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The Natural Environment, Society and Government

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Studies on Montesquieu - Mapping Political Diversity

Abstract

Unfortunately, there are only a few surviving fragments concerning one of the most interesting areas of enquiry opened up by the young Montesquieu. In the Nouveau Mercure dated 1 January 1719 – and, soon afterwards, in the Journal des Savants – we find the prospectus of a Projet d’une histoire physique de la terre ancienne et moderne. We know from indirect sources that the thirty-year-old academic and member of parliament for Bordeaux devoted a lot of time and energy to this project, only to consign all his work to the flames, for reasons which are still unknown. The prospectus was an appeal to the international scientific community to embark on a clearly outlined and collective naturalistic-geographical project. The aim was to cover the history of the earth’s geological and climatic development as well as the history of the changes and transformations brought about by human activity, with a careful balance between the two factors.

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Notes

  1. 1.

    Journal des Savants, 6 March 1719, pp. 159 ff.

  2. 2.

    This was reported by Aimé Martin (“Les Souvenirs inédits d’Aimée Martin” in Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, 28 February 1894, col. 246) and it refers to the discovery of «quelques notes d’histoire naturelle sur lesquelles il y avait, de la main de Montesquieu: “Ces notes étoient pour servir à mon Histoire physique du Monde, ouvrage dont j’ai brûlé le manuscrit” » by Joachim Lainé , temporary custodian of Montesquieu’s manuscripts until 1835. However, there is no surviving trace of these notes.

  3. 3.

    This is unusual because Montesquieu usually conserved all fragments of research and his readings throughout his career – those that went into the Esprit des Lois as well as those which he did not develop any further. Indeed, he devoted meticulous care to constructing the three voluminous cahiers of the Pensées, the Spicilège, the Geographica II, etc.

  4. 4.

    Montesquieu, Projet d’une histoire de la terre ancienne et moderne, texte établi, présenté et annoté par L. Bianchi , in OED I, p. 183.

  5. 5.

    See A. Merquiol , “Montesquieu et la géographie politique”, Revue internationale d’histoire politique et constitutionnelle, n.s., 7, 1957, pp. 127–146.

  6. 6.

    L. Febvre , La terre et l’évolution humaine, Paris, Albin Michel, 1970 (I ed., Paris, 1922), pp. 17–18, 105–109.

  7. 7.

    His conviction about the effectiveness and power of experimental investigation emerges clearly, for example in the Discours sur l’ usage des glandes rénales, presented at the Académie de Bordeaux in August 1718, in OED I, cit., p. 165: he wrote. «La plûpart des choses ne paroissent exträordinaires que parce qu’elles ne sont point connües; le merveilleux tombe presque toujours a mesure qu’on s’en aproche».

  8. 8.

    On these topics see S. Cotta , Montesquieu e la scienza della società, Turin, Ramella, 1953; W. Stark , Montesquieu, Pioneer of the Sociology of Knowledge, London, Routledge, 1960; M. Augé , “Montesquieu, Rousseau et l’ Anthropologie politique”, Cahiers Internationaux de Sociologie, XL, 1966, pp. 17–42; R. Aron , Les Étapes de la pensée sociologique, Paris, Gallimard, 1967; M. P. Masterson , “Montesquieu’s grand design: the political sociology of Esprit des Lois”, British Journal of Political Science, II, 1972, pp. 283–319; R. Meek , Social Science and the Ignoble Savage, Cambridge, Cambridge Univ. Press, 1976; A. Baum , Montesquieu and Social Theory, Oxford, Pergamon Press, 1979; Montesquieu’s Science of Politics. Essays on the Spirit of Laws, ed. by. D. W. Carrithers , M. A. Mosher , and P. A. Rahe , Lanham/Boulder/New York/Oxford, Rowman and Littlefield, 2001; Id., Montesquieu and the logic of liberty, cit.; D. Felice , Per una scienza universale dei sistemi politico-sociali: despotismo, autonomia della giustizia e carattere delle nazioni nell’ Esprit des lois di Montesquieu, Florence, Olschki, 2005.

  9. 9.

    «Il y a de certains lieux sur la terre inhabitables d’autres qui sont habitables sans aucun inconveniant d’autres enfin qui ne seroint pas habitables a cause de certains inconveniens s’il ne s’y avoit |estoit| pas rencontré des remedes a ces inconveniens[.] ainsi il n’est pas je crois vray que par une providence particuliere ces remedes aient esté establis dans de certains lieux pour les rendre habitables mais il faut dire que les remedes s’y estant trouvés ces lieux ont esté rendus habitables», (Spicilège, n° 298, p. 299).

  10. 10.

    Ibid.

  11. 11.

    EL, XVIII, 7; t. I, p. 306.

  12. 12.

    Ibid., pp. 306–307.

  13. 13.

    De l’ Esprit des Lois. Manuscrits II, p. 443.

  14. 14.

    See J. Ehrard , L’ idée de nature en France dans la première moitié du XVIII e siècle, Paris, Albin Michel, 1994 (I ed., Paris, 1963), p. 731, n. 6, picks up on L. Febvre’s opinion justly emphasizing how he fails to «relever les formules de l’Esprit des Lois qui annoncent pourtant les idées développées dans les Époques de la Nature». Among the many studies concerning Buffon’s thought, see in particular, J. Roger , Buffon, un philosophe au Jardin du Roi, Paris, Fayard, 1989 and T. Hoquet , Buffon. Histoire naturelle et philosophie, Paris, Champion, 2006.

  15. 15.

    On the young Montesquieu’s scientific interests, see L. Bianchi, “Montesquieu naturaliste”, in AA.VV., Montesquieu. Les années de formation, 1689–1720. Actes du Colloque de Grenoble (26–27 September 1996) réunis par C. Volpilhac Auger , Naples, Liguori/Paris, Universitas/Oxford, The Voltaire Foundation, 1999, pp. 109–124. On the scientific scope of Montesquieu’s thought, see mainly D. de Casabianca , Montesquieu. De l’étude des sciences à l’ Esprit des lois, Paris, Champion, 2008.

  16. 16.

    See Resomption de la dissertation de M r . Cardose sur le nitre, in Discours sur la cause de la transparence des corps suivi de trois résomptions, 1720, texte établi par P. Rétat , présenté et annoté par A. Postigliola , in OED I, p. 242.

  17. 17.

    See EL, XVII, 3; t. I, p. 297.

  18. 18.

    This passage contains one of Montesquieu’s clearest praises for Descartes : «Ce grand sisteme de monsieur Descartes qu’on ne peut lire sans estre frapé d’etonnement ce sisteme qui vaut lui seul tout ce que tous les homes les auteurs prophanes ont jamais ecrit ce sisteme qui soulage si fort la providance qui la fait agir avec tant de simplicité et tant de grandeur ce sisteme immortel qui sera admiré dans tous les ages et touttes les revolutions de la philosophie est un ouvrage a la perfection du quel touts ceux qui raisonnent doivent s’interesser avec une espece de jalousie», (Essai d’observations sur l’ histoire naturelle, 1719, texte établi, présenté et annoté par L. Bianchi , in OED I, p. 213).

  19. 19.

    «Comme nous habitons un climat heureux et que nous sommes du nombre de ceux qu’elle [nature] a le plus favorises nous jouissons de ses plus grandes faveurs sans nous soucier des moindres nous négligeons et laissons perir dans les bois des plantes qui feroint une des grandes comodités de la vie chez bien des peuples», (ibid., p. 220).

  20. 20.

    «On s’immagine icy qu’il n’y a que le bled qui soit destiné à la nourriture des hommes et on ne considere les autres plantes que par raport a leurs qualités médicinalles […] on leur donne une infinité de qualités qu’elles n’ont pas et personne ne pense a la vertu de nourrir qu’elles ont», (ibid.).

  21. 21.

    «Les pays ne sont pas cultivés en fonction de leur fertilité, mais en raison de leur liberté», (EL, XVIII, 3; t. I, p. 304).

  22. 22.

    «Les pays que l’industrie des hommes a rendus habitables, et qui ont besoin, pour exister, de la même industrie, appellent à eux le gouvernement modéré», (EL, XVIII, 6; t. I, p. 306).

  23. 23.

    LP 117 [121], p. 456.

  24. 24.

    Vernière (Lettres Persanes, édition de P. Vernière, Paris, Garnier, 1960; p. 254, n.1) explained that the passage, which was added to the 1754 edition, was based on his reading of a paper on «les ingrédients de l’air considéré dans l’état naturel et dans un état contre nature comme cause de maladies» that the physician Joseph Raulin (1708–1784) sent to the Académie de Bordeaux in 1752, (Bibliothèque Municipale de Bordeaux, ms. 828, t.105, no 2).

  25. 25.

    «Je voudrois commencer ainsi une dissertation. “M. Raulin, célèbre médecin de Nérac, dans une très bonne dissertation sur les ingrédiens de l’ air, qu’il m’a communiquée en manuscrit, a très-bien remarqué que les sels et autres matières qui étoient des ingrédiens de l’ air de la mer, raidissoient les fibres, etc. Ceci m’a fait faire les réflexions suivantes…”», (P 2091, p. 640).

  26. 26.

    «Ces causes deviennent moins arbitraires à mesure qu’elles ont un effet plus general; ainsi nous savons mieux ce qui donne un certain caractere à une nation que ce qui donne un certain esprit à un particulier, ce qui modifie un sexe que ce qui affecte un homme, ce qui forme le genie des societés qui ont embrassé un genre de vie que celui d’une seule personne», (Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères, c. 1734–1736, texte établi par P. Rétat , présenté et annoté par G. Barrera , in OED II, p. 219).

  27. 27.

    For a reconstruction of the manuscript’s history, the date of editing – presumably around 1734–36 – and the publishing history of this text, see “Introduction”, in OED II, pp. 205–217.

  28. 28.

    «Comme ceux qui joüent de quelque instrument de musique ont soin d’y mettre des cordes qui n’ayent aucun noeud, qui n’ayent pas un endroit plus ou moins épais, plus ou moins serré que les autres, a fin qu’il ne se fasse pas d’interruption il faut de même dans notre machine pour la communication facile des mouvements que toutes les parties nerveuses soyent unies lisses qu’il y n’ait point d’endroit plus serré plus sec, moins propre à recevoir le suc nourricier que chaque partie réponde au tout, que ce tout soit un et qu’il n’y ait aucune interruption dans la contexture», (Essai sur les causes, cit. p. 241).

  29. 29.

    «L’ame se redonnera des idées lorsqu’elle pourra reproduire dans le cerveau les mouvemens qu’il a eus et qu’elle y fera couler le suc nerveux la flexibilité des fibres pourra donc lui donner de la facilité pour se donner des idées», (ibid., p. 229).

  30. 30.

    Ibid., p. 241.

  31. 31.

    «Les vents agissent ou en transportant un air plus grossier ou plus subtil, plus sec ou plus humide que celui du climat ou l’on est, ou plus chargé des particules propres du païs par ou ils ont passé, ou enfin en donnant à l’air une plus grande legereté», (ibid., p. 235).

  32. 32.

    Ibid. «[...] je serois tenté de croire que cette différence qui se trouve entre l’ esprit et le caractere des habitans de Lombardie et celui des autres Italiens vient de ce que la Lombardie est couverte par l’Apennin qui la deffend des ravages du chiroc».

  33. 33.

    «Les Anglois ont aussi leur vent d’est, mais il y a cette différence que les maladies qui attaquent l’esprit chés les Italiens les portent beaucoup à se conserver, au lieu que celles qui attaquent l’esprit des Anglois les portent à se detruire», (ibid., p. 236).

  34. 34.

    John Arbuthnot , An Essay concerning the Effects of Air on Human Bodies, London, J. Tonson, 1733 (French trans. by Boyer de Pebrandié , Essai des effets de l’air sur le corps humain, Paris, Jacques Barois fils, 1742).

  35. 35.

    R. Shackleton determined the date, Montesquieu. A Critical Biography, Oxford, Oxford University Press, 1961, p. 401. There are many fragments of this work in the Pensées; for more insight see, in particular C. Volpilhac-Auger , “La dissertation Sur la différence des génies, essai de reconstruction”, Revue Montesquieu, 4, 2000, pp. 226–237.

  36. 36.

    P 2265, pp. 675–676.

  37. 37.

    Ibid., p. 676. See Essai sur les causes, cit., p. 234: «On trouve du fer dans le miel il faut donc que les particules de ce metal s’insinuent dans les plantes et les fleurs d’ou les abeilles le tirent on en trouve dans le sang il faut donc que les plantes ou les animaux dont l’ homme se nourrit se soient chargés de ces parties: on en peut dire de même des autres metaux et des autres mineraux».

  38. 38.

    «Or, de tels volatils, une fois dans l’ air y doivent produire quelque effet. Cet effet est cette légèreté, cette inconstance, cette vivacité françoise», (P 2265, p. 676). Similarly: «Le sol de l’Angleterre est une terre noire, métallique, arsenicale» which by impregnating the air and food with particles made the English «amateurs de rixes et de querelles, capricieux», while «la terre d’Italie (surtout de l’ Etat du Pape) est une pouzolana, sulfureuse; c’est ce qui rend les Italiens bilieux», (ibid.).

  39. 39.

    Ibid.

  40. 40.

    Essai sur les causes, cit., p. 234.

  41. 41.

    On this topic see Casabianca , Montesquieu. De l’étude des sciences à l’Esprit des Lois, cit., (in particular pp. 346, 756 and 780).

  42. 42.

    «L’ame unie avec le corps en est sans cesse tyrannisée: si le mouvement du sang est trop lent; si les esprits ne sont pas assez épurez; s’ils ne sont pas en quantité suffisante, nous tombons dans l’ accablement, et dans la tristesse: mais si nous prenons des breuvages, qui puissent changer cette disposition de notre corps; notre âme redevient capable de recevoir des impressions qui l’ égayent; et elle sent un plaisir secret, de voir sa machine reprendre, pour ainsi dire, son mouvement et sa vie», (LP 31 [33], pp. 219–220).

  43. 43.

    «Les causes morales forment plus le caractere general d’une nation et decident plus de la qualité de son esprit que les causes phisiques», (Essai sur les causes, cit., p. 257).

  44. 44.

    This aspect is clearly pointed out by Cotta , in Montesquieu e la scienza della società, cit., pp. 100–103.

  45. 45.

    Essai sur les causes, cit., p. 254.

  46. 46.

    Ibid., p. 255. On the concept of the general character and the value that should be attributed to it in relation to the climate theory, see G. Benrekassa , Montesquieu, la liberté et l’ histoire, Paris, Librairie Générale Française, 1987, pp. 170–177, and M. Crépon , Les géographies de l’ esprit, Paris, Payot, 1996, pp. 91–95.

  47. 47.

    See Shackleton , Montesquieu. A Critical Biography, cit., p. 303.

  48. 48.

    P 811, p. 237.

  49. 49.

    «Si l’Auteur avoit dit le contraire, on l’ auroit regardé comme un homme stupide: toute la question se réduit à savoir, si dans des pays éloignés entre eux, si sous des Climats différens, il y a des caractères d’esprit nationaux? Or qu’il y ait de telles différences: cela est établi par l’ universalité presque entière des livres qui ont été écrits», (Défense, p. 94).

  50. 50.

    On these issues see in particular: G. Hervé , “Montesquieu. L’ethnographie dans l’Esprit des Lois. La théorie des Climats”, Revue mensuelle de l’ Ecole d’Anthropologie de Paris, 17, 1907, pp. 337–353; A. Prioult , “La Psychologie des peuples de Montesquieu”, Revue de psychologie des peuples, 2, 1947, pp. 170–196; R. Mercier , “La théorie des climats des Réflexions critiques à l’Esprit des Lois”, Revue d’Histoire littéraire de la France, 53, 1953, pp. 17–37 and 159–174; A. Merquiol , “Montesquieu et la géographie politique”, cit.; R. Shackleton , “The Evolution of Montesquieu’s Theory of Climate”, Revue Internationale de Philosophie, 9, 1955, pp. 317–329; Id., Montesquieu. A Critical Biography, cit., pp. 302–319; J. Ehrard , L’ idée de nature, cit., pp. 691–736 and passim.; C. J. Glacken , Traces on the Rhodian Shore. Nature and Culture in Western Thought from Ancient Times to the End of the Eighteenth Century, Berkeley and Los Angeles, University of California Press, 1967, pp. 551–587; S. Landucci , I filosofi e i selvaggi, Bari, Laterza, 1972, pp. 394–454 and passim; S. Rotta , “Quattro temi dell’ Esprit des Lois”, Miscellanea Storica Ligure, 20, 1988, 1, pp. 1347–1371; J.-P. Courtois , “Le physique et le moral dans la théorie du climat chez Montesquieu”, in Le travail des Lumières. Pour Georges Benrekassa , ed. by C. Jacot Grapa , N. Jacques-Lefèvre , Y. Séité and C. Trevisan , Paris, Champion, 2002, pp. 139–156; Casabianca , Montesquieu. De l’étude des sciences à l’ esprit des lois, cit., pp. 445–490. For a more general overview, see P. A. Rahe , Montesquieu and the Logic of Liberty: War, Religion, Commerce, Climate, Terrain, Technology, Uneasiness of Mind, the Spirit of Political Vigilance, and the Foundations of the Modern Republic, New Haven (Conn.), Yale Univ. Press, 2009.

  51. 51.

    «La nature et le climat dominent presque seuls sur les sauvages», (EL, XIX, 4; t. I, p. 329).

  52. 52.

    EL, XIV, 5; t. I, p. 250.

  53. 53.

    Ibid.

  54. 54.

    «Ils [the Indians] donnent au souverain être le nom d’immobile», (ibid.); see the French version of La Chine illustrée (Amsterdam, J. Jansson, 1670) by Athanasius Kircher , p. 215 (Catalogue, n° 3153). See the note by R. Derathé in EL, t. I, p. 501, and Dodds , pp. 86–87.

  55. 55.

    EL, XIV, 5; t. I, p. 251.

  56. 56.

    «En Asie, le nombre de derviches, ou moines, semble augmenter avec la chaleur du climat; les Indes, où elle est excessive, en sont remplies: on trouve en Europe cette même différence» (EL, XIV, 7; t. i, pp. 251–252). Asia’s primacy, however, was given particular emphasis; in fact, the birth of monasticism was traced back to the «pays chauds d’Orient » (ibid.). On this see the Paris manuscript of Esprit des Lois, where in a passage that was struck off, we read: «Ce qui se trouve en Asie se trouve de même en Europe. La paresse et le monachisme y vont de nord au midi », (De l’Esprit des Lois. Manuscrits II, p. 362).

  57. 57.

    See EL, XIV, 7; t.1. p. 252: «Pour vaincre la paresse du climat, il faudrait que les lois cherchassent à oter tous le moyens di vivre sans travail; mais dans le midi de l’Europe elles font tout le contraire: elles donnent à ceux qui veulent être oisifs des places propres à la vie spéculative, et y attachent des richesses immenses. Ces gens, qui vivent dan une abondance qui leur est à charge, donnent avec raison leur superflu au bas peuple: il a perdu la propriété des biens; ils l’en dédommagent par l’oisiveté don il le font jouir; et il parvient à aimer la misère même». Cf. P 181, p. 63: «La plupart des gens crient contre les grands biens possédés par l’Eglise. Pour moi, je crois que le principal inconvénient n’est pas là, mais dans le grand nombre qui les partagent».

  58. 58.

    «Les législateurs de la Chine furent plus sensés lorsque, considérant les hommes, non pas dans l’état paisible où ils seront quelque jour, mais dans l’ action propre à leur faire remplir les devoirs de la vie, ils firent leur religion, leur philosophie et leurs lois toutes pratiques», (EL, XIV, 5; t. I p. 251).

  59. 59.

    Ibid.

  60. 60.

    «La culture des terres est le plus grand travail des hommes. Plus le climat les porte à fuir ce travail, plus la religion et les lois doivent y exciter», (EL, XIV, 6; t. I p. 251).

  61. 61.

    Voyages de François Bernier contenant la description des Etats du Grand Mogol, de l’ Hindoustan, du royaume de Cachemire, Amsterdam, Paul Marret, 1710, 2 vols. (I. ed., ivi, 1699); Catalogue, n° 2735. Bernier is quoted directly (EL, XIV, 10) regarding the physical characteristics of the inhabitants of warm countries. Montesquieu wrote a long summary of Bernier’s Voyages, published in Geographica, pp. 321–345.

  62. 62.

    «Ainsi les lois des Indes, qui donnent les terres aux princes, et ôtent aux particuliers l’ esprit de propriété, augmentent les mauvais effets du climat, c’est-à-dire la paresse naturelle», (EL, XIV, 6; t. I p. 251). On the subject of India, see Chap. 5 in this book.

  63. 63.

    On Montesquieu and China, see in particular É. Carcassonne , “La Chine dans l’ Esprit des Lois”, Revue d’histoire littéraire de la France, 31, 1924, pp. 193–205; A. H. Rowbotham , “China in the Esprit des Lois: Montesquieu and Msgr. Foucquet ”, Comparative Literature, 2, 1950, pp. 354–59; L. Desgraves , “Notes sur Montesquieu et la Chine”, Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, 1958, pp.199–219; R. Etiemble , L’ Europe chinoise. II. De la sinophilie à la sinophobie, Paris, Gallimard, 1989, p. 50–72; M. Benitez , “Montesquieu, Fréret et les remarques tirées des entretiens avec Hoangh”, in Geographica, pp. 419–434; J. Pereira, Montesquieu et la Chine, Paris, L’ Harmattan, 2008.

  64. 64.

    «La tyrannie la plus cruelle n’y arrête point le progrès de la propagation. Le prince n’y peut pas dire comme Pharaon: Opprimons-les avec sagesse. Il serait plutôt réduit à former le souhait de Néron, que le genre humain n’eût qu’une tête. Malgré la tyrannie, la Chine, par la force du climat, se peuplera toujours, et triomphera de la tyrannie», (EL, VIII, 21; t. I, p. 139).

  65. 65.

    Ibid., p. 140.

  66. 66.

    Ibid.

  67. 67.

    «Les relations de la Chine nous parlent de la cérémonie d’ouvrir les terres, que l’ empereur fait tous les ans. On a voulu exciter les peuples au labourage par cet acte public et solennel», (EL, XIV, 8; t. I, p. 252). The source is Jean-Baptiste Du Halde , Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l’ Empire de la Chine et de la Tartarie Chinoise, 4 vols., Paris, Le Mercier, 1735, t. II, pp. 70 ff.; cf. Dodds , p. 204. On Du Halde see Yian Tsouan Lin , Essai sur les P. Du Halde et sa Description de la Chine, Fribourg, Fragnière, 1937 and I. Landry-Deron, La preuve par la Chine. La «Description» de J.-B. Du Halde, jésuite, 1735, Paris, Éditions de l’EHESS, 2002. See Montesquieu’s long summary of Du Halde’s book in Geographica: “J. B. Du Halde. Description de la Chine. Texte établi par C. Volpilhac-Auger , présenté et annoté par S. Albertan-Coppola and C. Volpilhac-Auger”, pp. 131–284.

  68. 68.

    Simon de La Loubère , Du Royaume de Siam, Paris, 1691 (Catalogue, n° 2747); see Dodds , p. 205. See Montesquieu’s summary of La Loubère’s book in Geographica, pp. 71–80.

  69. 69.

    EL, XIV, 8, t. I, p. 252.

  70. 70.

    EL, XVIII, 6; t. I, p. 306.

  71. 71.

    Ibid.

  72. 72.

    «Les pays ne sont pas cultivés en raison de leur fertilité, mais en raison de leur liberté; et si l’ on divise la terre par la pensée, on sera étonné de voir la plupart du temps des déserts dans ses parties les plus fertiles, et de grands peuples dans celles où le terrain semble refuser tout», (EL, XVIII, 3; t. I, p. 304).

  73. 73.

    EL, XVIII, 6; t. I, p. 306.

  74. 74.

    «Il fallait que le pouvoir y fût modéré, comme il était autrefois en Egypte», (ibid.). The manuscript of Esprit de Lois contained an additional and even more problematic elaboration of this, referring to what could be verified «encore aujourd’huy dans cette partie de l’empire des Turcs», (Montesquieu, De l’ Esprit des Lois. Manuscrits, II, p. 442). The passage appears in the pre-1757 editions.

  75. 75.

    «Nos missionnaires nous parlent du vaste empire de la Chine, comme d’un gouvernement admirable qui mêle ensemble dans son principe la crainte, l’honneur et la vertu. J’ai donc posé une distinction vaine, lorsque j’ai établi les principes des trois gouvernements», (EL, VIII, 21; t. I, p. 138). The rest of the chapter aims at refuting this portrayal.

  76. 76.

    «Ne pourrait-ils pas se faire que les missionnaires auraient été trompés par une apparence d’ordre; qu’ils auraient été frappés de cet exercice continuel de la volonté d’un seul, par lequel ils sont gouvernés eux-mêmes, et qu’ils aiment tant à trouver dans les cours des rois des Indes, parce que n’y allant que pour y faire de grands changements, il leur est plus aisé de convaincre les princes qu’ils peuvent tout faire que de persuader aux peuples qu’ils peuvent tout souffrir», (EL, VIII, 21; t. I, p. 139).

  77. 77.

    P 1880, p. 560.

  78. 78.

    Ibid. It is important to note that the concept of honour is mentioned in the passage EL, VIII, 21, p. 138 to support his thesis on Chinese despotism: «J’ignore ce que c’est cet honneur dont on parle chez des peuples à qui on ne fait rien qu’à coups de bâton».

  79. 79.

    Ibid.

  80. 80.

    «Enfin, il y a souvent quelque chose de vrai dans les erreurs mêmes. Des circonstances particulières, et peut-être uniques, peuvent faire que le gouvernement de la Chine ne soit pas aussi corrompu qu’il devrait l’ être», (EL, VIII, 21; t. I, p. 139).

  81. 81.

    «Des causes, tirées la plupart du physique du climat, ont pu forcer les causes morales dans ce pays, et faire des espèces de prodiges» (ibid.). This opinion was based on the relationship between climate and population growth, and the particularly favourable conditions in China (see above, p. 14). This conclusion was also prompted by the size of the empire and the difficulties in controlling uprisings and revolts caused by bad government.

  82. 82.

    Ibid., p. 140

  83. 83.

    «Voilà ce qui a produit les reglements dont on parle tant. On a voulu faire régner les lois avec le despotisme; mais ce qui est joint avec le despotisme n’a plus de force. En vain ce despotisme, pressé par ses malheurs, a-t-il voulu s’enchaîner; il s’arme de ses chaînes, et devient plus terrible encore», (ibid.).

  84. 84.

    EL, XVIII, 6; t. I, p. 306.

  85. 85.

    «Dans le midi de l’Europe, où les peuples sont si frappés par le point d’honneur, il serait bon de donner des prix aux laboureurs qui auraient le mieux cultivé leurs champs, ou aux ouvriers qui auraient porté plus loin leur industrie», (EL, XIV, 9; t. I, p. 253).

  86. 86.

    EL, XVIII, 7; t. I, p. 307.

  87. 87.

    See the title of EL, XIV, 4; t. I, p. 250: “Cause de l’immutabilité de la religion, des moeurs, des manières, des lois dans les pays d’Orient”.

  88. 88.

    Ibid. Regarding India, the concept is reiterated in EL, XXI, 1; t. II, p. 20: «Les Indes ont été, les Indes seront ce qu’elles sont à présent».

  89. 89.

    See EL, XVII, 3; t. I, p. 298.

  90. 90.

    «Voilà ce que je puis dire sur l’ Asie et sur l’Europe. L’Afrique est dans un climat pareil à celui du midi de l’Asie, et elle est dans une même servitude. L’Amérique, détruite et nouvellement repeuplée par les nations de l’Europe et de l’Afrique, ne peut guère aujourd’hui montrer son propre génie; mais ce que nous savons de son ancienne histoire est très conforme à nos principes», (EL, XVII, 7; t. I, p. 301).

  91. 91.

    «Il résulte de là que la Chine ne perd point ses lois par la conquête. Les manières, les moeurs, les lois, la religion y étant la même chose, on ne peut changer tout cela à la fois», (EL, XIX, 18; t. I, p. 339).

  92. 92.

    «Il suit encore de là une chose bien triste: c’est qu’il n’est presque pas possible que le christianisme s’établisse jamais à la Chine», (ibid., p. 340).

  93. 93.

    «C’est une maxime capitale, qu’il ne faut jamais changer les moeurs et les manières dans l’État despotique; rien ne serait plus promptement suivi d’une révolution», (EL, XIX, 12; t. I, p. 334).

  94. 94.

    EL, XIX, 4; t. I, p. 329.

  95. 95.

    EL, XIX, 16; t. I, p. 337.

  96. 96.

    EL, XIX, 20; t. I, p. 342.

  97. 97.

    Ibid., p. 342.

  98. 98.

    See note 22, above.

  99. 99.

    EL, XIX, 20; t. I, p. 342.

  100. 100.

    «Ce qu’il y a de singulier, c’est que les Chinois, dont la vie est entièrement dirigée par les rites, sont néanmoins le peuple le plus fourbe de la terre. Cela paraît surtout dans le commerce, qui n’a jamais pu leur inspirer la bonne foi qui lui est naturelle», (ibid., p. 341).

  101. 101.

    Ibid., p. 342.

  102. 102.

    «Ne comparons donc pas la morale des Chinois avec celle de l’Europe. Chacun, à la Chine, a dû être attentif à ce qui lui était utile; si le fripon a veillé à ses intérêts, celui qui est dupe devait penser aux siens», (ibid.).

  103. 103.

    EL, XIX, 14; t. I, pp. 335–336.

  104. 104.

    See EL, XIX, 16; t. I, p. 336. «Le plus barbare de tous les hommes», was how Montesquieu described Peter the Great in Spicilège, n° 551, p. 487. On Russia, see Chap. 3 in this book.

  105. 105.

    «Ce qui rendit le changement plus aisé, c’est que les moeurs d’alors étaient étrangères au climat, et y avaient été apportées par le mélange des nations et par les conquêtes. Pierre Ier, donnant les moeurs et les manières de l’ Europe à une nation d’Europe, trouva des facilités qu’il n’attendait pas lui-même», (EL, XIX, 14; t. I, p. 336).

  106. 106.

    «C’est la religion chrétienne qui, malgré la grandeur de l’empire et le vice du climat, a empêché le despotisme de s’établir en Éthiopie, et a porté au milieu de l’Afrique les moeurs de l’Europe et ses lois», (EL, XXIV, 3; t. II, p. 134).

  107. 107.

    EL, XXIV, 26; t. II, p. 151.

  108. 108.

    «Mais, comme tous les hommes naissent égaux, il faut dire que l’esclavage est contre la nature, quoique dans certains pays il soit fondé sur une raison naturelle; et il faut bien distinguer ces pays d’avec ceux où les raisons naturelles mêmes le rejettent, comme les pays d’Europe où il a été si heureusement aboli», (EL, XV, 7; t. I, p. 267). On the distinction between “nature” and “raisons naturelles”, see Cotta , Montesquieu e la scienza della società, cit., pp. 369–370. On Montesquieu and slavery see, R. P. Jameson , Montesquieu et l’ esclavage. Etude sur les origines de l’ opinion antiesclavagiste en France au XVIIIe siècle, Paris, Hachette, 1911; C. Biondi , Ces esclaves sont des hommes. Lotta abolizionista e letteratura negrofila nella Francia del Settecento, Pisa, Goliardica 1979, pp. 111–157; C. Spector , “‘Il est impossible que nous supposons que ces gens-là soient des hommes’. La théorie de l’ esclavage au livre XV de l’ Esprit des Lois”, Lumières, 3, 2004 («L’esclavage et la traite sous le regard des Lumières»), pp. 15–51; J. Ehrard , Lumières et esclavage. L’esclavage et l’ opinion publique en France au XVIIIe siècle, Bruxelles, Versaille, 2008.

  109. 109.

    See the critical edition of Mémoires sur les mines in Voyages, pp. 605–675.

  110. 110.

    EL, XV, 8; t. I, p. 268.

  111. 111.

    «On peut, par la commodité des machines que l’art invente ou applique, suppléer au travail forcé qu’ailleurs on fait faire aux esclaves. Les mines des Turcs, dans le banat de Témeswar, étaient plus riches que celles de Hongrie, et elles ne produisaient pas tant, parce qu’ils n’imaginaient jamais que les bras de leurs esclaves», (ibid.).

  112. 112.

    EL, XXIII, 15; t. II, p. 108.

  113. 113.

    Ibid. The manuscript of Esprit des Lois also contained a subsequently omitted conclusion, in which Montesquieu wrote that everything «qui favorise les arts, n’est pas toujours utile a la société, temoin ces machines qui en diminuant le travail, ont diminué les moiens d’industrie et par conséquent le nombre des hommes», (De l’ Esprit des Lois. Manuscrits II, p. 609).

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Minuti, R. (2018). The Natural Environment, Society and Government. In: Studies on Montesquieu - Mapping Political Diversity. International Archives of the History of Ideas Archives internationales d'histoire des idées, vol 224. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-77456-5_1

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