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Véhicularité des langues camerounaises : Mythe ou réalité?

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Sociolinguistics in African Contexts

Part of the book series: Multilingual Education ((MULT,volume 20))

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Résumé:

Certaines langues camerounaises sont présentées comme des langues véhiculaires. Il s’agit des langues beti-fang, basaa, duala et fulfuldé. Toute langue véhiculaire étant celle qui assure la communication entre les populations ayant des langues maternelles différentes comme le français, l’anglais et le pidgin English au Cameroun, on se demanderait si tel est vraiment le cas avec les premières qui ne semblent assurer que la communication entre les personnes aux backgrounds linguistiques et culturels proches. Dans le présent article, nous voulons montrer que le beti -fang, le basaa et le duala ne sont des langues véhiculaires au sens sociolinguistique du terme et que la seule langue véhiculaire authentiquement camerounaise reste le fulfulde. C’est l’objectif que l’on poursuit dans le présent article. Il est concrètement question de montrer que le beti-fang, le basaa et le duala présentées comme des langues véhiculaires ne jouent vraiment pas ce rôle, et que la seule langue véhiculaire authentiquement camerounaise est le fulfuldé qui est malheureusement limitée aux régions septentrionales du Cameroun.

The original version of this chapter was revised. An erratum to this chapter can be found at https://doi.org/10.1007/978-3-319-49611-5_20

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Notes

  1. 1.

    Le camfranglais ne peut être considéré comme une langue/parler véhiculaire dans la mesure où il ne s’impose pas dans les communications des jeunes camerounais; il est très souvent convoqué pour des raisons de choix linguistiques.

  2. 2.

    Alors que les autorités camerounaises appliquent un bilinguisme officiel essentiellement proportionnel à la taille de chaque communauté linguistique(Ebongue 2015). L’actualité camerounaise est d’ailleurs dominée par une grève illimitée des enseignants et avocats anglophones, tout partant de la réclamation de la version anglaise des textes de l’OHADA pour s’enrichir, avec la récupération des politiques opposants, d’autres revendications telles que le départ des enseignants “francophones” (quoi qu’anglophones d’éducation pour certains dentre eux) du sous-système éducatif anglophone, des Universités de Buea et de Bamenda, situées respectivement dans les Régions du Sud-ouest et du Nord-ouest, le retour au fédéralisme, les appels incessants à la sécession de ces Régions anglophones, le départ de tous les francophones résidant dans les zones anglophones du Cameroun, etc.

  3. 3.

    Même si l’on reconnaît que même les enseignants d’université dans les régions anglophones communiquent entre eux dans les communications informelles en pidgin English. Leurs collègues francophones qui ne maîtrisent pas encore le pidgin English communiquent avec eux en anglais.

  4. 4.

    De regretté mémoire.

  5. 5.

    Il s’agit d’une politique linguistique qui vise chez les Camerounais le profil linguistique constitué des langues officielles, le français et l’anglais, et une langue camerounaise véhiculaire qui serait l’une des quatre langues présentées comme des langues véhiculaires, ou l’une de celles que Tabi-Manga (2000) appelle ‘langues véhiculaires communautaires’, parce que leur taux de véhicularité est limité au niveau des départements. Ce sont principalement les langues des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest.

  6. 6.

    Tabi-Manga propose que chaque Camerounais puisse parler quatre langues : sa langue maternelle, une des langues que les deux linguistes qualifient de ‘langues véhiculaires’ et les deux langues officielles, l’anglais et le français.

  7. 7.

    Blanchet (2004: 32) affirme cependant que ‘les critères effectivement usités sur le terrain pour identifier un ensemble de pratiques comme ‘une’ langue distincte ne sont pas strictement linguistiques. Ni l’intercompréhension, ni la proximité typologique ne l’emportent sur les critères socio-politiques et/ou ethno-culturels.’

  8. 8.

    Les peuples Banwah du département du Lebialem, région du Sud-ouest, sont culturellement et linguistiquement très proches des peuples Grassfileds des régions de l’Ouest et du Nord-ouest, quand les peuples Bayangués sont, eux, proches des Igbos du Nigéria voisin.

  9. 9.

    Camerounais originaire du grand département du Mbam, au Centre.

  10. 10.

    « The native speakers of Fulfulde are estimated at around 700.000 and the total number of its users within the country may be over five million out of Cameroon’s population of 16 million people ».

Références

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Ebongue, A.E. (2017). Véhicularité des langues camerounaises : Mythe ou réalité?. In: Ebongue, A., Hurst, E. (eds) Sociolinguistics in African Contexts. Multilingual Education, vol 20. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-49611-5_4

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  • Publisher Name: Springer, Cham

  • Print ISBN: 978-3-319-49609-2

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