Résumé
Même s’ils ne sont pas marxistes, les historiens sont de plus en plus sensibles aux facteurs sociaux qui, dans toute civilisation, conditionnent les modalités de la vie culturelle. Pourtant, les travaux consacrés à l’histoire intellectuelle du Moyen Age semblent généralement peu enclins à cet engouement pour le social.
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NOTES
Paris, 1957 (Conférences du Palais de la Découverte, série D, n° 46).
L. White, Medieval Technology and Social Change (Oxford, 1962); trad, française (Paris, 1969 ). Idem, Machina ex Deo: Essays in the Dynamism of Western Culture ( Cam-bridge, Mass., 1968 ).
B. Gille, dans Histoire générale des techniques, dir. M.Daumas, t. 1 (1962), pp. 425- 601, et t. 2 (1965), pp.1–139. Cf. ci-dessous, note 33.
G. Duby, Guerriers et paysans (VUe-XIIe siècle): premier essor de Véconomie européenne (Paris, 1973 ).
F. Alessio, La filosofia e le icartes mechanicae nel secolo XII, dans Studi medievali, ser. 3a, anno 6 (1965), fase. 1, pp. 71–161.
R. Baron ed., Hugo de Sancto Victore, Opera propaedeutical Practica geometrie (Notre Dame, 1966 ).
Gui d’Arezzo, Micrologus, ed. J. Smits Van Waesberghe (Roma, 1955 ), p. 223.
Johannis Affligemensis De musica cum Tonano, ed. J. Smits Van Waesberghe (Roma, 1950 ), p. 52.
J. Smits Van Waesberghe, Musikerziehung: Lehre und Theorie der Musik im Mittel- alter (Leipzig, 1969 ).
G. Beaujouan, L’enseignement du quadriviumdans Settimane di studio…, 19, La Scuola nell ’ Occidente latino dell’alto medioevo (Spoleto, 1972 ), pp. 639–667.
L. White, Eilmer of Malmesbury: An Eleventh Century Aviator. A Case Study of Technological Innovation: Its Context and Tradition, dans Technology and Culture 2 (1961), 97 - 111.
J. Stiennon, Hézelon de Liège, architecte de Cluny III, dans Mélanges René Crozet (Poitiers, 1966), t. 1, pp. 345-358. K. J. Conant, Cluny: les églises et la maison du chef d’Ordre (Mâcon, 1968). Le Pr Conant croit à une savante structure mathématique du plan de Cluny III, mais ses thèses sont contestées par F. Salet et A. Erlande-Branden- burg, Cluny III, dans Bulletin monumental 126 (1968), 235 - 232.
Odorannus de Sens, Opera omnia, textes édités, traduits et annotés par R.-H. Bautier et M. Gilles, et, pour la partie musicologique, par M.-E. Duchez et M. Huglo (Paris, 1972) [Sources d’histoire médiévale publiées par l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, n° 4].
L. F. Salzman, Building in England Down to 1540 (Oxford, 1952), p. 11. J. H. Round, The Staff of a Castle in the Twelfth Century, dans English Historical Review 35 (1920), 90-97: sur ingeniator, pp. 93-95. Références dans Transactions of the Archeological Society of Birmingham 48 (1925), 43 - 44.
Archives historiques du Poitou 49 (1936), 345. Je dois cette référence à Mme Bautier (fichier du nouveau Du Cange).
Domingo Gundisalvo, De scientiis, ed. M. Alonso (Madrid, 1954), p. 109, Idem, De divisione philosophiae, ed. L. Baur, dans Beitr. z. Gesch. d. Phil. M. A. A, 2-3 (1903), 122. Al-Fârâbî, Catálogo de las ciencias, ed. trad. A. González Palencia, 2a ed. (Madrid- Granada, 1953), pp. 51 et 104.
V. L. Bullough, The Development of Medicine as a Profession (New York, 1966 ).
P. Du Colombier, Les chantiers des cathédrales ( Paris, 1973 ), Chapitre IV.
J’ai étudié le cas du monastère de Guadalupe où, encore au XVIe siècle, une méde-cine restée conventuelle avait un tel prestige qu’elle attirait, comme stagiaires, des praticiens déjà pourvus de titres universitaires. Cf. G. Beaujouan, Médecine humaine et vétérinaire à la fin du Moyen Age (Paris, 1966 ), p. 380.
Voir, par exemple, J. Cortesäo, Os descobrimentos portugueses (Lisboa, 1960 ), pp. 70 - 78.
J. Needham, Clerks and Craftsmen in China and the West (Cambridge; 1970 ). Idem, Science and Civilisation in China, en particulier le tome 4, Physics and Physical Tech-nology, part 2, Mechanical Engineering (Cambridge, 1965), et part 3, Civil Engineering and Nautics (Cambridge, 1971 ).
L.-P. May, Dante et la Mystique des nombres (Paris, 1968), par exemple p. 30 sur 3,1416!
A. Cortesäo, “Descobrimento” e descobrimentos (Coimbra, 1972), sur la distinction entre première trouvaille et découverte officielle. J’ajouterai, pour ma part, que la version portugaise du Secretum secretorum montre bien la relation entre “descubrir” et “encubrir” un secret. J. Barradas de Carvalho termine un important travail sur l’emploi de ce mot “découverte”.
G. Beaujouan, Calcul d’expert, en 1391, sur le chantier du Dôme de Milan, dans Moyen Age 69 (1963), 555 - 563.
Rééd. F. Geldner (Wiesbaden, 1965 ).
B. Gille, Les ingénieurs de la Renaissance (Paris, 1964 ), p. 28.
Edité par M. Curtze, dans Abhandlungen zur Geschichte der Mathematik 8 (1898), 30 - 68.
S. K. Victor, Practical Geometry in the High Middle Ages: An Edition with Transla-tion and Commentary of the “Artis cuiuslibet consummatio” (Harvard University, May 1973 ). S. Victor insiste sur les éléments communs à cette géométrie et aux carnets de Villard de Honnecourt. Mais, même sur ces points, l’esprit des deux documents est bien différent. Cf. ci-dessous, note 86.
R. Branner, Villard de Honnecourt, Archimedes and Chartres, dans Journal of the Society of Architectural Historians 29 (1960), 91-96 et polémique ibid. 30 (1961), 143- 145. L. R. Shelby, Setting Out the Key Stones of Pointed Arches, dans Technology and Culture 10 (1969), 537 - 548.
Voir par exemple J. Schouten, The Pentagram as a Medical Symbol (Nieuwkoop, 1968 ).
A. Dürer, Underweysung der Messung mit dem Zirckel und Richtscheyt (Nürnberg, 1525), livre 2. Traduction latine: Institutionum geometricarum… (Paris, 1532 ), p. 55.
S. Günther, Die geometrischen Näherungskonstruktionen Albrecht Dürers (Ansbach, 1886), pp. 5-7. Voir la bibliographie indiquée par M. Steck dans Dictionary of Scientific Biography, Vol. 4, p. 261.
G. Beaujouan, Manuscrits scientifiques médiévaux de l’Université de Salamanque (Bordeaux, 1962), p. 101. Idem, La science anglaise dans les bibliothèques de Salamanque au XVe siècle, dans Mediaeval and Renaissance Studies 5 (1961), spécialement pp. 263-269.
P. Cattin, L’oeuvre encyclopédique de Philippe Eléphant: mathématique, alchimie, éthique (milieu du XIVe siècle)9 dans Ecole nationale des chartes, Positions des thèses (1969), pp. 9 - 15.
Ce théorème se trouve, par exemple, dans le De triangulis de Jordanus Nemorarius, ed. M. Curtze (Thorn, 1887), proposition IV, 15: iCOctogonus circulo inscriptus inter quadratum eidem inscriptum et quadratum circumscriptum proportionalis
Chez Raymond Lulle, la figure de la quadrature du cercle porte un autre nom, celui de“figura magistralis”. Il s’agit, notons-le, de quelque chose d’assez différent puisque, pour Lulle, la surface du cercle est égale à celle d’un carré dont les côtés se situent à mi-distance entre ceux du carré inscrit et ceux du carré circonscrit. Cf. J.-M. Millás Vallicrosa, El libro de la “Nova geometría” de Ramón Lull (Barcelona, 1953), pp. 16 et 84.
J.-M. Millás Vallicrosa, El libro de los fundamentos de las tablas astronómicas de R. Abraham ibn Ezra (Madrid-Barcelona, 1947 ), p. 127.
Léonard de Vinci, Le manuscrit A de l’Institut de France, transcr. N. de Toni, trad. A. Corbeau (Grenoble, 1972 ), pp. 58 - 59
B. G. Morgan, Canonic Design in English Mediaeval Architecture (Liverpool, 1961). A. Sené, Un instrument de précision au service des artistes du Moyen Age, dans Cahiers de civilisation médiévale 13, n° 4 (oct.-déc. 1970), 349-358. Id., Les équerres au Moyen Age, dans Actes du 95e Congr. Nat. des Soc. savantes: Reims 1970: archéologie (Paris, 1974 ), pp. 525 - 548.
E. Maillard, Les cahiers du Nombre d’Or, fase. 1: Albert Diirer (Paris, 1961), pl. 7 et pp. 21-22. Voir aussi le fasc. 3: Eglises du Xlle au XVe siècle (Paris, 1964), notam¬ment pp. 23-31 sur les équerres médiévales.
L. R. Shelby, Research Notes. Mediaeval Mason’s Tools. II. Compass and Square, dans Technology and Culture, 6 (1965), 236 - 248.
O. von Simson, The Gothic Cathedral (London, 1956), p. 34.
P. Du Colombier, Le compas du maître d’oeuvre, dans Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France (12 janvier 1966 ), pp. 17 - 26.
Ed. deB. Boncompagni, Scritti di Leonardo Pisano, Vol. 1 (Roma, 1867 ), pp. 283 - 284.
M. Cleyet-Michaud, Le nombre d’or (Paris, 1973 ), p. 72.
E. Lucas, Recherches sur plusieurs ouvrages de Léonard de Pise et sur diverses ques-tions d’arithmétique supérieure, dans Bullettino di bibliografia e di storia delle scienze matematiche e fisiche 10 (1877), 131 sqq.
E. Lucas, Recherches sur plusieurs ouvrages de Léonard de Pise et sur diverses ques-tions d’arithmétique supérieure, dans Bullettino di bibliografia e di storia delle scienze matematiche e fisiche 10 (1877), 131 sqq.
E. G. R. Taylor, Mathematics and the Navigation in the XHIth Century, Dans Journal of the Institute of Navigation, 13 (1960), 1–12.
L. Mendonça de Albuquerque, Introduçâo à historia dos Descobrimentos (Coimbra, 1962) et Curso de historia da náutica (Rio de Janeiro, 1971 ). A. Cortesâo, Historia da cartografia portuguesa (Coimbra, 1969-1971); trad, anglaise.
G. Beaujouan, Science livresque et art nautique au XVe siècle, dans Aspects inter-nationaux de la découverte océanique: 5e colloque int. d’hist. maritime (Paris, 1966), pp. 61-85. Voir aussi ci-dessous, note 76.
R. A. Laguarda Trías, La aportación científica de Mallorquines y Portugueses a la cartografía náutica (Madrid, 1964), spécialement pp. 41-49. Voir également, ci-dessous, note 84.
A. Teixeira da Mota, Méthodes de navigation et cartographie nautique dans l’Océan Indien avant le XVIe siècle (Lisboa, 1963 ). G. Ferrand, Introduction à l’astronomie nautique arabe (Paris, 1928). Voir maintenant les importants travaux de G. R. Tibbetts (ci-dessous, note 82 ).
G. Beaujouan, L’astronomie dans la Péninsule ibérique à la fin du Moyen Age (Coim- bra, 1969), surtout pp. 17-20.
B. R. Goldstein, Preliminary Remarks on Levi ben Gerson’s Contribution to Astron-omy, dans The Israel Academy of Sciences and Humanities, Proceedings 3, n° 9 (Jerusa-lem, 1969), 239-254 (surtout pp. 244-246).
R. Laguarda Trías, Interpretación de los vestigios del uso de un método de navegación preastronómica en el Atlántico (Coimbra, 1970 ), surtout p. 25. Cf. du même auteur, Las más antiguas determinaciones de latitud en el Atlántico y el Indico (Madrid, 1963 ).
J. Le Goif, Le temps du travail dans la “crise” du XlVe siècle: du temps médiéval au temps moderne, dans Moyen âge 69 (1963), 597 - 613.
S. Bedini et F. Maddison, Mechanical Universe: the Astrarium of Giovanni de Bondi (Philadelphia, 1966). E. Poulie, Un constructeur d’instruments astronomiques au XVe siècle, Jean Fusoris (Paris, 1963); noter le cas du médecin Henri Arnault de Zwolle.
Outre le répertoire de Klebs et les réflexions qu’il inspira à G. Sarton, voir aussi maintenant M. B. Stillwell, The Awakening Interest in Science During the First Century ofPrinting (1450-1550) (New York, 1970 ).
F. de Dainville, La Gallia dans la mappemonde de Saint-Sever, dans Actes du 93e congrès national des sociétés savantes (1968), section de géographie (Paris, 1970), pp. 391-404. Voir notamment p. 392.
Voir, ci-dessus, note 17.
J. E. Opsomer, Note sur l’art des herbiers aux siècles passés, dans Annales du 51e congrès (Malines, 1970) de la Fédération archéologique et historique de Belgique. 9e sec¬tion: Histoire des sciences, pp. 518-525.
Outre la bibliographie sur les carnets d’ingénieurs, voir notamment L. C. Mac- Kinney, Médical Illustration in Médiéval Manuscripts (London, 1965); P. Huard et M. D. Grmek, Mille ans de chirurgie en Occident, Ve-XVe siècles (Paris, 1966 ). M. Des-tombes, Mappemondes A. D. 1200-1500 (Amsterdam, 1964 ).
F. de Dainville, Cartes et contestations au XVe siècle, dans Imago mundi 24 (1970), 99 - 121.
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Beaujouan, G. (1975). Réflexions sur les Rapports entre Théorie et Pratique au Moyen Âge. In: Murdoch, J.E., Sylla, E.D. (eds) The Cultural Context of Medieval Learning. Boston Studies in the Philosophy of Science, vol 26. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-010-1781-7_12
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