Les Passions de L’ame et L’Ontopoiesie de la Vie

Résumé

En Grèce, le choeur des neuf Muses, filles de Mnémosyne, résumait la culture de l’âme, et l’éducation qui fait les hommes libres, libres à déployer leur esprit. Euterpe et Thalie, Calliope et Clio, Terpsichore et Erato, Uranie et Polymnie, Melpomène, les neuf soeurs étaient tout naturellement associés au trio des Grâces, filles de Vénus. Les disciplines qu’elles symbolisaient avaient pour tâche de libérer l’esprit. Pour Tymieniecka, il n’y a pas de limite, parceque tout est liaison, co-relation, concert, orchestration, interdépendance; elle est à l’écoute du silence qui permet d’entendre l’âme, et cette conversation au-delà de la logique qu’entretiennet les choses avec “the unity with everything-there-is-alive” (“l’unité de tout ce qui vit”) du seul fait de leur coexistence et de leur compénétration en unité. Libérer l’esprit, voilà la vocation de Tymieniecka. Ainsi donc, atteint-elle l’humain et l’universel. Toute oeuvre d’artiste ne vaut que rajeunie et comme enflammée par la lumière naturelle, cette étincelle divine de l’imagination créatrice, car notre nature n’est pas matière opaque et neutre, mais germination de formes vivantes qui souhaitent, pour croître, bénéficier des formes parentes.