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The Implications of Bayle’s Qualified Academic Scepticism for Moral Knowledge

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Academic Scepticism in the Development of Early Modern Philosophy

Abstract

Recent attention to Pierre Bayle has made much of the difficulty in specifying the nature and extent of Bayle’s scepticism. After offering an abbreviated defense of reading Bayle as a qualified Academic sceptic, I draw out several important implications for the possibility of moral knowledge from this particular account. First, insofar as moral beliefs are justified on the basis of Bayle’s fallibilist conception of reason (bon sens), their justification is merely πιθανόν (plausible or persuasive), not certain. A further implication is that merely plausible moral beliefs will never be sufficient to justify any kind of persecution, religious or otherwise. Second, the well-foundedness of moral beliefs can only be derived from la droite raison, the aspect of reason that Bayle describes as “the natural light”. Bayle’s willingness to ascribe reliability, immediacy, and easy accessibility to basic moral beliefs is on the basis of their deliverance by the natural light. Though Bayle discounts the reliability of the natural light with respect to non-moral beliefs, he never questions the natural light with respect to moral beliefs. Moral beliefs are thus the most certain, most reliable beliefs that we have. Insofar as these moral beliefs are indeed from la droite raison and not merely conscience, we have moral knowledge, not merely normatively-charged beliefs. A further implication is that since Bayle claims on the basis of the natural light that any interpretation of Scripture requiring the commission of crimes is false, then religious persecution is forbidden on the basis of the natural light.

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Notes

  1. 1.

    For just a small sampling, see Thomas Lennon’s “What Kind of a Skeptic was Bayle?” in Midwest Studies in Philosophy 26 (2002), 258–279; Gianluca Mori’s “Pierre Bayle on Scepticism & ‘Common Notions’” in The Return of Scepticism: From Hobbes & Descartes to Bayle (Kluwer 2003), 393–413; and José Maia Neto’s “Bayle’s Academic Skepticism” in Everything Connects: In Conference with R.H. Popkin (Brill 1999), 264–275.

  2. 2.

    The History of Skepticism from Savonarola to Bayle (Oxford 2003).

  3. 3.

    See primarily Maia Neto 1999 and Lennon 2002.

  4. 4.

    See, e.g., Commentaire Philosophique I.i (OD II, 370b); Pensées Diverses (OD III, 406a); and Réponse aux Questions d’un Provincial III, Ch. XXIX (OD III, 984a).

  5. 5.

    Lennon 2002, 258–259. Richard Popkin (2003) is a representative example of the first reading of Bayle, Gianluca Mori (1999) is a representative example of the second, and Lennon himself is an example of the third. There are, of course, many other kinds of scepticism, ones that I expect the current volume to illuminate more clearly.

  6. 6.

    Lennon cites the phrase integra potestas iudicandi from Cicero’s Academica, and gives credit to José Maia Neto for developing the notion of Academic scepticism as a commitment to integrity.

  7. 7.

    « [Chrysippe] vouloit que ceux qui enseignent une vérité ne parlassent que sobrement des raisons du parti contraire, & qu’ils imitassent les Avocats. C’étoit l’esprit général des Dogmatiques : Il n’y avoit guere que les Académiciens qui proposassent avec la même force les Argumens des deux Partis. Or je soutiens que cette méthode des Dogmatiques étoit mauvaise, & qu’elle différoit très-peu de l’Art trompeur des Sophistes Rhétoriciens qui les rendit si odieux, & qui consisoit à transformer la moins bonne cause en la meilleure; car l’un de leurs principaux artifices étoit de cacher tous les avantages de la cause qu’ils combattoient, & tous les lieux foibles de celle qu’ils soutenoient, sans oublier néanmoins pour la forme de se proposer quelques Objections, choisies entre les plus aisées à réfuter. Voilà dans le fond ce que Chrysippe vouloit que les Philosophes pratiquassent....

    « Notez que l’Antiquité avoit deux sortes de Philosophes; les uns ressembloient aux Avocats, & les autres aux Rapporteurs d’un Procès. Ceux-là, en prouvant leurs opinions, cachoient autant qu’ils pouvoient l’endroit foible de leur cause, & l’endroit fort de leurs Adversaires. Ceux-ci, savoir les Sceptiques ou les Académiciens, représentoient fidèlement & sans nulle partialité le fort & le foible des deux Partis opposés.... » (DHC, “Chrysippus,” Rem. G). Cf. Maia Neto 1999, 270 ff.

  8. 8.

    « Je me reconnois à ce qu’il dit de ma maniere de philosopher, & j’avouë qu’excepté les véritez de Religion, je ne regards les autres disputes que comme un jeu d’esprit où il m’est indifférent qu’on prenne le pour ou le contre. Si ceux avec qui j’ai à vivre s’accommodent mieux du Péripatétisme que du Gassendisme, ou du Cartésianisme, je les y laisse tranquillement, je n’en suis pas moins leur ami & leur serviteur, je ne trouve nullement mauvais qu’on me contredise; & dès qu’une plus grande probabilité se présente, je me range là sans peine ni honte. C’a été de tout tems l’esprit des Philosophes Académiciens » (La cabale chimérique II, xi; OD II, 676a).

  9. 9.

    Or, as Bernard Williams might put it, not “truth” but “truthfulness”; see his excellent Truth and Truthfulness (Princeton 2002).

  10. 10.

    Maia Neto 1999, 272.

  11. 11.

    See CSM I.111 for Descartes’ identification of bon sens and reason (Discours de la méthode I).

  12. 12.

    « Je veux parler de Lactance: il prétend ruiner toute la philosophie, en établissant avec Socrate que l’on ne peut rien savoir, et avec Zénon qu’il ne faut croire que ce que l’on sait. Il confirme sa prétention par le grand nombre de Sectes en quoi la Philosophie étoit divisée. Chacune s’attribuoit la vérité & la sagese, & donnoit l’erreur & la folie en partage à toutes les autres. Ainsi, quelque Secte particuliere que l’on condamnát, on avoit pour foi le suffrage des Philosophes qui n’étolent point de celle-là: vous pouviez donc être assuré du suffrage du plus grand nombre, en les condamnant toutes; car chacune en particulier auroit approuvé votre jugement par rapport à toutes les autres, & n’auroit pu vouz opposer que le témoignage qu’elle se rendoit à elle-même, juge en sa propre cause, & par conséquent, indigne de foi. Voilà de quelle manière Lactance détruit toutes les sectes de l’ancienne philosophie les unes par les autres: « Elles s’entr’égorgent, il n’en reste aucune en vie, dit-il: la raison en est, qu’elles ont bien une épée, mais non pas un bouclier; elles ont des forces pour les guerres offensives, mais non pas pour les défensives…. Arcésilas voyant cela, continue-t-il, s’arma contre toutes, et fonda une nouvelle secte de philosophie, qui consistait à ne point philosopher…. Si vous prouvez que nous n’avons point de science, et qu’ainsi nous ne sommes pas philosophes, vous ne l’êtes point non plus; car vous confessez que vous ne savez rien…. Par cela même que vous ne savez aucune chose, vous en savez une »….

    « Faisons quelques petites remarques sur cette dispute…. Le reproche de contradiction a moins de solidité que de faux brillant; c’est plutôt une subtilité qu’une raison convaincante: le bon sens débrouille bientôt cet ambarras. Si je songe que je ne dois pas croire aux songes, me voilà bien attrapé; car si je n’y crois pas, j’y croirai; et si j’y crois, je n’y croirai pas. Où est l’homme qui ne voie qu’en ce cas-là il faut excepter des autres songes celui en particulier qui m’avertit de ne croire pas aux songes? » (DHC, “Arcesilas,” Rem. F).

  13. 13.

    Thomas Lennon, Reading Bayle (Toronto 1999), Ch. 2 passim and Maia Neto 1999, 263–276.

  14. 14.

    See Maia Neto, “Academic Skepticism in Early Modern Philosophy,” Journal of the History of Ideas 58:2 (April 1997), 199–220.

  15. 15.

    Lennon here cites Cicero’s Academica (II.iii.8) to describe the Academic definition of integrity: possessing an “uncurtailed” power of judgment.

  16. 16.

    Maia Neto (1997), 207.

  17. 17.

    Luke 14.23.

  18. 18.

    « Sans y penser, ils ne font qu’un grand circuit pour revenir après mille fatigues, où les autres vont tout droit. Les autres disent franchement & sans ambages, qu’il faut s’en tenir au sens qui nous paroît meilleur : mais eux ils disent qu’il s’en faut bien garder, parce que nos lumieres nous pourroient tromper, & que notre Raison n’est que ténèbres & qu’illusion; qu’il faut donc s’en tenir au jugement de l’Eglise. N’est-ce pas revenir à la Raison ? Car ne faut-il pas que celui qui préfere le jugement de l’Eglise au sien propre, le fasse en vertu de ce raisonnement : L’Eglise a plus de lumieres que moi, elle est donc plus croïable que moi ? C’est donc sur ses propres lumieres que chacun se détermine; s’il croit quelque chose comme révélé, c’est parce que son bon sens, sa lumiere naturelle, & sa Raison lui dictent que les preuves qu’elle est révélée sont bonnes. Mais où en sera-t-on, s’il faut qu’un particulier se défie de sa Raison, comme d’un principe ténébreux et illusoire ? Ne faudra-t-il pas s’en défier lors même qu’elle dira, l’Eglise a plus de lumieres que moi, donc elle est plus croïable que moi ? Ne faudra-t-il craindre qu’elle se trompe, & quant au principe, & quant à la conclusion qu’elle en tire ?....

    « Comme donc ce seroit le plus épouvantable cahos, & le Pirronisme le plus exécrable qui se puisse imaginer, il faut nécessairement en venir-là, que tout dogme particulier, soit qu’on l’avance comme contenu dans l’Ecriture, soit qu’on le propose autrement, est faux, lors qu’il est réfuté par les notions claires & distinctes da la lumiere naturelle, principalement à l’égard de la Morale » (CP I.i; OD II, 370b).

  19. 19.

    « Ainsi tout homme qui connoîtra qu’il est conforme à la raison d’honorer son pere, d’observer les conventions d’un contrat, d’assister les pauvres, d’avoir de la gratitude, &tc. connoîtra pareillement que ceux qui pratiquent ces choses sont loüables, & que ceux qui ne les pratiquent point sont blamables » (OD III 406a).

  20. 20.

    « J’ajoûte qu’il est très-facile de connoître que l’on se conforme à la raison quand on respecte son pere, quand on tient ce qu’on a promis, quand on console les afligez, quand on assiste les pauvres, quand on a de la gratitude pour son bienfaiteur, &c. » (OD III 406a).

  21. 21.

    « Otons les équivoques : si la moralité ne pouvoit être conçuë que par une idée qui renfermât essentiellement l’ordonnance d’un Législateur éternel accompagnée de promesses & de menaces, il seroit incontestable que les Athées ne pourroient juger qu’il y ait de la distinction entre le bien & le mal moral; mais si indépendemment de cette ordonnance l’on peut connoître la conformité de la vertu avec la droite raison, & les principes de la morale comme l’on connoît les principes de Logique, l’objection de M. Bernard n’a plus de force. Il faudra donc qu’il prouve qu’indépendemment de cette ordonnance l’on peut discerner les regles de la Logique, mais non pas les regles de la morale. Or comment prouvera-t-il cela ? » RQP III, Ch. XXIX; OD III 984a.

  22. 22.

    « Les Philosophes appellent [la droite raison] le jugement que l’ame porte naturellement sur des conclusions pratiques ou appartenantes aux mœurs, tirées des principes pratiques » Système, OD IV 261b.

  23. 23.

    « [B]ien que le péché ait fort obscurci la raison humaine, Dieu n’a pourtant point voulu permettre que sa lumiere fut éteinte tout à fait….. Il y a donc par rapport aux mœurs quelques principes, dont la lumiere naturelle suffit pour connoître la vérité… » Ibid 259b.

  24. 24.

    « [C]es Axiômes, Ne faites point à autrui ce que vous ne voudriez point qui vous fût fait. Il faut rendre a chacun le sien. On doit honorer ses parens. Il faut adorer Dieu. [sont des propositions d’une éternelle vérité]…[C]es derniers… [sont] des principes vrais universellement & évidemment. » Ibid.

  25. 25.

    « La conscience est un jugement pratique de l’entendement, qui nous dicte qu’il faut ou qu’il a fallu faire quelque chose, comme étant honnête, & qu’il faut ou qu’il a fallu fuir une certaine chose comme étant honteuse. En un mot, c’est une connoissance de la loi naturelle, par laquelle chacun juge quelle chose est honnête, & à faire, & quelle autre est honteuse, & à fuir. » Ibid 261b.

  26. 26.

    « [L]a morale naturelle n’est rien autre chose qu’une certaine lumiere qui brille dans l’ame par la force de laquelle il n’y a point d’homme qui ne reconoisse les premiers principes généraux des mœurs….

    Cette lumiere naturelle par laquelle nous approuvons les principes des mœurs est appellée conscience, ceux qui conduits par elle seule menent une vie conforme à l’équité, sont censez avoir la morale naturelle. » Ibid 260a.

  27. 27.

    « [C]ette premiere & derniere loi étoit la pensée de Dieu, qui oblige à faire ou à éviter les choses, selon qu’elles sont ou conformes ou contraires à cette souveraine raison…

    « Par rapport à la seconde régle des actions humaines savoir la droite raison, il faut remarquer que Dieu a voulu que la loi éternelle brillât dans nos ames, & qu’il a imprimé en nous la sentiment de cette réctitude qui est la souveraine raison de Dieu. Nous avons donc emprunté & copié, pour parler de la sorte, sur la loi éternelle, certaines régles ausquelles nous devons conformer nos actions & nos jugemens, & ces régles sont ce qu’on appelle droite raison, ou la loi naturelle; car la loi naturelle est ce dictamen de la droite raison, par lequel nous conoissons que l’Auteur de la Nature commande, ou défend certaines choses, parce qu’elle conviennent ou ne conviennent pas à une créature raisonnable. Donc par cette lumiere de la loi naturelle, ou de la droite raison que Dieu a imprimée dans notre ame, nous pouvons distinguer les actes honnêtes de ceux qui ne le sont pas… » Ibid 262a.

  28. 28.

    « Pour ce qui est la conscience, il faut observer qu’elle ne peut être une régle légitime de la bonté morale, à moins qu’elle ne soit degagée des préjugez & des erreurs; car le superstitieux ne sent pas moins les remords de sa conscience, lors qu’il fait quelque chose qu’il se persuade faussement être un crime, que si en effet il violoit le droit naturel. Cependant vous auriez tort d’en conclure que cet acte considéré en lui même n’est pas conforme à la droite raison. Je dis considéré en lui-même; car si on le considére entant que fait par un homme imbu de certaines opinions, il se peut qu’il soit mauvais, quoique considéré en lui même, il soit légitime…. Quant à un Hérétique qui croit faussement qu’un certain acte est licite, & qui le commet sans remords, son action est mauvaise & contraire à la droite raison, parce qu’elle est faite avec une conscience erronée, bien qu’elle soit conforme à la conscience de cet homme. » Ibid 263b.

  29. 29.

    « Je m’appuie pour [la] réfuter invinciblement, sur ce principe de la lumière naturelle, que tout sens littéral qui contient l’obligation de faire des crimes est faux » (I.1; OD II, p. 367a).

  30. 30.

    For a quick summary of Bayle’s reply to this question, see Kilcullen p. 99: “[Bayle’s] answer to the common question whether we must tolerate the intolerant: we cannot persecute them, but we must prevent them from persecuting others, and we can take precautions against them.” Cf. CP 411b, 412b, 413b; SuppCP 560a.

  31. 31.

    « [Il y a] ceux qui… se sont précipitez dans ce sentiment affreux, qu’il ne faut pas toujours agir selon les lumieres de sa conscience; d’où il s’ensuit, qu’on fait quelquefois une bonne action en agissant contre les lumieres de sa conscience: Monstre de doctrine, qui renverse toute la Morale, & en comparaison duquel le Probabilisme le plus outré est un sentiment innocent. Ce qu’il y a de rare en cela, c’est que ce sont des fanatiques, qui se sont jettez dans ce précipice: eux, qui ont plus d’intérêt que personne à travailler pour les droits de la conscience » (« Ailli (Pierre d’) », Rem L, DHC).

  32. 32.

    « [C]omme chaque Secte se persuade, qu’elle est la seule qui prend pour la vérité ce qui l’est effectivement, chacune s’applique tout ce qui se dit en faveur de la vérité, & rejette sur les autres tout ce qui se dit contre le mensonge, & c’est le moïen de n’avoir plus aucun principe commun de raisonnement, & de voir réduire la destinée des Religions aux loix du plus fort, & à ces ridicules maximes, ceci est très-bon quand je le fais; mais quand un autre le fait, c’est une action détestable » (NLCHC OD II : 227a).

  33. 33.

    In “La tolérance et le problème théologico-politique” (2003), Jean-Michel Gros advocates reading Bayle’s criticisms of fanatical intolerance as a general criticism of Christianity; however, while Bayle recognizes the inherent tension between a religion that makes universal claims and toleration, he nowhere says that these two things are mutually exclusive. Further, Gros’ primary concern is with the theory and practice of toleration, not with its foundation in the conscience, per se.

  34. 34.

    Rex 178.

  35. 35.

    « Et moi je dis à mes lecteurs… qu’il ne faut pas regarder à quoi l’on force en cas de religion; mais si l’on force, et dès là que l’on force, on fait une très vilaine action et très opposée au génie de toute religion et spécialement de l’Evangile » (CP III; OD II 461a).

  36. 36.

    Kilcullen has a nice description of what this looks like in practice: “those who do what is actually wrong in obedience to conscience do not deserve blame or punishment and should not be tempted voluntarily not to do what they mistakenly think they ought to do, but their mistake should be combated by argument, and the act should be forcibly prevented if it threatens the rights of others. They have a moral right to try to do the wrong act, their effort to do it against opposition is praiseworthy, but others may have a moral duty to prevent it even while respecting their conscientiousness” (105).

  37. 37.

    « On a une très-grande raison de condamner les Hérésies, & de plaindre ceux qui les professent de bonne foi, & d’avoir en abomination ceux qui les enseignent sans les croire; car de tels Docteurs sont des monstres d’ambition, & de malice: mais je ne saurois comprendre qu’il faille faire des crimes particuliers à des Docteurs Hérétiques, de ce qu’ils se servent d’une méthode proportionnée à l’esprit des simples, pour les instruire selon les fausses lumieres de leur conscience » (« Arius », Rem. L, DHC).

  38. 38.

    « Dire que toutes les opinions doivent être tolérées, ce n’est pas poser que toutes se valent, ni renoncer à toute ambition de procurer une entente entre les hommes, fondée sur autre chose que sur une mutuelle pitié condescendante; c’est postuler que le plan spéculatif n’est pas l’essentiel et que les divisions dont il témoigne entre les hommes ne doivent pas faire oublier que la morale les réunit » (582). Kilcullen is similar on this point: “That a proposition (true or false) has the rights of truth over those, and only those, who believe that it is true means that those who believe it (even if their belief results from self-deception or other fault for which they will in the end answer to God) have (while they believe it) certain genuine moral duties which other human beings cannot rightly blame or punish them for performing, or try to induce them voluntarily not to perform – though others can rightly try to change their belief or physically prevent their action” (66–67).

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Irwin, K. (2017). The Implications of Bayle’s Qualified Academic Scepticism for Moral Knowledge. In: Smith, P., Charles, S. (eds) Academic Scepticism in the Development of Early Modern Philosophy. International Archives of the History of Ideas Archives internationales d'histoire des idées, vol 221. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-45424-5_13

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