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La communication comme forme élémentaire de la vie sociale

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Book cover Le monde social selon Husserl

Part of the book series: Phaenomenologica ((PHAE,volume 209))

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Abstrait

Ce chapitre complète le précédent, sous la perspective maintenue de l’ontologie régionale du monde social. On montre ici que la définition de la région « monde social » procède du repérage d’un monde commun pratiquement investi. C’est en toute rigueur une phénoménologie de la communication qui doit donc en ce cas précéder la phénoménologie du monde social, en considérant l’activité productrice communicative avant la réalité communicationnelle qu’elle produit. Telle est la seconde « entrée » qui permet de préciser la détermination ontologico-régionale de la phénoménalité du monde social.

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Notes

  1. 1.

    Sur ce point, G.-F. Duportail a montré quelle pouvait être la fécondité rétrospective des Recherches Logiques dans la lecture qu’il a donné d’un texte tardif de Husserl (1932), intitulé «  Phénoménologie de la communauté de communication (discours comme adresse et accueil du discours) face à la simple communauté d’empathie (simple être l’un à côté de l’autre)  ». Cf. G.-F. Duportail, Phénoménologie de la communication, Paris, Ellipses, 1999.

  2. 2.

    Hua XIX-1, Recherche I, § 7, p. 39 [RL II-1, p. 38].

  3. 3.

    Hua XIX-1, Recherche I, § 6, p. 38 [RL II-1, p. 36].

  4. 4.

    Hua XIX-1, Recherche I, § 4, p. 35–37 [RL II-1, p. 33–35].

  5. 5.

    Hua XXVI, p. 11 [Leçons sur la théorie de la signification, p. 31–32].

  6. 6.

    Hua XIII, p. 98 [SI-2, p. 202].

  7. 7.

    Ibid. Husserl distingue également les actes qui relèvent de l’empathie et les actes «  qui reposent sur l’empathie  » et qui sont les actes de communication, ce qui confirme la distinction opérée plus haut entre les deux problématiques de l’empathie et de la communication sociale.

  8. 8.

    À titre d’exemple, on pourra citer à nouveau l’appendice XVII du Hua XIII : «  L’activité intersubjective de motivation et l’être motivé intersubjectif est un système proprement dit de relations intersubjectives et, en cela réelles, des individus réels, ainsi qu’un système en soi clos d’“actions” au sens historique et sociologique.  » Hua XIII, p. 96 [SI-2, p. 200]. Sur la théorie de l’expression/compréhension dans les Ideen II, voir notamment les §§ 51 et 56, point e).

  9. 9.

    Hua XV, texte n° 29 (avril 1932), p. 461–479 [SI-1, p. 353–374]. Ce texte a également été traduit et commenté par G.-F. Duportail, dans sa Phénoménologie de la communication, Paris, Ellipses, 1999.

  10. 10.

    Hua IV, § 50, p. 185 [ID II, p. 261].

  11. 11.

    Sur cette relativité du monde de la communication, que Schütz éclairera pour sa part à l’aide de la notion de contexte (au sens diltheyen du Zusammenhang), il est à noter que celle-ci n’est véritablement pensée, chez Husserl, que dans l’œuvre tardive, autour de la Krisis notamment.

  12. 12.

    Hua IV, § 51, p. 190 [ID II, p. 268, tr. modifiée].

  13. 13.

    Hua IV, § 51, p. 191 [ID II, p. 269, tr. modifiée].

  14. 14.

    Husserl a un temps, notamment dans les années 1914–1915, penché pour la conception d’une aperception immédiate sans saisie analogisante. Cf. Hua XIII, texte n° 13 (1914 ou 1915), p. 335–343 [SI-2, p. 304–313].

  15. 15.

    Hua XV, appendice XX, p. 356 [SI-1, p. 197, tr. modifiée].

  16. 16.

    Hua XIV, appendice XX (1922), p. 155.

  17. 17.

    W. Dilthey, «  Das Verstehen anderer Personen und ihrer Lebensäusserungen  », in Gesammelte Schriften VII. Der Aufbau der geschichtlichen Welt in den Geisteswissenschaften, Stuttgart, Teubner et Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1992, p. 205–220. Ce texte est un manuscrit préparatoire rédigé en vue d’une conférence (probablement celle prononcée devant les membres de l’Académie Prussienne des Sciences le 20.I.1910) et figure à titre de l’une des «  esquisses en vue d’une critique de la raison historique  » qui devaient prolonger les considérations de l’Aufbau.

  18. 18.

    L’idée diltheyenne de Wirkungszusammenhang a précisément pour fonction de penser la complexité de la vie personnelle dans son rapport à elle-même, au monde environnant et aux autres, dans le cours de son déploiement biographique (Lebenslauf). On peut remarquer que Husserl se distingue de Dilthey en ce qu’il entend proposer une théorie de la personne qui échappe à toute forme de relativisme. Pour Husserl, l’identité personnelle n’est pas, en son fond, une unité ontologique qui relève d’une histoire biographie individuelle.

  19. 19.

    Hua IV, § 51, p. 198 [ID II, p. 277].

  20. 20.

    «  Nous avons ici une expérience des autres sujets, de même que de leur vie intérieure, une expé­rience dans laquelle viennent à la donnée leur caractère, leurs qualités propres, une expérience des formes de la communauté, des états de choses de la communauté, des objets de l’esprit.  » Hua IV, § 51, p. 199 [ID II, p. 278].

  21. 21.

    En particulier, les appendices VIII, X et XVI du Hua XIII, datant de 1914–1916, permettent de voir Husserl critiquer les théories de Lipps sur l’Einfühlung, ainsi que ses propres précédentes critiques. Husserl s’efforce alors de substituer au raisonnement par analogie de Lipps l’idée d’une analogie vécue. Tout en revenant sur ses premières critiques en reconnaissant l’importance de la couche esthésiologique, qui demeure au fondement de la saisie analogisante, Husserl déplore la trop grande importance accordée aux expressions corporelles esthésiologiques, et consteste la validité d’un raisonnement qui consistait à déduire causalement de là l’existence d’une vie psychique différente. Husserl reproche notamment à Lipps son manque d’attention à la question de l’expression et l’absence de distinctions cruciales. (Hua XIII, appendice VIII, p. 33–36 [SI-2, p. 279–282]  ; Hua XIII, appendice X, p. 38–42 [SI-2, p. 283–286]  ; Hua XIII, appendice XVI, p. 70–76 [SI-2, p. 290–298]). Il semble que cet examen ait contribué à la réélaboration de la théorie de l’expression, comme l’atteste le Ms E I 3 II (p. 146a) qui distingue quatre types d’expressions (expression du caractère, du tempérament, etc.  ; expression des sentiments et actes de la volonté  ; expression langagière  ; expression «  par le mouvement  »).

  22. 22.

    Hua XIII, n° 13, p. 335 [SI-2, p. 307].

  23. 23.

    Hua IV, § 56, p. 243 [ID II, p. 333].

  24. 24.

    Hua IV, § 62, p. 282–283 [ID II, p. 381–382].

  25. 25.

    Hua IV, § 56, p. 236 [ID II, p. 324].

  26. 26.

    Hua IV, § 56, p. 235–236 [ID II, p. 322].

  27. 27.

    Hua IV, § 51, p. 191 [ID II, p. 269].

  28. 28.

    Hua XV, appendice LVI (Kappel, 9 septembre 1935), p. 664 [SI-1, p. 417].

  29. 29.

    Hua XV, n° 29, p. 473 [SI-2, p. 367].

  30. 30.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 168 [SI-2, p. 267].

  31. 31.

    Hua IV, appendice XII, § 6, p. 350.

  32. 32.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 182 [SI-2, p. 283]. Nous traduisons Mitteilung par communication, comme le veut l’usage. On rappellera que le verbe communiquer provient du latin communicare et signifiait à l’origine «  participer à  ». Le terme allemand Mitteilung conserve une proximité étroite avec une telle étymologie. Ce n’est que plus tardivement que le terme communicare devint synonyme de «  transmettre  ». On notera que Husserl emploie également le terme Kommunikation, mais l’entente de ce terme est plus nettement métaphysique. En référence à Leibniz, Husserl désigne en effet par là le plus souvent l’ensemble des rapports intentionnels qui lient les monades individuées de la communauté intersubjective en son sens le plus général (cf. par exemple : Hua XIII, appendice VI (1909), p. 14–17).

  33. 33.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 166–167 [SI-2, p. 266, tr. modifiée].

  34. 34.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 167 [SI-2, p. 266].

  35. 35.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 168 [SI-2, p. 267].

  36. 36.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 166 [SI-2, p. 266].

  37. 37.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 168 [SI-2, p. 268].

  38. 38.

    Hua XIV, n° 9 (1921), p. 168 [SI-2, p. 268]. À la limite, pour Husserl, il est concevable de parler de communication dans le cas où la personne qui est à l’origine de la communication est décédée au moment où le destinataire achève la communication, mais l’inverse n’est pas possible. «  Notons également que, même quelqu’un qui est décédé – que l’on sait être décédé – et quelqu’un de vivant se tendent la main en esprit. Il peut y avoir communication de l’un à l’autre : elle va de celui qui était autrefois vivant à celui qui, récipiendaire, vit maintenant.  » Ibid.

  39. 39.

    De ce point de vue, il est à noter que les textes de la fin des années 1910 et du début des années 1920 insistent plus nettement sur le rapport des volontés qui se nouent dans la communication que ne le faisaient les premiers textes de Husserl sur cette question, lesquels soulignaient plutôt l’importance de l’empathie : «  Dans l’empathie, «  des consciences «  séparées  » s’inscrivent sous le signe de la possibilité de la communication (Kommunikation) et celle-ci a lieu en passant par des perceptions charnelles et des motivations qui rayonnent à partir d’elles, sur un mode qu’il faudrait décrire plus avant. En ce sens, il faudrait également renvoyer encore de façon complémentaire à la communication langagière, au commerce réciproque (Wechselverkehr) moyennant des signes de différentes sortes, lequel n’apporte par principe rien de nouveau, rien qui devrait modifier et modifierait d’une manière ou d’une autre notre attitude, puisque cette dernière présuppose à titre de soubassement l’expérience immédiate de l’empathie.  » Hua XIII, texte n° 5 (1910–1911), p. 88 [SI-2, p. 27].

  40. 40.

    Cf. les analyses de M. Scheler sur le problème de la «  perception d’autrui  », Wesen unf Formen der Sympathie, Bern, A. Francke, 1973, p. 232–258 [tr. fr. par M. Lefebvre, Nature et forme de la sympathie. Contribution à l’étude des lois de la vie affective, Paris, Payot, 1971, p. 323–358].

  41. 41.

    Hua IV, p. 242 [ID II, p. 332, tr. modifiée].

  42. 42.

    Sur les «  rapports de recouvrement  », voir le § 34 des Leçons sur la théorie de la signification de 1908 (Hua XXVI, p. 110–117 [Leçons sur la théorie de la signification, p. 140–148].

  43. 43.

    Hua XV, n° 29 (1932), p. 476 [SI-2, p. 369].

  44. 44.

    Hua XV, n° 29 (1932), p. 476–477 [SI-2, p. 370].

  45. 45.

    Husserl a lui-même recours à ce type d’image pour penser le rapport de la personne individuelle à la «  personne communautaire  », cf. Hua XIV, n° 10 (1918 ou 1921), p. 203 [SI-2, p. 297].

  46. 46.

    Hua XV, n° 29 (1932), p. 475 [SI-2, p. 369].

  47. 47.

    Cette solution est celle retenue par É. Escoubas dans sa traduction du second livre des Ideen en langue française. Nous aurions pu lui préférer celle d’«  entente  ». On rappellera l’usage particulier que Husserl peut faire du terme de Miβverständnis pour dénoncer des «  malentendus  » qui résultent de l’emploi d’une langue ou d’un appareil logico-conceptuel insuffisamment «  clarifié  ». J. English, dans une note du traducteur apposée au texte de la Philosophie de l’arithmétique [PA, p. 405–407], souligne d’ailleurs l’importance de ce terme dans ce texte de Husserl, où il désigne les théories qui déforment par un usage impropre de la langue des phénomènes qu’elles devraient représenter adéquatement.

  48. 48.

    Hua IV, § 51, p. 192–193 [ID II, p. 271].

  49. 49.

    Hua IV, § 51, p. 192–193 [ID II, p. 271].

  50. 50.

    Hua IV, § 51, p. 193 [ID II, p. 271].

  51. 51.

    Hua IV, § 51, p. 193 [ID II, p. 270–271].

  52. 52.

    Hua XIII, appendice XVIII, p. 99 [SI-2, p. 203].

  53. 53.

    Hua XIII, appendice XVII, p. 96 [SI-2, p. 199].

  54. 54.

    Hua IV, § 51, p. 196 [ID II, p. 275].

  55. 55.

    Hua IV, § 51, p. 193 [ID II, p. 271].

  56. 56.

    Hua IV, § 51, p. 196 [ID II, p. 274].

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Perreau, L. (2013). La communication comme forme élémentaire de la vie sociale. In: Le monde social selon Husserl. Phaenomenologica, vol 209. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-007-5401-0_3

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