Résumé
La notion de “degrés de l’être”, chez saint Thomas et les scolastiques, doit être soigneusement distinguée de celle de “genres d’être.” Ces derniers sont les “catégories”, déjà distinguées par Aristote et correspondant aux divers “prédicaments”, c’est-à-dire aux diverses manières dont l’être peut s’attribuer. On a souvent, depuis Trendelenburg, souligné le rapport de la table aristotélicienne avec les structures liguistiques indo-européennes: ce qui n’est pas une preuve de fausseté, mais une invitation à la critique. Il semble, du reste, que, pour saint Thomas, les six derniers prédicaments se ramènent à des dénominations extrinsèques.1 Il est certain, en tout cas, que, pour lui conmie pour Aristote, c’est à la substance que l’esse est attribué simpliciter.2 L’être vrai, c’est la substance et partant la vraie division de l’être est celle qui ordonne et distribue les substances selon leur degré d’être. Ces degrés, à leur tour peuvent être considérés de deux façons:
-
(a)
en extension: comme autant de classes d’êtres ou bien
-
(b)
comme des niveaux d’être pouvant coexister chez un même existant concret.
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Notes
In III Physicorum, lect. 5; éd. Maggiòlo, 322.
S. théol., I, q. 5, a. 1, ad lum. Les déterminations qui lui surviennent — les “accidents” — n’ont, au contraire, qu’un être “secundum quid”.
Cf. notamment Q. de anima, a. 7.
Cont. gent., III, 22.
Q. de spiritualibus creaturis, a. 2.
Cf. S. théol.,I, q. 78, a. 2; q. 108, a. 6. 7 S. théol., I, q. 78, a. 2.
In III de anima, lect. 5; S. théol., I. q. 55, a. 3, ad 3um; q. 23, a. 2, ad 3um.
In II de anima,lect. 5.
De Potentia, q. 5, a. 8.
Par ex. S. théol., I. q. 18, a. 3.
Cf. De Veritate, q. 25, a. 1; S. théol., q. 26, a. 1, etc. L’ordre suivi n’est pas toujours le même.
Par ex., S. théol., I, q. 87, a. 1.
S. théol., I, q. 55, a. 3; Cont. gnet.,II, 98;De Veritate, q. 8, a. 10.
On peut comparer la hiérarchie thomiste des intelligences avec la hiérarchie bergsonnienne des consciences-durées dans l’Introduction à la métaphysique (Oeuvres, Paris, 1959, p. 1418 s.). Les conscience se hiérarchisent selon qu’elles condensent dans un instant une tranche plus ou moins longue de durée. Il y a, par rapport à saint Thomas, transposition du registre de l’être dans celui de la durée. Mais cela entraîne des différences considérables.
S. théol., I, q. 2, a. 3.
Ib., I, q. 13, a. 5.
Cf. S. théol., I, q. 87, a. 1.
Cont. gent., I, 43.
Cont. gent ., II, 46.
Cf. Cont. gent.,II, 98.
De Potentia, q. 7, a. 3, ad 6um.
Cont. gent.,III, 46.
De Potentia, q. 7, a. 3; Cont. gent., I, 25.
In I Sent., d. 19, q. 5, a. 2, ad 1um.
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De Finance, J. (1981). Les Degrés de L’être chez Saint Thomas D’Aquin. In: Bello, A.A. (eds) The Great Chain of Being and Italian Phenomenology. Analecta Husserliana, vol 11. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-009-8366-3_4
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