Résumé
La notion de réduction est Tune des notions “opératoires” les plus importantes de la phénoménologie de Husserl, pour qui elle représentait même la porte d’entrée de la philosophie en général. Sa variété terminologique en témoigne. A prime abord, nous en avions dénombré plus d’une vingtaine d’espèces et d’appellations, tout en laissant aux philosophes informaticiens le soin d’en établir le nombre et la fréquence exacts. Mais très souvent il s’agira des synonymes. C’est le cas des expression telles ἕποχὴ “mise entre parenthèses”, “suspension du jugement”, “neutralisation”, etc. dont le contenu varie, néanmoins, chez Husserl selon le contexte — allant d’une attitude neutre voire impartiale à une attitude franchement sceptique ou même nihilisatrice vis-à-vis d’une chose.
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Notes
Cf. Fink, E., “Les concepts opératoires dans la phénoménologie de Husserl”, in Cahiers de Royaumont, Philosophie III, Husserl, pp. 214–241. Pour Fink, les concepts opératoires ne sont pas uniquement ceux qui ont trait à une méthode ou technique, mais d’une façon générale ceux qui servent de “média de la compréhension” aux concepts thématiques et qui témoignent de la présence d’une ombre dans une philosophie. En ce sens, non seulement l’épochê ou l’intuition mais aussi le phénomène, la logique transcendantale pourraient être considérés comme des concepts opératoires.
M. Scheler utilisait le terme “Washeit”.
“Anschauung ist bei Husserl der Titel für das gemeinsame aller Arten von Selbstgehimg. Es ist … ein Analogiebegriff, wobei die leitende Bedeutung Anschauung der sinnlichen Erfahrung meint.” E. Fink, “Das Problem der Phänomenologie Edmund Husserls”, in Rev. int. de Phil., 1939, I. 2, p. 254. Cf. aussi
Ideen I, 1950, p. 15.
IBid., §4. Ingarden note à ce sujet que Husserl n’aurait pas précisé en quoi consiste la différence entre l’intuition eidétique et la perception interne.
IBid., §24.
Cf. IBid., Introduction. Husserl parle, en réalité d’un passage de la généralité “empirique” à la généralité “d’essence”, passage qui est l’affaire de l’idéation logique, mais non pas de l’idéation phénoménologique s’arrêtant à l’essence générique seulement.
Cf. aussi J. Patočka, “Introduction à la phénoménologie de Husserl”, in Filosofický časopis, 1966, 5, p.581.
Cf. R. Ingarden, o.c., p. 25.
Cf. Ideen I, éd. Schuhmann, §§ 13, 20.
Hua VIII, p. 60.
Ibid., p. 65.
Cf. R.L., T. III, Chap. VI.
Cf. Hua VIII, p. 79.
Ibid., p. 76, n.l. Cette note ajoutée par Husserl plus tard, manque dans la traduction française.
Cf. VI. Jankélévitch, Philosophie première, Paris, P.U.F., 1954, p. 68.
Cf. R. Ingarden, o.c., pp. 21–22.
Id., ibid., pp. 35, 38, 61–62. Il y a bien d’autres interprètes encore qui pensaient que l’ontologie, science de l’essence des choses a priori, n’avait pas besoin de la réduction tout en admettant qu’une interrogation plus poussée de l’Etre l’exigerait. C’était, par exemple, l’opinion de J. Patočka.
Cf. supra, p. 9.
Husserl, o.c.,, p. 67.
“Hier ist … zu bedenken, dass die Überschau über mein Leben und meine Erlebniswelt, die ich etwa jetzt vollziehe auch ein Akt ist. Sein Gegenstand ist eben die intentionale Beziehung dieses meines gesamten Lebens auf die in ihm zur Setzung gekommene und kommende gegenständliche Allheit.” (Id.,ibid., pp. 158–9).
Cf. id., ibid., p. 162.
Id., ibid., p. 266.
Cf. id., ibid. Suppl. XV.
Cf. id., ibid., p. 74.
Id., ibid., p. 69.
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Sivak, J. (1990). Reduction Phenomenologique Et Intuition. In: Rudnick, H.H. (eds) Ingardeniana II. Analecta Husserliana, vol 30. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-009-1964-8_4
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