les bonheurs qui passent et de les ENREGISTRER!” /bid. p. 111.

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  8. In February 1923, the photographer remarked: “Ce qui est merveilleux à Cannes, c’est cette espèce de petite existence `mi-ville, mi-campagne’. Une petite ville qui a pris les qualités d’une grande sans en prendre les défauts. Une sorte de `ville d’eau’ que l’on croirait faite pour les vacances, où l’on peut se promener en souliers silencieux (tennis ou espadrilles), ob chaque boutique a l’air de n’avoir envie de vous parler que de futilités joyeuses: robes, bijoux, drapeaux multicolores, parfums, enjoliveurs de figures coquetteschrw(133). Un libraire bourré de livres tentants, des antiquaires, un photographe pas trop mauvais, chez gui je peux, à mesure, voir mes photos de la veille developpées par lui. Mon coiffeur de Vichy (quand je suis à Vichy je l’appelle `mon coiffeur de Cannes’).” Ibid. p. 29.

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  9. “Plage de la Garoupe. Sur une natte, le phonographe et les disques qui me suivent partout. A côté d’eux, la souple petite Chou sur le sable chaudchrw(133). Elle ne parle pas beaucoup, n’est pas aimable, son charme est enfoui à l’intérieur: c’est celui d’un petit animal égoïste et tendre.” Ibid. p. 44.

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  10. “Hier, j’ai commencé ce portrait, et cet après-midi, j’avais quatre commandes. Et ce soir tout est raté, car la France envahie d’un côté par l’Allemagne, va l’être de l’autre par l’Italie.” Jacques-Henri Lartigue, L’Oeil de la mémoire 1932–1980,Paris, 1986, p. 166.

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  11. “Les demandes d’engagement sont parties. Tout est imprécis, mal organisé, compliqué. Il est vraiment peu engageant de s’engager. Je continue mes portraits, mon journal et mon petit bonhomme de chemin.” Ibid. p. 166.

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  12. “Demandes d’engagement refusée. La mienne d’un côté, celle de Dany de l’autre (l’un trop jeune, l’autre trop vieux)chrw(133). Je ne prévois plus rien et je peins. Je m’acharne comme un petit garçon qui s’attend à ce qu’on lui retire son gâteau de la bouche.” Ibid. p. 167.

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  13. “Comment un drame peut-il être `drame’ dans cette lumière bleue et ce décor éblouissant? Et puis, un drame vu de si loin, ça a trop l’air d’être un jeuchrw(133). Je ne peux pas m’émouvoir: le décor est mal fait, il rend l’angoisse impossiblechrw(133). Moi, ici tout seul dans mon paradis. Eux, là-bas de l’autre côté de la nappe d’eau en miroirchrw(133).” Ibid. p. 167.

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  14. “Que comprend-on jamais de ce qu’on voit?” Ibid. p. 167.

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  15. Jean-Paul Sartre, L’Imaginaire: psychologie phénoménologique de l’imagination, Paris, 1940.

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  16. “C’est ce genre de fascination sans position d’existence que j’appelle la croyancechrw(133). Ce monde se suffit à lui-même, il ne peut être ni dissipé ni corrigé par une perception, puisqu’il n’est pas du domaine du réel. C’est son irréalité même qui le met hors d’atteinte et qui lui confère une opacité compacte et une forcechrw(133) de la conscience non-thétique de la fascination.” Ibid. p. 326.

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  17. “L’objet en image est un irréel. Sans doute il est présent mais, en même temps, il est hors d’atteinte. Je ne puis le toucher, le changer de place: ou plutôt je le peux bien, mais à la condition de le faire irréellement, de renoncer à me servir de mes propres mains, pour recourir à des mains fantômeschrw(133) il faut que moi-même je me dédouble, que je m’irréalise.” Ibid. p. 240.

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  18. Jean-Paul Sartre, L’Imagination (1936), Paris, 1981, pp. 139–159.

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  19. “Ma véritable impression, la voici: je suis (pour l’instant) du peuple vaincu et moi aussi, j’en ai gros sur le coeur. Mais ma pire ennemie, `la vieillesse de la bourgeoisie’ routinière, prétentieuse et pernicieuse va en prendre un bon coup et cela, c’est quand même une forme de victoire.” Ibid., p. 168. Shortly after, Lartigue gives an example: “Dans les rues de Biarritz, l’année dernière, j’avais eu une contravention parce que mon maillot de bain n’était qu’un `caleçon de bain’ non montant. Eh bien maintenant, les officiers allemands qui habitent l’hôtel Carlton traversent le salon de bridge en slip pour aller se baigner. Je crois que les bridgeuses à cheveux mauves ne doivent plus si bien dormir que ça.” Lartigue, L’Oeil, p. 168.

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  20. “Dans le train une femme en deuil, la bouche serrée, me regarde avec un oeil mauvais, l’air de me reprocher de ne pas être prisonnier comme son frère ou mort comme peut-être son marichrw(133). Est-ce ma faute si j’ai le ventre en cuvette et des yeux qui pétillent? Noisette a un joli collier bleu. Coco est ravissante dans son manteau de fourrure d’avant la guerre. Alors des voyageurs nous fusillent plus ou moins du regard. Dans le fond de mon estomac, dans ma tête et même dans mon coeur, je cherche ce que j’ai bien pu faire pour mériter ce négatif d’amour.” Ibid. p. 171.

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  21. —Zone libre’. Je croyais entrer dans un entracte de liberté souriante, chez un peuple intelligent, malheureux mais courageux, empli d’une dignité triste et je ne sais quelle arrière sourire secret et tout à coup, première impression qui me saute au nez, il me semble entrer dans une population qui se délecte de la médiocrité, du drame rabaché et de haine de tout ce qui est vivant, dans un tohu-bohu zigzaguant, sale, crasseuxchrw(133) “ Ibid. p. 172.

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  22. “Mais je suis à la fois trop et trop peu cynique.” Ibid. p. 179.

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  23. “On dit Paris bouleversé. Il n’a pas change davantage qu’une femme qui aurait mis un autre robe.” Ibid. p. 200.

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  24. “Impression d’être en suspens dans une guerre immobile comme pétrifiéechrw(133). Une guerre qui dort sans ronfler ou plutôt étrangement silencieuse comme un chien de chasse à l’arrêt.” Ibid. p. 208.

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  25. “Epoque étrange où l’on peut, avec seulement quelques francs, en quelques quarts d’heure de coups de pédales, emmener notre amour dans les plus prestigieux cadres du monde, vidés par la guerre. Nous sommes depuis hier à l’Hôtel Provençal de Juan-les-Pinschrw(133). Derrière les volets entrouverts, Florette est nue sur le lit dans une lumière d’aquarium.” Ibid. pp. 208–9.

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  26. “A pied tous les deux dans la nuit, vers une villa inconnue habitée par le pianiste déjà un peu célèbre: François Lang. Lang est juif. On dit que les Allemands arrêtent les juifs pour les emprisonner dans les campschrw(133) (?) Je préfère écouter Lang jouer du piano que l’écouter remuer des prévisions angoissantes en compagnie d’amis.” Ibid. p. 214.

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  27. “On annonce que le malheur est à la portechrw(133). Moi, je souris et continue mon chemin. Ce matin, j’ai même envie de rire.” Ibid. p. 214.

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  28. “Amusantes à faire ces toileschrw(133).” Ibid., pp. 214–15.

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  29. Danielle Darrieux, Filmographie commentée par elle-même, Paris, 1995, p. 55.

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  30. See Pablo H. Clase, Rubi. La Vida de Porfiro Rubirosa, Santo Domingo, 1983 and Bernardo Vega, Nazizmo,Fascismo y Falangismo en la Republica Dominicana, Santo Domingo, 1985.

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  31. “Nous nous sommes mariés à Vichy. Cela ne signifiait rien pour moi, Vichy était une mairie comme une autre.” Darrieux, pp. 55–56.

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  32. Walter Benjamin, Goethes Wahlverwandtschaften, Frankfurt, 1955, pp. 79–80. See also Rainer Rochlitz, Le Désenchantement de l’art, Paris, 1992, pp. 98–103.

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  33. Maurice Blanchot, L’Espace littéraire, Paris, 1955, pp. 213–214.

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  34. Ibid. pp. 337–340.

    Google Scholar 

  35. “L’image n’a rien à voir avec la signification, le sens, tel que l’impliquent l’existence du monde, l’effort de la vérité, la loi et la clarté du jour.” Ibid. p. 350.

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  36. “La fascination est fondamentalement liée à la présence neutre, impersonelle, le On indeterminé, l’immense Quelqu’un sans figure. Elle est la relation que le regard entretient, relation elle-même neutre et impersonelle, avec la profondeur sans regard et sans contour, l’absence qu’on voit parce qu’aveuglante.” Ibid. p. 91.

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  37. “Ce que nous avons appelé les deux versions de l’imaginaire, ce fait que l’image peut certes nous aider à ressaisir idéalement la chose, qu’elle est alors sa négation vivifiante, mais que, au niveau où nous entraîne la pesanteur qui lui est propre, elle risque aussi constamment de nous renvoyer, non plus à la chose absente, mais à l’absence comme présence, au double neutre de l’objet en qui l’appartenance au monde s’est dissipée.” Ibid. p. 353.

    Google Scholar 

  38. “Vivre un événement en image, ce n’est pas se dégager de cet événement, s’en désinterresser, comme le voudraient la version esthétique de l’image et l’idéal serein de l’art classique, mais ce n’est non plus s’y engager par une décision libre: c’est s’y laisser prendre, passer de la région du réel, où nous nous tenons à distance des choses pour mieux en disposer, à cette autre région où la distance nous tient, cette distance qui est alors profondeur non vivante, indisponible, lointain inappréciable devenu comme la puissance souveraine et dernière des choseschrw(133). Vivre un evénément en image, ce n’est pas avoir de cet événement une image, ni non plus lui donner la gratuité de l’imaginaire. L’événement, dans ce cas, a lieu vraiment, et cependant a-t-il lieu ”vraiment“? Ce qui arrive nous saisit, comme nous saisirait l’image, c’est-à-dire nous déssaisit, de lui et de nous, nous tient dehors, fait de ce dehors une présence où ”Je“ ne ”se“ reconnaît pas.” Ibid. pp. 352–353.

    Google Scholar 

  39. Victor Burgin, The End of Art Theory, London, 1988.

    Google Scholar 

  40. Jacques Derrida, Psyché. Inventions de l’autre, Paris, 1986, pp. 290–293.

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  41. Roland Barthes, La Chambre claire, Paris, 1980, p. 15.

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  42. “Bien qu’il ne soit plus là (présent, réel, vivant etc.), son avoir-été-là faisant présentement partie de la structure référentielle ou intentionelle de mon rapport au photogramme, le retour du référent a bien la forme de la hantise. C’est un `retour du mort’ dont l’arrivée spectrale dans l’espace même du photogramme ressemble bien à celle d’une émission ou d’une émanation.” Derrida, Psyché,p. 292. See also Jacques Derrida and Bernard Stiegler, Echographies de la télévision, Paris, 1996, pp. 127–150.

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  43. Roland Barthes, Camera Lucida, New York, 1981, p. 14.

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  44. Ibid. pp. 31–32.

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Grosskurth, B. (2000). Lartigue and the Politics of Enchantment. In: Kronegger, M., Tymieniecka, AT. (eds) The Aesthetics of Enchantment in the Fine Arts. Analecta Husserliana, vol 65. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-017-3234-5_6

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