Résumé
Formey et Crousaz sont des écrivains et théologiens réformés qui utilisaient habilement tous les moyens de publication pour répandre leurs idées et prendre immédiatement parti dans les débats philosophiques et théologiques du jour. Une même passion de propagation de la ‘vérité’ semble les avoir animés. Bien qu’étant tous les deux de conviction protestante réformée, des différences d’approche et surtout de stratégie d’argumentation deviennent tangibles dans un débat qui les opposait à l’occasion de la publication par Formey d’un abrégé de la philosophie de Chrétien Wolff. C’est ce débat, qui révèle la différence de leur attitude vis-à-vis d’arguments sceptiques ou soupçonnés tels. En même temps, il marque une différence de génération parmi les théologiens protestants, de plus en plus ouverts par principe au XVIIIe siècle aux idées réformatrices des Lumières.
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Littérature
Né le 13 avril 1663 à Lausanne, il y sera nommé professeur de philosophie en 1700, pasteur en 1707 et professeur des mathématiques en 1710. Il enseigne de 1724 à 1728 à Groningue et devient ensuite gouverneur du prince Frédéric, futur Frédéric II de Hesse-Cassel avant de reprendre en 1733 sa chaire à Lausanne où il est mort le 22 mars 1750. Voir sur lui toujours: La Harpe, Jacqueline E. de, Jean-Pierre de Crousaz et le conflit des idées au siècle des Lumières. Genève: Droz, 1955, ainsi que dans La philosophie dans la Haute Ecole de Lausanne, 1542–1955. Lausanne: Université de Lausanne, 1987, pp. 33–49 (par Daniel Christoph).
Prüfung der Secte, die an allem zweifelt. Mit einer Vorrede des Herrn [Albrecht] von Haller, Göttingen: A. Vandenhoecks seel. Wwe., 1751, 55, 400 pp. in-8°: “Ich gestehe, daß ich eint und andere StÜcke gerne entbehrt hätte, die entweder des thoerichten Sextus ungefährliche Spitzfindigkeiten betreffen, oder physische SchwÜrigkeiten aufloesen, die den Glauben nichts angehen, und die auf unsere Unwissenheit in den allerersten Begriffen des Raums hauptsächlich [13] hinaus laufen. Ich hätte gewÜnscht, daß bloß dasjenige hätte mögen geprüft werden, was gerade dem Glauben entgegen gesetzt ist, oder auf dessen Wahrheit einen Eindruck haben kann. […] Wahrheit gerade zu ans Herz des Lesers zu bringen, da sie izt mehr auf seinen Verstand wirksam ist. [15] Der unselige Verfasser des traité de la vie heureuse, hat in soweit der Welt einen Dienst getahn, daß er mit abgeworfener Larve, den Menschen die wahre Gestalt eines Gottesverleugners, und die natÜrliche Folge der bisher noch so sehr beschönigten Theorie entdeckt hat. Die GlÜckseligkeit sagt er, ist eines jeden Menschen sein Recht, er muß sie finden, wo sie ist, sie gehört dem Lasterhaften so wohl, und so billig als dem Besten unter den Menschen zu”.
Voir La philosophie dans la Haute Ecole de Lausanne, cit., p. 37.
Bibliothèque germanique, t. XLVII, pp. 43–69.
La Belle Wolfienne, ou Abrégé de la Philosophie Wolfienne (La Haye: Charles le Vier, 1741–1753), 6 tomes en 3 vol. in-8°. — Tome I (1741): Avec deux Lettres philosophiques, Tune sur Y Immortalité de l’âme, l’autre sur V Harmonie préétablie. — Tome II (Chez la veuve, 1741): Avec un Discours sur la Morale des Chinois, traduit de Mr. Wolff (16 p.). -Tome III (Chez Jean Néaulme, 1743): contenant le reste de la Logique. — Tome IV (1746): contenant VOntologie et la première partie de la Métaphysique. — Tome V (La Haye: Jean Néaulme, 1753): contenant La Physiologie expérimentale. — Tome VI (1753): contenant L’Abrégé de la Théologie naturelle, par M. Formey.
BUC Lausanne, Fonds Jean-Pierre de Crousaz, f. 170.
Ayant publié auparavant De l’Esprit humain, substance différente du corps, active, libre, immortelle, Vérités que la raison démontre et que la Révélation met au-dessus de tout doute (Bâle 1731).
“…Je vais rentrer chez moi la semaine prochaine et commencer mon second cours de philosophie, qui ne sera assurément pas aussi Wolflen que le premier” (ibid., f. 171).
Crellius, De Deo ejusque attributis est cité en note.
Même procédé pour les objections contre le système de l’Harmonie préétablie: “Si les deux [systèmes, à savoir des causes occasionelles de Descartes et de l’Harmonie préétablie de Leibniz] succomboient aux Objections, il faudrait, ce qui seroit bien pénible pour les philosophes, qu’ils renonçassent à se tourmenter davantage sur l’Union de l’Ame et du Corps”. [79]
Crousaz, Jean-Pierre de, Réflexions sur l’ouvrage intitulé “La Belle Wolfienne” Auxquelles on a joint plusieurs éclaircissemens sur le Traité de l’Esprit humain. Lausanne-Genève: Bousquet, 1743, 213 pp. in-8°.
Formey à Crousaz, Berlin, le 25 mars 1745 [BCU Lausanne].
ÜB Leiden, March. 2, f° 20 r/v.
Formey, Jean Samuel Henri, Histoire abrégée de la philosophie. Amsterdam: J.H. Schneider, 1760, in-8°, ouvrage qui connnait plusieurs éditions allemandes en 1763 et une anglaise en 1765.
II cite rapidement Michel de Montaigne, François de La Mothe Le Vayer, Pierre-Daniel Huet et Pierre Bayle auquel il réserve le plus de place, le critiquant à nouveau pour son pyrrhonisme.
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Häseler, J. (2003). Formey et Crousaz, ou Comment Fallait-il Combattre le Scepticisme?. In: Paganini, G. (eds) The Return of Scepticism. Archives Internationales D’Histoire des Idées / International Archives of the History of Ideas, vol 184. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-017-0131-0_23
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