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Was Early Eighteenth-Century Chemistry an Empirical Science?

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What Does it Mean to be an Empiricist?

Part of the book series: Boston Studies in the Philosophy and History of Science ((BSPS,volume 331))

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Abstract

The Table des diffrents rapports observs entre les différentes substances which Etienne-François Geoffroy established 1718 seems, at first sight, to have been built solely on the basis of many observations made by chemists in their laboratories during the seventeenth century as well as on the works that himself and others chemists of the Parisian Académie royale des sciences, such as Wilhelm Homberg and Louis Lémery, had recently undertaken. In view of this, it seems that Geoffroy can be called a Newtonian because he didn’t build any hypothesis, refraining from giving any references to chemical principles or theories.

At the same time, he was said by Fontenelle and others to have introduced tenets of the Newtonian attraction, while we can see that, in fact, he was alluding to Homberg’s theory of the “Soufre principe” and maybe also to some alchemical considerations taken from the works of J.J. Becher. Hence, on closer examination, the “Table des rapports” appears to be overloaded with theories. Moreover, in the early eighteenth-century, chemistry seems to have made the same ambiguous use of laboratory operations that ancient alchemy: experiments weren’t designed to confront the theory with matters of fact, but rather to visualize or to make visible the main aspects of a chosen theory.

In my paper, I shall explore precisely those intricate links between theory and experience, in order to specify the limits of empirical knowledge in eighteenth-century chemistry.

I am very grateful to Luc Peterschmitt and Sean Winkler for the translation of this text.

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Notes

  1. 1.

    See Goupil (1991); and Kim (2003).

  2. 2.

    Fontenelle (1764), 1731, 99: “Ces affinités firent de la peine à quelques-uns, qui craignaient que ce ne fussent que des attractions déguisées.” On Fontenelle’s qualified position on this subject, see Pépin (2012a) and Peterschmitt (2012).

  3. 3.

    See Maupertuis (1745), 102–103, Buffon (1765), t. XIII, XII-XIII, Bergman (1775). I refer to the English translation (1785), 1–6.

  4. 4.

    See the debates between Frederic Holmes and Ursula Klein: Klein (1995), 79–100 and Klein (1996), 251–287; Holmes (1996), 289–311.

  5. 5.

    See Joly (forthcoming).

  6. 6.

    See Cohen (1964), t. I, 60–116.

  7. 7.

    See Brockliss (1994), 79–117.

  8. 8.

    British Museum, Sloane MSS 4044, f. 51, quoted by Cohen (1964): “Ces experiences nous ont paru fort curieuses, mais on a bien de la peine a s’accoutumer au terme d’attraction qui semble nous ramener aux qualités occultes. Le terme de magnetisme donne une idée plus sensible de la maniere dont se peut faire cette approximation ou ecartement des corps. A la verité il peut porter avec luy un préjugé qu’on évite en se servant du mot d’attraction qui marque simplement un effect dont la cause selon Mr Neuton nous est encore inconnuë.”

  9. 9.

    “Ces Rapports ont leurs degrès et leurs loix.”

  10. 10.

    Geoffroy (1741), 202: “On observe leurs differents degrés, en ce que parmi plusieurs matieres confonduës & qui ont quelque disposition à s’unir ensemble, on s’apperçoit qu’une de ces substances s’unit toûjours constamment avec une certaine autre préferablement à toutes.” (my emphasis).

  11. 11.

    Ibid.: “J’ai observé que parmi des substances qui avoient cette disposition à s’unir ensemble, deux se trouvant unies, quelques-unes de celles qu’on en approchoit ou qu’on y mêloit, se joignoient à l’une d’elles & faisoit lâcher prise à l’autre, & quelques autres aussi ne se joignoient ni à l’une ni à l’autre, & ne les détachoient point.” (my emphasis).

  12. 12.

    Geoffroy (1741), 202–203: “Et j’ai crû qu’on pourroit déduire de ces observations la proposition suivante qui … se trouve d’une très-grande étenduë dans la Chimie, où l’on rencontre, pour ainsi dire, à chaque pas des effets de ce rapport.”

  13. 13.

    Geoffroy (1741), 203: “Toutes les fois que deux substances qui ont quelque disposition à se joindre l’une avec l’autre, se trouvent unies ensemble; s’il en survient une troisième qui ait plus de rapport avec l’une des deux, elle s’y unit en faisant lâcher prise à l’autre.” (my emphasis).

  14. 14.

    See Joly (2006).

  15. 15.

    Geoffroy (1741), 203: “n’ayant pas pû examiner toutes les combinaisons possibles pour m’assurer si on ne trouvera rien de contraire.”

  16. 16.

    Ibid., 203: “ces diffrents rapports que j’ai recüeillis tant des experiences & des observations des autres Chimistes que des miennes propres.”

  17. 17.

    Geoffroy (1741), 212: “Quoique cette Table contienne un assez grand nombre de Substances dont on compare les rapports, je ne doute point cependant qu’on ne puisse y en ajoûter encore beaucoup d’autres dont à force d’expériences on reconnoîtra les rapports.”

  18. 18.

    Limbourg (1761).

  19. 19.

    Bergman (1775). I refer to the English translation (1785), 1–6.

  20. 20.

    Geoffroy (1741), 212: “Je donnerai par la suite, si on le juge à propos, toutes les experiences sur lesquelles sont fondés les rapports des differentes substances renfermées dans cette Table, & qui m’ont déterminé à les ranger dans l’ordre où on les voit disposées.”

  21. 21.

    Geoffroy (1722), 20: “Comme le détail des operations qui servent de fondement à la Table que j’ai dressée dans les Memoires de 1718 […] est trop étendu pour pouvoir être renfermé dans les bornes d’un memoire, & qu’il demanderoit un cours de Chimie tout entier, je n’ai pas cru devoir y entrer.”

  22. 22.

    Geoffroy (1741), 212: “Il faut observer que dans plusieurs de ces experiences la séparation des matieres n’est pas toûjours parfaitement exacte & précise. Ce qui vient de plusieurs causes qu’il n’est pas possible d’éviter, comme la glutinosité du liquide, son mouvement, la figure des parties précipitantes ou précipitées, & autres choses semblables qui ne permettent pas une prompte descente ou une exacte séparation de toutes les parties, ce qui est neanmoins si peu considerable, que cela ne doit pas empêcher de regarder la regle comme constante.”

  23. 23.

    Limbourg (1761), 10: “Par des observations et des expériences journalières on remarque entre les différents corps une propriété par laquelle ils tendent à s’approcher et s’unir ensemble, comme entre deux gouttes d’eau qui, se touchant ou étant peu distantes l’une de l’autre, se rapprochent et se confondent en une, comme entre les sels et l’eau qui les absorbe et se confond avec eux en une masse homogène, à peu près comme les terres et les éponges absorbent les liquides, comme entre l’aimant et le fer, qui se portent l’un vers l’autre, etc. Cette propriété, quelqu’en soit le principe, est connue sous le nom d’Attraction, de Rapport, d’Affinité, etc.”

  24. 24.

    Bergman (1785), 1–2.

  25. 25.

    Homberg (1720). See Principe (2008), § 15.

  26. 26.

    See Joly (2007), Joly (2008a) and Joly (2008b), 105–114.

  27. 27.

    Geoffroy (1722), 27: “que le cadavre de ce métal dont l’âme a été enlevée par le feu, c’est-à-dire le Principe huileux qui constituë le métal, & sans lequel il n’est plus métal. Il ne reste dans la chaux de Plomb que la terre & le sel du métal. Le Principe huileux qui dans le métal avant la calcination étoit uni avec ces substances est emporté par le feu.”

  28. 28.

    Lavoisier (1789), xiii/xiv: “Cette loi rigoureuse […] de ne rien conclure au-delà de ce que les expériences présentent, & de ne jamais suppléer au silence des faits, ne m’a pas permis de comprendre dans cet ouvrage la partie de la Chimie la plus susceptible, peut-être, de devenir un jour une science exacte: c’est celle qui traite des affinités chimiques ou attractions électives.”

  29. 29.

    Ibid.: “les données principales manquent.”

  30. 30.

    Cuvier (1810), 31–32: “Indépendamment de leur vérité intrinsèque, ces vues [from Berthollet] ont l’avantage d’expliquer beaucoup de phénomènes qui échappoient à la théorie reçue; elles ont sur-tout celui de rattacher plus étroitement la chimie au grand système des sciences physiques tandis que la simple considération de l’affinité et l’exclusion donnée tacitement aux forces ordinaires de la nature sembloient laisser cette science dans l’état d’isolement où ses créateurs l’avoient mise. Le chimiste, obligé désormais d’avoir égard à tant de circonstances accessoires, et d’en mesurer la force pour en calculer les effets, ne pourra plus se dispenser d’être physicien et géomètre. C’est une garantie de plus de la certitude des découvertes futures.”

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Joly, B. (2018). Was Early Eighteenth-Century Chemistry an Empirical Science?. In: Bodenmann, S., Rey, AL. (eds) What Does it Mean to be an Empiricist?. Boston Studies in the Philosophy and History of Science, vol 331. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-69860-1_11

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