La crise économique et les réformes de structure dans la sécurité sociale

Résumé

Un texte déjà presque oublié, où la situation du vieil empire austro-hongrois au temps de François Joseph est définie comme ‘toujours désespérée mais jamais grave’, revient et s’impose. irrésistible, à mon esprit, au moment d’aborder le sujet de ce rapport. Il se peut du reste que remémorer cet impitoyable trait d’humour soit opportun — surtout si on le prend cum gsano,salis — , lorsque l’heure est venue de mentionner la crise: cette crise économique qui déjoue les efforts de tant de scientifiques, de tant d’experts, et dont l’ombre plane, de plus en plus inquiétante, sur tous les membres de la cité. Il se peut bien que cette remémoration soit opportune, étant donné la nature de notre système productif — et productiviste. Car ce système s’est présenté, dès ses origines mêmes, comme un enchainement de crises et d’altérations, comme une structure où les discontinuités et les ruptures étaient les éléments de continuité les plus caracteristiques. Car il n’a été jusqu’à présent qu’une succession — incontrôlée au début, partiellement réglée plus tard- d’oscillations désordonnées et de cadences changeantes, dont les répercussions sociales, souvent violentes ou traumatisantes, et apparemment susceptibles de rendre impossible la permanence du dispositif, ont toujours semblé justifier les plus sombres prédictions sur sa capacité de survie.