Skip to main content

Pratiques et transmission linguistiques dans les familles à Tokombéré: vers un étiolement des langues identitaires?

  • Chapter
  • First Online:
Sociolinguistics in African Contexts

Part of the book series: Multilingual Education ((MULT,volume 20))

This is a preview of subscription content, log in via an institution to check access.

Access this chapter

Chapter
USD 29.95
Price excludes VAT (USA)
  • Available as PDF
  • Read on any device
  • Instant download
  • Own it forever
eBook
USD 89.00
Price excludes VAT (USA)
  • Available as EPUB and PDF
  • Read on any device
  • Instant download
  • Own it forever
Softcover Book
USD 119.99
Price excludes VAT (USA)
  • Compact, lightweight edition
  • Dispatched in 3 to 5 business days
  • Free shipping worldwide - see info
Hardcover Book
USD 169.99
Price excludes VAT (USA)
  • Durable hardcover edition
  • Dispatched in 3 to 5 business days
  • Free shipping worldwide - see info

Tax calculation will be finalised at checkout

Purchases are for personal use only

Institutional subscriptions

Notes

  1. 1.

    Cf. Hubert Nkoumou (2003: 1).

  2. 2.

    Ce tabou tend à disparaître entre les générations actuelles, notamment au sein des familles qui se sont converties à l’Islam.

  3. 3.

    Ce concept est calqué sur la notion de bilinguisme fonctionnel qui, selon Rosita Fibbi et Marinette Matthey (2010: 3), ‘est apparue dès les années 1980 pour opérer un découplage entre les notions de compétence et de communication (Grosjean 1982, Lüdi et Py 1986). On parle de bilinguisme fonctionnel lorsque des objectifs communicationnels en contexte, liés à diverses tâches, peuvent être atteints dans deux ou plusieurs langues. Ainsi un bilinguisme est dit fonctionnel s’il permet par exemple de comprendre la langue de l’autre mais non de la parler. Dans le contexte actuel de mondialisation et de migration accrue on parle plutôt de plurilinguisme fonctionnel, que de bilinguisme’. La particularité à Tokombéré tient au fait que les compétences sont plus actives que la simple intercompréhension entre les locuteurs.

  4. 4.

    La notion du capital linguistique tient au caractère essentiellement plurilingue des sujets enquêtés, aspect que nous allons aborder plus loin.

  5. 5.

    Selon Dominique Harre et al. (2010 : 23), ‘la définition de l’urbain combine les critères administratif et fonctionnels.

    • Recensement de 1976: Est considérée comme ville: tout chef-lieu d’unité administrative, quelque soit l’effectif de sa population et toute agglomération d’au moins 5 000 habitants présentant quelques infrastructures communautaires. Les villes sont divisées en ‘quartiers urbains’, qui sont des divisions géographiques, reconnues par l’administration et où vit une population placée sous l’autorité d’un chef de quartier.

    • Recensement de 1987: Est considérée comme ville une agglomération qui a soit une fonction administrative (Chef-lieu de division administrative) ou une population agglomérée de 5 000 habitants possédant un certain nombre d’infrastructures (école primaire, centre de santé, marché quotidien et installations d’eau et d’électricité).

    • Recensement de 2005: deux mesures sont utilisées dans le rapport de recensement, la première est démographique (9 villes de plus de 100 000 habitants), la seconde reprend la définition administrative des recensements précédents (les villes sont les chefs lieux administratifs plus Mutenguene dans la région du Sud-Ouest et Lara dans la région de l’Extrême-Nord; 27 villes avaient moins de 1 000 habitants)’.

  6. 6.

    Cette situation porte encore fraiches les réminiscences de l’histoire, car le mandara ou wandala était justement la langue du peuple wandala qui dictait ses lois de néo-colonisateur dans ce qui était alors le département du Margui-Wandala. C’était l’un des 6 départements de la province du nord, cf. organisation administrative de la République Unie du Cameroun du 25 juillet 1972. Ce département a été éclaté en deux, dont le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga, suite aux réformes administratives des années soixante-dix.

  7. 7.

    Les Kanuri et les mandara des arrondissements de Kolofata et Mora voisins ont eu à s’installer sur la pleine de Tokombéré, imposant d’abord leur religion aux peuples dits animistes (phase de l’islamisation forcée) et faisant miroiter ensuite aux mêmes populations les avantages de toutes sortes liés à l’islam (islamisation consentie ?). Il convient de rappeler à cet effet que le premier régime politique, pour peu qu’il fût dirigé par un président d’obédience musulmane, réservait aux populations islamo-peules des places de choix dans les serres du pouvoir et de la vie socio-économique.

  8. 8.

    Référence est ici faite au concept de fonction instrumentale ou utilitaire que jouent certaines langues dans la vie sociale.

  9. 9.

    A la suite de Barbara F. Grimes (1996) et de Jean Tabi Manga (1999), Zachée Bitja’a Kody mesure la viabilité des langues africaines sur la base de la masse critique (nombre de locuteurs), de la dynamique linguistique (véhicularité, maintien de la transmission dans les métropoles, etc.), la fonctionnalité et l’équipement (standardisation).

Références

  • Abé, C. (2012). La production sociale de l’inégalité des sexes à partir de l’éducation différentielle du jeune garçon et de la jeune fille au Cameroun (à paraître).

    Google Scholar 

  • Barbèche, S. (2005). Vie urbaine et transmission des langues à Nouméa. GLOTTOPOL, 5, 67–91.

    Google Scholar 

  • Bitja’a Kody, Z. (2004). La dynamique des langues camerounaises en contact avec le français (approche macrosociolinguistique), thèse de doctorat d’État, Université de Yaoundé.

    Google Scholar 

  • Bouchard-Coulombe, C. (2011). La transmission de la langue maternelle aux enfants: le cas des couples linguistiquement exogames au Québec. Cahiers québécois de démographie., 40(1), 87–111.

    Article  Google Scholar 

  • Bourdieu, P., & Passeron, J.-C. (1970). La Reproduction. Paris: Minuit.

    Google Scholar 

  • Calvet, L.-J. (1994). Les voix de la ville, introduction à la sociolinguistique urbaine. Paris: Payot.

    Google Scholar 

  • Castonguay, C. (1980). Sur quelques indices de propension à l’exogamie et au transfert linguistique. Cahiers québécois de démographie., 9(3), 53–70.

    Article  Google Scholar 

  • Castonguay, C. (1981). Exogamie et transferts linguistiques chez les populations de langue maternelle française au canada. Actes des colloques de l’AIDELF., 209–215.

    Google Scholar 

  • Cumbe, C., & Muchanga, A. (2001). Contact des langues dans le contexte sociolinguistique mozambicain. Cahiers d’études africaines [En ligne], 163–164, mis en ligne le 31 mai 2005 et consulté le 11 mai 2012. http:// etudesafricaines.revues.org/111

    Google Scholar 

  • De pietro, J.-F., & Matthey, M. (2001). L’éveil aux langues: des outils pour travailler la différence. Langues & pratiques., 28, 31–44.

    Google Scholar 

  • Eckert, P. (2012). Three waves of variation study: The emergence of meaning in the study of sociolinguistic variation. Annual Review of Anthropology., 41, 87–100.

    Article  Google Scholar 

  • Fibbi, R., & Matthey, M. (2010). Stratégies familiales et pratiques langagières des jeunes de la troisième génération. Genève: Fonds National Suisse.

    Google Scholar 

  • Fishman, J. A. (1991). Reversing Language Shift: Theoretical and Empirical Foundations of Assistance to Threatened Languages. Clevedon: Multiligual Matters.

    Google Scholar 

  • Fishman, J. A. (Ed.). (2001). Can threatened languages be saved? Reversing language shift, revisited: A 21st century perspective. Clevedon: Multilingual Matters Ltd.

    Google Scholar 

  • Grosjean, F. (1982). Life with two languages: An introduction to Bilingualism. Cambridge, MA: Harvard University Press.

    Google Scholar 

  • Grimes, B. F. (1996). Ethnologue, languages of the world. Dallas: Summer Institute of Linguistics.

    Google Scholar 

  • Harre, D. et al. (2010). Rapport général de l’étude ‘Africapolis II, L’urbanisation en Afrique centrale et orientale. Paris: Agence Française de Développement (AFD)/e-Geopolis.

    Google Scholar 

  • Hernandez, F., & Mercade, F. (1989). Identité et cycle de vie. Enquête, 5, 1–6.

    Google Scholar 

  • Hijazi, S. (2005). L’identité libanaise entre l’appartenance confessionnelle et le partage culturel. Thèse de doctorat en Psychologie sociale, Université Lumière-Lyon 2.

    Google Scholar 

  • Juillard, C. (1991). Comportements et attitudes de la jeunesse face au multilinguisme en Casamance (Sénégal). Cahier des Sciences Humaines., 27(3–4), 433–456.

    Google Scholar 

  • Le Gall, & Josiane. (2003). Transmission identitaire et mariages mixtes: recension des écrits. Montréal: Groupe de recherche ethnicité et société - Centre d’études ethniques.

    Google Scholar 

  • Lewis, M. P., & Simons, G. F. (2010). Assessing endangerment: Expanding fishman’s GIDS. RRL-LV, 2, 103–120.

    Google Scholar 

  • Lüdi, G., & Py, B. (1986). Être bilingue. Bern: Peter lang.

    Google Scholar 

  • Matthey, M. (2010). Transmission d’une langue minoritaire en situation de migration: aspects linguistiques et sociolinguistiques. Bulletin suisse de linguistique appliquée, numéro spécial, 1, 237–252.

    Google Scholar 

  • Mondada, L. (2007). Le code-switching comme ressource pour l’organisation de la parole-en-interaction. Journal of language contact, THEMA, 1, 168–197.

    Google Scholar 

  • Moore, D. (2006). Plurilinguismes et école. Paris: Didier.

    Google Scholar 

  • Nkoumou, H. F. (2003). Esquisse phonologique, alphabet et principes orthographiques du mada. Mémoire de Maîtrise, Université de Yaoundé I.

    Google Scholar 

  • Porquier, R. (1984). Communication exolingue et apprentissage des langues. In Acquisition d’une langue étrangère III (pp. 17–47). Paris/Neuchâtel: Presses Universitaires de Vincennes/Centre de linguistique appliquée.

    Google Scholar 

  • Sadembouo, E. (2005). Alphabétisation en milieu multilingue: l’expérience du Cameroun. ANCLI, Forum permanent des pratiques – Rencontre internationale du 5–7 avril 2005 –Lyon.

    Google Scholar 

  • Smith, T. (1996). A sociolinguistic survey of Muyang. Yaoundé: SIL-Cameroun.

    Google Scholar 

  • Tabi Manga, J. (1999). Les politiques linguistiques du Cameroun. Essai d’aménagement linguistique. Paris: Karthala.

    Google Scholar 

  • Taine-Cheikh, C. (2004). De la mixit e linguistique dans l’histoire de l’arabe ouest-saharien. In J. Lentin & J. Grand’Henry (Eds.), Moyen arabe et vari ét és mixtes de l’arabe a travers l’histoire (pp 439–456).

    Google Scholar 

  • Tony, S. (1996). A sociolinguistic survey of Muyang. SIL Language and Culture Archives, 1–12.

    Google Scholar 

  • Valdés, B., & Tourbeaux, J. (2010). L’identification des facteurs de transmission de la langue basque et leur impact sur son devenir dans la Communauté autonome du Pays Basque. Cahiers québécois de démographie., 39(1), 91–113.

    Article  Google Scholar 

Download references

Author information

Authors and Affiliations

Authors

Corresponding author

Correspondence to Zacharie Hatolong Boho .

Editor information

Editors and Affiliations

Rights and permissions

Reprints and permissions

Copyright information

© 2017 Springer International Publishing AG

About this chapter

Cite this chapter

Boho, Z.H. (2017). Pratiques et transmission linguistiques dans les familles à Tokombéré: vers un étiolement des langues identitaires?. In: Ebongue, A., Hurst, E. (eds) Sociolinguistics in African Contexts. Multilingual Education, vol 20. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-49611-5_6

Download citation

  • DOI: https://doi.org/10.1007/978-3-319-49611-5_6

  • Published:

  • Publisher Name: Springer, Cham

  • Print ISBN: 978-3-319-49609-2

  • Online ISBN: 978-3-319-49611-5

  • eBook Packages: EducationEducation (R0)

Publish with us

Policies and ethics