Abstract
Since music is involved, we shall start with an overture by Michaux, a phrasing which sets the tone for our reflexion, a text taken from Passages dated 1958, a text of a dozen pages, entitled:
Un certain phénomène qu’on appelle musique: L’enfant, qui si longtemps a joué avec les choses, avec le sable, avec l’eau, que va-t-il rester en lui plus tard de son pouvoir de jouer? Adulte accompli, le mammifère ne joue plus, ou si peu. En l’homme toutefois, être au développement lent, le jeu finement insinué, ayant eu le temps de devenir important, ruse pour survivre autrement qu’en traces, et cherche et parfois trouve, au milieu de conduites d’adulte, une nouvelle organisation ludique.
... Il y a ce qu’on appelle musique.
Il s’agit aussi de vagues, de toutes petites et de jouer avec, non certes en les recevant sur les pieds mouillés mais seulement, tant elles sont minuscules, dans le plus profond de l’oreille qui les reçoit vibrantes et comme un secret. Invisibles, elles arrivent en lignes circulaires, qui bientôt vont l’entourer comme si elles venaient de partout, et dans une immense cuve le tenir baigné.
Sans le rythme, aucun langage n’est possible: le signe est fondé sur un aller retour, celui du marqué et du non-marqué, qu’on appelle paradigme. La meilleure fable qui rende compte de la naissance du langage, est l’histoire de l’enfant freudien, qui mime l’absence et la présence de sa mère sous la forme d’un jeu au cours duquel il lance et reprend une bobine attachée à une ficelle: il crée ainsi le premier jeu symbolique mais il crée aussi le rythme (Roland Barthes, L’obvie et l’obtus, Essais critiques III, Éditions du Seuil, 283 pages, page 220).
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Bibliography
Works of Le Clézio cited: Le procès verbal (1963, Folio, 312 pages); La fièvre (1965, Gallimard, 285 pages); Terra Amata (1968, Gallimard, 240 pages); Le livre des fuites (1969, Gallimard, 258 pages); La guerre (1970, Gallimard, 289 pages); Les géantes (1973, Gallimard, 320 pages); Voyages de l’autre côté (1975, Gallimard, 308 pages); Mondo et autres histoires (1978, Gallimard, 310 pages); L’inconnu sur la terre (1978, Gallimard, 317 pages); Désert (1980, Gallimard, 439 pages); Le chercheur d’or (1985, Gallimard, 375 pages).
Catherine Clément, La syncope, philosophie du ravissement.
Grasset, Figures (1990, 451 pages).
Henri Michaux, Passages (1937–1963, 257 pages).
Michel Serres, Les cinq sens: Philosophie des corps mélés,Essai (1978, 219 pages).
Thesis: “La quête d’harmonie et rythme dans l’univers romanesque de J. M. G. Le Clézio” I. Gillet, 700 pages (Université de Lille III, Lettres, 1991, Lille, France).
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Gillet, I. (1998). Inter-Relation between Music and Literature and between Silence and Music in the Novels by J. M. G. Le Clézio. In: Tymieniecka, AT. (eds) Enjoyment. Analecta Husserliana, vol 56. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-017-1425-9_21
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