Myélothérapie et gangliothérapie à haute dose dans les leucoses

Résumé

Les thérapeutiques purement destructives ou antimitotiques, et les thérapeutiques hormonales ayant, malgré des résultats partiels importants, en fin de compte echoué, il était nécessaire pour le traitement des leucoses d’envisager une voie de recherche fondamentalement nouvelle. Celle-ci qui consiste à donner en abondance des matériaux biologiques contenus dans la moelle osseuse normale et les ganglions normaux, vise des buts nouveaux en fonction de toute une série d’hypothèses de recherche. Il ne s’agit plus seulement de détruire des cellules en excès, ou d’inhiber directement leurs mitoses, ou de donner d’énergiques stimulations à la moelle osseuse, ou d’accélérer la lyse lymphoïde il s’agit encore notamment de lutter contre l’immaturation cellulaire, trouble fondamental des leucoses. La moelle normale et les ganglions normaux contenant obligatoirement les matériaux qu’ils utilisent pour l’évolution et la maturation de leurs cellules, s’adresser à ces organes paraissait indiqué pour atteindre ce but. Cette conduite n’est pas fondée seulement sur cette règle qui consiste à s’efforcer en tout état de cause de corriger tel ou tel trouble notable d’une affection, mais encore sur certaines autres hypothèses. Certains pensent que le sang normal contient des substances antileucémiques, c’est-à-dire inhibitrices d’hyperfonctions anormales. Il n’est pas exclu que ce soient les cellules du sang elles-mêmes qui sécrètent ces substances inhibitrices d’hyperstimulations génératrices d’hyperfonctions. C’est un mode de régulation courant en physiologie et plus particulièrement en endocrinologie.