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Résumé

Ce qui est cité ici, à travers l’étude d’un document, et en utilisant ce document comme pré-texte, c’est l’analyse sociologique de la stratégie d’un appareil idéologique face à l’affaiblissement de son système d’emprise. Les conditions matérielles d’existence, la structure du public de l’Eglise et de son corps de permanents, l’état de ses instruments de reproduction (séminaires, catéchèse, culte, action catholique) et, enfin, une espèce d’anomie doctrinale, sont autant de faits qui rendent compréhensibles la structure et les fonctions de ce document des évêques de France: «Pour une pratique chrétienne de la politique», paru en 1972.

Un premier stade du travail présenté ici est paru dans le Supplément no 109, mai 1974, pp. 199-253, (Paris, Editions du Cerf).

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Notes

  1. Une «session pastorale» réunit les évêques, des représentants des prêtres, des religieux et religieuses, et des mouvements laïques reconnus.

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  2. Il faudrait s’attarder sur cette nouvelle théorie de la division du travail entre clercs et laïcs, et, par exemple, la mettre en relation avec la raréfaction des candidatures au sacerdoce.

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  3. On dispose de deux anthologies de ces interventions, réalisées par Pierre TOULAT, Les Evêques Français prennent position, Paris, Centurion, 1972, 286 p. Et: Des Evèques face au Problème des Armes, Paris, Centurion, 1973, 168 p.

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  4. Voir Documentation Catholique, no 1609, 21 mai 1972, pp. 471–477, et no 1612, 2 juillet 1972, pp. 622–623.

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  5. Ainsi, l’Action Catholique Ouvrière prendra position publiquement en faveur du candidat socialiste aux élections présidentielles de 1974;de son côté, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne provoquera des remous considérables en recevant dans un rassemblement national, le secrétaire du Parti Communiste. L’Action Catholique des Milieux Indépendants a amorcé un virage idéologique important en publiant en 1972 un document intitulé: «Les milieux indépendants et la justice dans le monde».

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  6. Ces rassemblements se sont tenus à Bourges en 1970, Rome en 1971, Rennes 1972, Lyon 1973; en 1974, se réunissait à Chevilly, dans la région parisienne, une première organisation des «chrétiens marxistes».

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  7. cf. G. LIENARD et A. ROUSSEAU, «Conflits symboliques et conflit social dans le champ religieux», Social Compass, XIX, 1972/2, pp. 163–290. A. ROUSSEAU et F. DASSETTO, «Le discours du Carême de partage», Lumen Vitae, XXVIII, 1973, pp. 415–446. A. ROUSSEAU et F. DASSETTO, «Discours religieux et métamorphose des pratiques sociales», Social Compass, XX, 1973/3, pp. 389–403.

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  8. Deux épisodes du métier de chercheur peuvent en apporter une illustration. Il nous a été donné de diriger un travail d’étudiant sur l’organisation économique d’un mouvement d’action catholique; la recherche des données concernant les cotisations nous a montré que ce mouvement ignorait à peu près tout du nombre et de la qualité de ses membres. Pour un autre mouvement d’action catholique, des contacts préalables à une enquête ont fait apparaître que les seules données morphologiques disponibles consistaient en un fichier d’abonnés à la revue du mouvement, où la seule indication constante — avec l’adresse — était le sexe des membres.

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  9. G. BATESON, La Cérémonie du Naven, Paris, Editions de Minuit, 1971.

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  10. P. BOURDIEU, Esquisse d’une Théorie de la Pratique. Précédée de Trois Etudes d’Ethnologie Kabyle, Genève, Droz, 1972.

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  11. M, de CERTEAU, L’Absent de l’Histoire, Paris, Marne, (coll. «Repères») 1973, Avant-propos, p. 8, n. 1.

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  12. F. DUMONT, Les Idéologies, Paris, P.U.F., 1974, pp. 126–128.

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  13. R. BARTHES, article Texte (Théorie du), Encyclopaedie Universalis, vol. 15, pp. 1013–1017.

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  14. Cf. la table ronde organisée par le Parti Socialiste sur le thème: «les chrétiens et le soci -lisme» (20 décembre 1972), à laquelle participaient des responsables nationaux de mouvements catholiques ainsi que quelques-uns des experts qui ont collaboré à la rédaction du document épiscopal. Cf. aussi A. CASANOVA, «Crise de la société, Eglises et union populaire», supplément au no 61 de La Nouvelle Critique,février 1973, 32 p.

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  15. Le Monde, 11 novembre 1972; Cf. Lettres au Père Riobé, Paris, Cerf, 1973, 141 p. L’intervention de l’évêque d’Orléans affrontait les barrages institutionnels à la transformation du rôle social du prêtre.

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  16. La Croix, 16 décembre 1972, et SNOP (bulletin du Secrétariat épiscopal pour l’opinion publique), no 88, 14 février 1973, pp. 1–2.

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  17. Toute énonciation est un acte produit dans une situation sociale; on peut s’intéresser à la valeur de vérité de cet acte ou en faire une critique sociale. On se demandera ici ce qu’il vise à accomplir en tant qu’ils fait partie intégrante d’un rapport social.

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  18. On dira, avec P. BERGER, que les églises ne se restructurent que pour mieux restructurer autour d’elles la réalité changeante et y remplir la même fonction sociale (La Religion dans la Conscience Moderne, Paris, Centurion, 1971); ou encore, en suivant R. BASTIDE, opposant l’église et la secte; «l’Eglise, dans sa double volonté de se réadapter à la société environnante lorsque le décalage est devenu tel qu’elle risque d’en mourir, et en même temps de marquer idéologiquement qu’elle ne bouge pas, malgré les apparences, garde les signifiants anciens pour faire porter la mutation sur les signifiés (…) alors que la secte part des signifiés… pour inventer — afin de traduire leur hétérogénité — des signifiants nouveaux. La mutation des églises se situe sur le plan sémantique. Celle des sectes sur le plan du vocabulaire» («Le problème des mutations religieuses», Cahiers Internationaux de Sociologie, vol. XLVI, 1969, p. 13).

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  19. P. ANSART, Les Idéologies Politiques, Paris, P.U.F., 1974, pp. 30–32.

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  20. Cf. les analyses de G. DEFOIS, «Discours religieux et pouvoir social. Les responsables catholiques devant la crise de mai 1968», Archives de Sociologie des Religions, 32, 1971, pp. 85–106; R. COSTA, Récupération du Pouvoir et Production de Connaissance dans le clergé d’Amérique latine’ 1966–1970, Mémoire à l’E.P.H.E., VIe section, 1972, diffusé par le Centre Lebret, Paris, 203 p. poly. - G. LIENARD et A. ROUSSEAU, «Conflit social et conflit symbolique dans le champ religieux», Social Compass, XIX, 1972/2, pp. 263–290. — V. COSMAO, M. GEST, A. ROUSSEAU, De l’idéologie â l’apologétique, Paris, Centre Lebret (9, rue Guénégaud, 6e), 1973, 128 p. poly.

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  21. Nous citerons le document «Pour une pratique chrétienne de la politique» d’après l’édition où celui-ci est accompagné du «rapport Matagrin» et de quelques-unes des annexes de ce rapport: Politique, Eglise et Foi, Pour une Pratique Chrétienne de la Politique, Paris, Centurion, 1972, 205 p.

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  22. «La doctrine lie les individus à certains types d’énonciation et leur interdit, par conséquent, tous les autres; mais elle se sert, en retour, de certains types d’énonciation pour lier les individus entre eux et les différencier par là-même, de tous les autres», M. FOUCAULT, L ‘Ordre du Discours, Paris, Gallimard, 1971, p. 45.

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  23. Rerum Novarum, 1891, introduction: «La soif d’innovation qui s’est emparée des sociétés... C’est pourquoi pour le bien de l’église et le salut commun des hommes, nous jugeons de notre devoir…»

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  24. adragesimo anno, 1931, ch. III, al. I: «De profonds changements ont été subis depuis Léon XIII… Ce n’est pas seulement pour le bien de ceux qui habitent les régions du capitalisme et de l’industrie, mais pour celui du genre humain tout entier que nous allons examiner…»

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  25. ter et Magistra, 1961, al. 46: «La situation qui paraissait déjà à Pie XII avoir évolué a subi en vingt ans des transformations radicales».

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  26. em in Terris, 1963, al. 42: «L’Humanité, par rapport à un passé récent, présente une organisation sociale et politique profondément transformée.

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  27. udium et Spes, 1965, chap. IV, al. 2: «Le genre humain vit auhourd’hui un âge de son histoire, caractérisé par des changements profonds et rapides…»

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  28. pularum Progressio, 1967, al. I: «... une prise de conscience renouvelée des exigences de la mission évangélique fait un devoir à l’Eglise de se mettre au service des hommes pour les aider à saisir toutes les dimensions de ce grave problème… en se tournant décisif de l’histoire de l’humanité.»

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  29. tre Apostolique au Cardinal Roy, 1971: «Le 80ième anniversaire de l’Encyclique Rerum Novarum… nous incite à reprendre et à prolonger l’enseignement de nos prédécesseurs, en réponse aux besoins nouveaux d’un monde en changement.»

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  30. Les linguistes anglo-saxons appellent performatifsdes énoncés qui sont des actes, soit engageant la personne qui les prononce («je promets»), soit impliquant l’adoption par le destinataire d’une attitude ou d’un comportement («je décrète»). L’énonciation de ces performatifs suppose toujours, pour posséder une valeur de vérité, que soient réalisées les conditions sine qua non (exercice légitime de l’autorité par exemple, et surtout, comme le dirait Weber, la croyance dans la légimité de l’ordre). On verra à ce propos: E. BENEVENISTE, «la philosophie analytique et le langage», dans Problèmes de Linguistique Génerale, Paris, Gallimard, 1969, pp. 266–276; — J. L. AUSTIN, Quand Dire c’est Faire, Paris Seuil, (tr. de l’anglais), 1970; — J. R. SEARLE, Les Actes de Langage, Hermann, (coll. «Savoir»), 1972.

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  31. L’interrogation est purement rhétorique, et, en tout cas, elle fait intervenir l’énonciateur dans son énoncé; la forme interrogative donne au constat la force d’une question adressée au destinataire.

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  32. Enoncé mixte, où la description des faits se voit chargée d’un acte de l’énonciateur qui déclare ces faits légitimes.

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  33. On notera que les sujets de ces deux énoncés sont, d’une part, des instances abstraites et, d’autre part, le destinataire lui-même du discours; ces constatations sont d’une grande importance quant au mécanisme d’assujettissement idéologique que vise un énoncé performatif: l’autorité qui parle disparaît derrière les opérateurs qu’elle utilise pour atteindre son destinataire au niveau de ses valeurs: honnêteté, évangile, révélation, Christ.

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  34. La forme déclarative juridique nous place parfaitement en face d’un énoncé performatif: trois termes marqués dans cet énoncé: chrétien, trahir sa foi, Révélation, attestent le niveau où l’autorité intervient, celui du rapport symbolique religieux à une pratique politique.

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  35. Ici encore, le performatif permet de distinguer ce sur quoi le discours de l’autorité refuse d’être normatif: les modalités concrètes de l’action, dont on a constaté plus haut qu’elles échappent de fait; et le domaine éthique ou symbolique sur quoi il est nécessaire que les fidèles aient des pratiques religieuses (aide, correction fraternelle, discernement…).

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  36. Ici, le langage-action se fait lyrisme et violence et atteint sons destinataire par des mots et sur des idées très affectivement valorisés.

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  37. On notera que le performatif est exprimé dans les catégories et le lexique utilisés pour décrire le fait sur lequel l’autorité statue («analyse scientifique» entraîne «honnêteté intellectuelle»). Ceci confirme ce que nous disions plus haut du processus de légitimité; c’est en s’exprimant dans le code des destinataires que l’autorité peut se faire entendre; mieux, c’est en exprimant les questions et les réponses dans la même langue qu’elle parle avec autorité.

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  38. Dans cet énoncé, le constat prend la forme d’une affirmation dogmatique; l’action de parole de l’autorité s’appuie ici sur les évidences valorisées dans le groupe religieux et sur ses croyances.

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  39. Nous reviendrons sur ce déplacement (à travers le rappel dogmatique) d’un fait externe à l’Eglise (les analyses marxistes) vers l’affirmation de l’efficacité sociale du message religieux.

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  40. S. BONNET, Sociologie Politique et Religieuse de la Lorraine, (Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, no 181), Armand Colin, 1972, 123.

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  41. R. DAHRENDORF, Classes et Conflits de Classes dans la Société Industrielle, Paris, La Haye, Mouton, 1972.

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  42. L’annexe du «Rapport Matagrin» qui tente une approche des «diverses conceptions du politique ou de la politique» conclut en définissant «le problème central de la politique» comme «la tension liberté-communion» (loc. cit., p. 132).

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  43. «Pour une pratique chrétienne de la Politique», comparer p. 88 avec pp. 91–92. «Ce serait une ignoble comédie de se désintéresser de l’avènement de ce que l’on célèbre symboliquement, mais ce serait une affreuse détresse de ne pouvoir jamais, entre militants opposés, affirmer ensemble à la face du monde, dans un moment de fête, qu’arrivera le terme final où les ennemis se mueront en compagnons, où les adoersaires se reconnaîtront frères» (p. 85).

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  44. Le premier paragraphe définit l’attitude pluraliste comme pouvant «marier la conviction la plus engagée avec l’humilité la plus profonde»; et dans le paragraphe sur les rapports entretenus par les évêques et les prêtres avec la politique, est rappelée aussi l’éthique professionnelle de l’universel abstrait: «Par leur ministère spécifique conféré par l’ordination, les évêques et les prêtres sont les témoins et les serviteurs de l’authenticité de l’Evangile, de l’unité et de l’universalité du peuple de Dieu, dans une Eglise signe de salut au milieu des hommes. Leur responsabilité spécifique dans le domaine politique ne peut être que d’ordre pastorale (…). En ce domaine politique leur ministère demande qu’ils éveillent la conscience humaine et chrétienne à des dimensions peut-être insoupçonnées, qu’ils lui posent des questions, qu’ils lui proposent des critères d’appréciation, qu’ils invitent à se situer pleinement dans l’esprit de l’Evangile» (pp. 98–99).

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  45. Les analyses qui suivent n’auraient pas été possibles sans la familiarité avec la théorie des champs de P. BOURDIEU; en particulier voir «Genèse et structure du champ religieux», Revue Française de Sociologie, XII, 1971, pp. 295–334. — «Le Marché des bien symboliques», L’Année Sociologique, 22, 1971, pp. 496. — «Champ du pouvoir, champ intellectuel et habitus de classe», Scolies, 1, 1971, pp. 7–26.

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  46. Sur la ritualisation des croyances, on se rapportera à P.-L. BERGER et Th. LUCKMANN, The Social Construction of Reality, Anchor Book, Doubleday and Co, Inc. Garden City, New York, 1967. Pour ce qui concerne le fonctionnement du groupe religieux, les remarques faites ici s’inspirent étroitement de J.-P. DECONCHY, L’Orthodoxie Religieuse. Essai de logique psycho-sociale, Ed’ Ouvrières, 1971.

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  47. J.-P. DECONCHY, op. cit., pp. 223–258.

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  48. suffit pour s’en convaincre de comparer les discours des mouvements d’Action Catholique. Nous en choisirons deux suffisamment contrastés: Action catholique Ouvrière, et Action Catholique des Milieux Indépendants: — «Il ne s’agit pas d’étaler votre science… mais bien plus d’essayer de discerner ensemble comment Jésus-Christ est à l’aeuvre dans la classe ouvrière; comment aujourd’hui et en permanence il la sauve...» (Rapport moral, Rencontre nationale ACO, 1972, p. 3). — «Est-il conforme à la justice que nos milieux estiment avoir une vocation exclusive à diriger la société politique… ou bien doivent-ils se convertir à l’idée qu’ils n’ont qu’une vocation parmi d’autres groupes sociaux? Dans ce cas, quelle serait l’originalité de la leur?» (Conseil national de l’ACI, Le Monde, 28 janvier 1972).

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  49. Le ter mai 1972, la Commission épiscopale du Monde Ouvrier publiait une note sur l’engagement socialiste de militants ouvriers chrétiens. Dès le 6 mai, au cours d’une réunion des secrétaires fédéraux de l’UDR, le document était évoqué et les évêques étaient invités à plus de prudence, «de façon à ne pas laisser croire qu’ils prennent à leur compte les propos des marxistes». Plaçant le problème dans le contexte de la crise de l’Eglise, le même comité déclarait se sentir concerné dès lors que «certains prêtres ne croyant plus à la résurrection du Christ, en ont fait un mythe, le symbole de la libération de la classe ouvrièere»; cela, concluait-il, constitue «un danger pour l’Eglise et pour le pays» (Le Monde, 9 mai 1972).

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  50. Les visions religieuses inculquées apparaissent toujours comme naturelles et la cohésion du groupe religieux vise toujours à en empêcher la remise en question.

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  51. Il n’est pour s’en rendre compte que de parcourir la table des matières du Bilan de la Théologie au XXè siècle, sous la direction de R. VAN DER GUCHT et H. VORGRIMLER, Tournai-Paris, Castermann, tome 1. Les jalons de ce bilan situent les productions théologiques en face des arts, des lettres, des sciences, des courants philosophiques et, enfin, des grandes religions.

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  52. P.-L. BERGER et Th. LUCKMANN, «Aspects sociologiques du pluralisme», Archives de Sociologie des Religions, 23, 1967, pp. 117–127.

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  53. Pensons à la vogue actuelle d’un mot comme libération.

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  54. Rapport de Mgr MATAGRIN et Annexes, loc. cit., pp. 12–73 et 112–200.

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  55. Avec la référence à P. RICOEUR, Histoire et Vérité, Seuil 1955; cf. Annexe 1, loc. cit., pp. 122 ss.

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  56. Cf. les perspectives théologiques fournies dans l’Annexe 2 du rapport Matagrin, pp. 135151, sur lesquelles nous reviendrons plus longuement.

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  57. On pourrait faire à cette représentation des rapports politiques la critique qu’adresse M. Godelier à la définition formelle de l’économie, à l’individu abstrait qu’elle se donne pour point de départ et à sa mise entre parenthèses des rapports sociaux. Cf. M. GODELIER, «L’anthropologie économique», dans L’Anthropologie Science des Sociétés Primitives, Denoël, 1971, p. 184.

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  58. Ici encore nous renvoyons à M. GODELIER, Rationalité et Irrationalité en Economie, Maspéro, 1968, p. 79 ss.

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  59. On peut penser que la grille appliquée par l’Annexe 3 du Rapport Matagrin, sur les «catholiques français», risque de ne traiter que d’une minorité d’entre eux; en outre on peut douter de la valeur explicative ou même heuristique des oppositions binaires trop proches des références quotidiennes des «engagés politiques» (loc. cit., pp. 152–199).

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  60. M. WEBER, «La morale économique des grandes religions», texte français établi par M. Rubel, Archives de Sociologie des Religions, 9, 1960, pp. 3–30.

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  61. Le livre de R. CASTEL, Le psychanalisme (Maspéro, 1973) nous a fourni une analogie utile pour cette analyse. Les mécanismes par lesquels des savoirs s’imposent sont en effet analogues d’un champ à l’autre. Voir aussi, dans la même perspective, Luc BOLTANSKI, Prime Education et Morale de Classe, Paris, Mouton, 1969, 154 p., où la diffusion de la puériculture est analysée comme entreprise de moralisation des classes populaires, et D. WOLTON, Le Nouvel Ordre sexuel, Paris, Seuil, 1974, 192 p. pour ce qui concerne la sociologie.

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  62. «Rapport Matagrin, annexe 2 (loc. cit., p. 141).

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  63. Ibid, p. 143.

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  64. «Celui qui a la responsabilité de dire la foi ne peut absolument pas, au nom de cette foi, dicter une décision à celui qui a la responsabilité de dire la politique, ni le contester uniquement au nom de cette foi» (Ibid, p. 146).

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  65. «Rapport Matagrin», annexe 2, loc. cit., p. 149.

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  66. «Pour une Pratique chrétienne de la politique», p. 84.

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  67. On pensera par exemple à la manière dont des militants d’un mouvement de classes moyennes comme Vie Nouvelle, parlent de «ressentir les problèmes politiques comme des problèmes personnels».

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  68. C’est-à-dire la position du pouvoir occupée dans une société indépendamment de toute «prise de conscience» et entraînant des dispositions implicites. Cf. P. BOURDIEU, Esquisse d’une Théorie de la Pratique, Genève, Droz, 1973.

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  69. Nous reprenons ces expressions à G. Marc, président national de l’A.C.I., dans Témoignage Chrétien, 14 décembre 1972. Dans cet article, l’auteur exprime son opinion sur le document de Lourdes.

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  70. H. Le Buan, secrétaire national de l’A.C.O., Témoignage chrétien, 30 novembre 1972.

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  71. G. Marc, art. cit.

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  72. G. PARK, «Divination in its social context», Journal of the Royal Anthropological Institute, 1963, 93, 2, pp. 195–209, cité par A. ADLER et A. ZEMPLENI, Le Béton de l’Aveugle. Divination, Maladie et Pouvoir chez les Moundang du Tchad, Coll. «Savoir», Hermann, 1972, p. 208.

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  73. «… l’opinion de ce fonctionnaire du sacré, écrit R. SOLE en parlant du prêtre, ne sera jamais perçue comme vraiment personnelle. Il reste le détenteur d’une certaine vérité, un point de repère et de référence («Eglise, côté jardin», Le Monde, 11–12 mars 1973).

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  74. Nous avons pu mettre ce phénomène en évidence dans une analyse des commentaires diffusés par la presse, lors de la publication du document épiscopal. Cf. A. ROUSSEAU, «L’accueil de la déclaration ‘Pour une pratique chrétienne de la politique’», Foi de Développement (Centre Lebret, 9, rue Guénégaud, Paris 6e), no 5, février 1973, pp. 2–3.

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  75. Cf. A. ADLER et A. ZEMPLENI, op. cit., B. RIBES, «Du maivais usage de l’astrologie», Etudes, mars 1973, 375–385. J. P. VERNANT et alii, Divination et Rationalité, Paris, Seuil, 1974, 322 p.

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Rousseau, A. (1978). Essai sur la Fonction Sociale de l’Orthodoxie Religieuse. In: Dux, G., Luckmann, T. (eds) Beiträge zur Wissenssoziologie, Beiträge zur Religionssoziologie / Contributions to the Sociology of Knowledge, Contributions to the Sociology of Religion. Internationales Jahrbuch für Wissens- und Religionssoziologie / International Yearbook for Sociology of Knowledge and Religion, vol 11. VS Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden. https://doi.org/10.1007/978-3-663-14484-7_7

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