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La réception des Académiques dans les Essais: une manière voisine et inavouée de faire usage du doute sceptique

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Academic Scepticism in the Development of Early Modern Philosophy

Abstract

Les études sur le scepticisme des Essais, tout en insistant sur la redécouverte de Sextus Empiricus, ont oblitéré la présence de Cicéron dans l’ouvrage de Montaigne. Notre article vise à souligner l’importance de la réception des Académiques dans les Essais et la proximité discrète, mais très réelle dans l’exercice du doute sceptique entre les deux ouvrages. Après avoir montré que cette négligence sur la place des Académiques dans les Essais est due à Montaigne lui-même, nous insisterons sur la place croissante des emprunts aux Académiques dans les Essais. Nous montrerons ensuite que Montaigne après Cicéron valorise le doute sceptique pour la liberté intellectuelle qu’il permet et non pour l’ataraxie pyrrhonienne. Ensuite, nous constaterons que l’usage du doute est le même de Cicéron à Montaigne, à savoir que chacun ne doute pas en professionnel de la pensée, en sage, mais en dilettante. Enfin, nous montrerons que le vraisemblable est beaucoup moins étranger à Montaigne que l'on a pu le croire. Contre la suspension de la pensée et l’ataraxie recherchées par Sextus, Montaigne suit la perpétuation du doute à travers un probable toujours en évolution, de moment en moment, ce qui le conduit à une mise en lumière de l’inconstance humaine, très proche de ce qu’expose Cicéron dans les Académiques.

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Notes

  1. 1.

    Voir par exemple, C. Schmitt, Cicero scepticus, La Haye, M. Nijhoff, 1972, p. 76; T. Hunt, A Textual History of Cicero’s Academici libri, Leiden, 1998.

  2. 2.

    Voir notamment, M. Conche, Montaigne et la philosophie, Paris, PUF, perspectives critiques, 1996 ; R. Popkin, The History of Scepticism from Savonarola to Bayle, Oxford, Oxford University press, 2003 ; J. Miernovski, L’Ontologie de la contradiction sceptique, Paris, H. Champion, 1998 ; F. Brahami, Le Scepticisme de Montaigne, Paris, PUF, Philosophies, 1997 ; F. Brahami, Le Travail du scepticisme, Paris, PUF, pratiques théoriques, 2001 ; V. Carraud, J.-L. Marion (dir.), Montaigne : scepticisme, métaphysique, théologie, Paris, PUF, Épiméthée, 2004 ; E. Naya, « Le doute libérateur : préambules à une étude du discours fidéiste dans les Essais », dans M.-L. Demonet, A. Legros (dir.), L’Écriture du scepticisme, Genève, Droz, 2004, p. 201–221 ; L. Floridi, Sextus Empiricus: The Transmission and Rediscovery of Pyrrhonism, Oxford, Oxford University press, 2002.

  3. 3.

    S. Giocanti (dir.), La réception des Académiques à l’Âge Moderne, Asterion, http://asterion.revues.org/2364

  4. 4.

    Sauf exception, nous ne traiterons de plausible, de vraisemblable ou de probable indistinctement, Montaigne ne distinguant pas, après Cicéron, ces notions.

  5. 5.

    Sur les critiques assez nombreuses de Montaigne à l’endroit de Cicéron, I, 40, 249; II, 31, 716, mais surtout II, 10, 413–41. Montaigne ne semble admirer que l’éloquence de Cicéron et ne reprend toutefois rien de ses ouvrages de rhétorique, au contraire les ouvrages philosophiques qu’il accuse de l’ennuyer seront finalement «pillés» par Montaigne. Nous nous rapporterons à l’édition des Essais de P. Villey, Paris, PUF, Quadrige, 1988. Nous nous rapporterons occasionnellement aux couches de textes (A), (B), (C). Ouvrage désormais cité sans nom d’auteur, avec les références telles qu’elles apparaissent dans cette note, numéro de livre, numéro de chapitre et numéro de page.

  6. 6.

    Une récente publication est toutefois venue récemment corriger un peu cette disproportion entre l’intérêt porté à Sextus et celle qu’il convient d’accorder à Cicéron lorsque l’on tente de comprendre le scepticisme de Montaigne. Luìz Eva, «Montaigne et les Academica de Cicéron», in Sylvia Giocanti (dir.), La réception des Académiques à l’Âge Moderne, Asterion, http://asterion.revues.org/2364. Partageant plusieurs des remarques faites par Luiz Eva sur le lien entre Montaigne et les Académiques, nous engagerons toutefois la réflexion sur la relation entre le doute acataleptique et l’inconstance humaine à la fin de ce chapitre. Pour une lecture plus ancienne sur le lien de Montaigne avec le scepticisme ancien, voir E. Limbrick, “Was Montaigne Really a Pyrrhonian?”, Bibliothèque d’humanisme et renaissance, 39, (1972), p.67–80.

  7. 7.

    Bien entendu, il ne s’agit pas de dire que le scepticisme académicien (ou acataleptique) ne connaît pas la suspension du jugement. Au contraire, reprenant et étendant ce concept du stoïcisme, les académiciens suspendent leur jugement sur toute chose, mais à la différence des sceptiques pyrrhoniens, ils accompagnent cette suspension du jugement de la recherche du vraisemblable (ou du probable), afin d’orienter leur action. Le vraisemblable est critiqué par Montaigne II, 12, 562. De leur côté, les pyrrhoniens, par la suspension du jugement, parviennent à l’absence complète d’opinion (adoxastous) et par-là au bonheur (ataraxía). Ils n’orienteront leurs actions que grâce aux sensations et aux mœurs du pays, là où le doute académicien tente de trouver un critère pratique d’action dans le vraisemblable…

  8. 8.

    II, 12, 561–562.

  9. 9.

    Sur le refus du pithanon (plausible, vraisemblable, probable) par Sextus et la différence du critère pratique entre Académiciens et Pyrrhoniens, cf. Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, P. Pellegrin (trad.), Paris, Seuil, Essais, 1997, I, 33, p.189 et la notice dans le glossaire, p. 551.

  10. 10.

    Ce que semble indiquer le passage qui suit cette phrase et dans lequel Montaigne critique le « vraysemblable » chez Cicéron. II, 12, 562.

  11. 11.

    Si l’on en croit P. Villey qui a toutefois tendance à minimiser les emprunts de Montaigne à Cicéron et en particulier ceux venus des Académiques. P. Villey, Les Sources et l’évolution des Essais de Montaigne, Paris, Hachette, 1908, tome I, p.104.

  12. 12.

    II, 12, 505.

  13. 13.

    II, 12, 506. Nous soulignons.

  14. 14.

    II, 12, 436, notice de P. Villey. Si l’on en croit l’analyse de la rédaction des Essais par Pierre Villey. Pour plus de détails, p. Villey, Les Sources… Op. cit., tome I, rubrique Sextus Empiricus, p. 218.

  15. 15.

    Si Sextus Empiricus fournit trente emprunts aux Essais entre 1574 et 1578, les Académiques en donnent finalement une cinquantaine (emprunts + citations) sur une période de plus de vingt ans. Ceci est énorme compte tenu du caractère lacunaire et bref du texte sceptique de Cicéron.

  16. 16.

    Et ceci sans compter les nombreuses citations d’inspiration sceptique provenant d’autres ouvrages de Cicéron comme le De Officiis et le De Divinatione.

  17. 17.

    II, 12, 500–546.

  18. 18.

    D. Carabin, Les Idées stoïciennes dans la littérature morale des XVI e et XVII e siècles, Paris, H. Champion, 2004, p. 177–179.

  19. 19.

    Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, op.cit., I, 33 et introduction p.31.

  20. 20.

    C’est ce que l’on peut constater dans le chapitre « Des boyteux » à propos du dogmatisme juridique, reconnu d’inspiration néo-stoïcienne. Montaigne se réfère deux fois au « vraysemblable » à propos des condamnations à l’issue des procès (II, 11, 1032). Sur la prudence des témoignages lors des procès, Acad. II, XLVII, 166, p.285. Sur la prudence et une forme de scepticisme juridique, voir A. Michel, Rhétorique et philosophie chez Cicéron, Bordeaux, PUF, 1960, p.508–509. Le scepticisme juridique de Montaigne semble d’ailleurs en lien avec celui de Cicéron. On trouve deux citations des Académiques dans le chapitre « Des boyteux » (1027 et 1031), là où Montaigne tout en recommandant la plus grande prudence, met en garde contre la sévérité des juges dans les matières juridiques. Les Académiques sont clairement utilisés comme discours construit contre la sévérité du jugement dogmatique et stoïcien en particulier.

  21. 21.

    Cf. notamment II, 17, 651 et III, 11, 1039.

  22. 22.

    Cicéron, Les Académiques, J.-K. Turpin (trad.), P. Pellegrin (intro), Paris, G.-F., 2010, II, III, 8, p.125.

  23. 23.

    Syncrétisme que ne manque pas de relever Montaigne et de l’inscrire dans l’apologie par une citation du De natura deorum: « Omnes pene veteres nihil cognosci, nihil percipi, nihil sciri posse dixerunt; angustos sensus, imbecillos animos, brevia curricula vitae. » II, 12, 501 (c) (erreur sur l’œuvre dans les notes en bas de page de l’éd. Villey). Le même message est souvent répété dans les Académiques, par ex. II, III, 7.

  24. 24.

    Acad. II, III, 8.

  25. 25.

    II, 12, 503–504. Les deux citations sont tirées des Académiques et ajoutées par Montaigne en couche C. Mais les citations ne font ici qu’émailler le texte contenant déjà la signification des citations car c’est une paraphrase du texte de Cicéron. Il y a ici une forme de maniérisme de Montaigne. Ce que ces citations montrent aussi, c’est comment Montaigne se sert du texte de Cicéron lorsque celui-ci critique le dogmatisme, donc comme un dialogue déjà organisé entre scepticisme et dogmatisme.

  26. 26.

    II, 12, 502. Montaigne accorde une majuscule de scansion aux mots Pyrrhoniens et Ataraxie. Nous nous permettons de les reproduire ici.

  27. 27.

    II, 12, 501. Nous soulignons.

  28. 28.

    Comme bien d’autres analyses l’ont déjà noté, voir not. C. Larmore, « Un scepticisme sans tranquillité. Montaigne et ses modèles antiques », dans V. Carraud, J.-L. Marion, (dir.), Montaigne, scepticisme, métaphysique, théologie, Paris, PUF, Épiméthée, 2004, p.15–31. Et l’analyse de S. Giocanti suscité par ce premier article : S. Giocanti, « Un Scepticisme sans Tranquillité ? », BSAM, 2012–1, No.55, p. 63–90. Pour une tout autre lecture que la nôtre sur la réception du pyrrhonisme dans les Essais : J. R. Maia Neto, « Epoche as perfection. Montaigne’s view of ancient skepticism », Skepticism in Renaissance and Post-Renaissance Thought, New York, Humanity Books (JHP Books series), 2004, p. 13–42.

  29. 29.

    Après l’isosthénie, l’égalité des forces entre les représentations, les pyrrhoniens passent à l’épochè (suspension du jugement), par lequel ils se soustraient à toute opinion (adoxastous). C’est de cette absence d’opinion que le sage pyrrhonien en vient à trouver l’Ataraxie.

  30. 30.

    « Observation des règles de la vie quotidienne », Esquisses I, 11, 23. Il arrive à Montaigne d’endosser aussi le critère pratique pyrrhonien de la soumission aux coutumes et la relation à la coutume est extrêmement riche bien sûr dans les Essais. Mais on ne peut pas dire que Montaigne rejette complètement le vraisemblable sur la base de la critique adressée à ce critère au milieu de l’Apologie, car Montaigne se sert du vraisemblable dans l’Apologie même comme nous l’avons montré plus haut ! Qu’est-ce à dire sinon qu’il emploie les deux voies sceptiques avec la plus grande liberté ! Mais il s’agit ici de mettre en valeur l’héritage des Académiques et de faire remarquer que la direction éthique de Montaigne ne peut se résumer à s’en remettre à la coutume, comme le conseillent les pyrrhoniens.

  31. 31.

    Acad., II, XX, 66, p.193.

  32. 32.

    III, 9, 950.

  33. 33.

    II, 12, 546.

  34. 34.

    Acad., II, XX, 66, p.193.

  35. 35.

    Id., p.193.

  36. 36.

    II, 17, 654, nous soulignons.

  37. 37.

    II, 17, 654. On notera la citation des Académiques qui suit ce passage : « Ipsa consuetudo assentiendi periculosa esse videtur et lubrica ». « L’habitude même de donner son assentiment nous paraît périlleuse et glissante ». (Acad. II, XXI, 68).

  38. 38.

    La question de l’opinion dans le scepticisme académicien est assez délicate (cf. Inwood, B. et Mansfeld, J. (eds.) Assent and Argument. Studies in Cicero’s Academic Books, Philosophia Antiqua, LXXVI, Leyde-NewYork-Cologne, 1997). Dans l’usage qu’il fait du doute académicien, Cicéron se permet d’opiner et de changer d’opinion, conformément au processus intellectuel que nous avons décrit et qui n’est jamais ferme, mais temporaire. Par contre, Cicéron dit aussi qu’il n’est pas sage, laissant clairement entendre que l’usage qu’il fait du doute acataleptique ou académicien, n’est pas orthodoxe. En effet, le sage académicien ne devrait jamais « assentir » au probable, donc n’avoir jamais aucune opinion au sens habituel du terme. (Acad., II, XXXIX, 122–124 et II, XLI, 128). Si cette hypothèse est valable, l’usage du scepticisme chez Montaigne, tout en ressemblant d’assez près à celui de Cicéron, ne serait pas si proche de celui du sage de la Nouvelle Académie. Moins qu’une réception du scepticisme de la Nouvelle Académie dans les Essais, ceci provoquerait une proximité entre Cicéron et Montaigne.

  39. 39.

    Acad., II, III, p.125.

  40. 40.

    II, 11, 1033.

  41. 41.

    II, 3, 350.

  42. 42.

    Ce qui est, bien entendu, au moins paradoxal. Car interdire l’accès à la représentation compréhensive et inviter à multiplier les informations afin de trouver la meilleure solution semble contradictoire. Toutefois cela semble justifié par les degrés de clarté des représentations, Acad., II, XXXII, 102–103.

  43. 43.

    Acad., II, III, 9, p.127.

  44. 44.

    Acad., II, XXXVIII, 121, p. 257. Montaigne a bien noté ce caractère temporaire du probable. Il paraphrase ce passage des Académiques déjà cité plus haut: « Cicero mesme, qui devoit au sçavoir tout son vaillant, Valerius dict que sur sa vieillesse il commença à desestimer les lettres. Et pandant qu’il les traictoit, c’estoit sans obligation d’aucun parti, suivant ce qui luy sembloit probable, tantost en l’une secte, tantost en l’autre : se tenant tousjours sous la dubitation de l’Academie. » II, 12, 501.

  45. 45.

    Acad., II, XLV, 139. Outre la multiplication presque chaotique des hypothèses, on notera l’interjection finale, créant une polyphonie, un semblant de dialogue entre Cicéron et la vertu ou la raison… ou le sage qui donne leçon.

  46. 46.

    « Leur mot sacramental, c’est epecho, c’est à dire je soutiens, je ne bouge » II, 12, p.505. Et encore, plus loin, p.578, « Les Pyrrhoniens, quand ils disent que le souverain bien c’est l’Ataraxie, qui est l’immobilité du jugement…». Nous soulignons.

  47. 47.

    III, 9, 945–946.

  48. 48.

    II, 12, 563. Sur cet aspect subjectif du scepticisme, voir aussi le bas de la p. 565.

  49. 49.

    Ce sont plutôt les hommes constants, ceux qui ne changent jamais d’opinions qui sont suspects et même dangereux aux yeux de Montaigne, notamment les juges. Sur ce point, nous nous permettons de renvoyer à notre recherche, S. Prat, Constance et inconstance chez Montaigne, Paris, Classiques Garnier, 2012.

  50. 50.

    I, 38, 235.

  51. 51.

    II, 12, 503.

  52. 52.

    II, 2, 805.

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Prat, S. (2017). La réception des Académiques dans les Essais: une manière voisine et inavouée de faire usage du doute sceptique. In: Smith, P., Charles, S. (eds) Academic Scepticism in the Development of Early Modern Philosophy. International Archives of the History of Ideas Archives internationales d'histoire des idées, vol 221. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-45424-5_2

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