Bacon’s Idola in Vernacular Translations: 1600–1900

Abstract

This chapter provides a comparative analysis of the various ways in which Bacon’s technical term idolum was translated into some of the principal European languages. Concentrating on the French, Italian and English translations of the Novum organum and De dignitate et augmentis scientiarum, and taking into account the Distributio operis, this contribution intends to survey the occurrences of the lemma idolum in the vernacular editions of these two works. A set of synoptic tables is provided at the end of this chapter.

Appendix: Occurrences of idolum in Novum organum and De augmentis scientiarum (and Their English, French and Italian Translations)

Table 1. Distributio operis
Bacon (2004, 34)	Idola autem, à quibus occupatur Mens, vel Adscitia sunt, vel Innata.
ms. BNF FF 19096 (Bacon 2011, 39)	Or les Idoles et les formes dont l’Intellect est preoccupé Sont où estrangeres, où naturelles.
Lasalle (Bacon 1799–1803, IV, 18)	Or, la partie destructive, qui est la première de notre division, se subdivise en trois autres répondantes aux trois espèces de fantôme s qui assiègent l’esprit humain. En effet, ce son ou des fantômes venus du dehors […] ou des fantômes innés et comme inhérens à la substance même de l’entendement.
De Luc (1802, I, 102)	Les idoles, (dit-il) dont l’esprit humain est obsédé, sont ou adventives ou innées.
Malherbe (Bacon 2010, 80)	Or les idoles qui accaparent l’esprit sont ou importées, ou innées.
Rees (Bacon 2004, 35)	Now the Idols which occupy the mind are either extrinsic or innate.
Pellizzari (Bacon 1810, 19)	Le idee poi, dalle quali è occupata la mente, o sono avventizie, o quasi innate(b). (b)(Si sono dette quasi innate piuttosto che innate, come le chiama l’autore, perché non sono le idee innate difese da alcuni filosofi, e sbandite dal Locke. Leggasi la nota (d) all’Afor. 39).
Rossi (Bacon 1986, 536)	Gli idoli che occupano la mente umana sono o acquisiti o innati.

Table 2. Novum organum, Book 1, Aphorism 23
Bacon (2004, 72)	Non leve quiddam interest inter humanae mentis Idola, et divinae mentis Ideas, hoc est, inter placita quaedam inania, et veras signaturas, atque impressiones factas in creaturis, prout inveniuntur.
ms. BNF FF 19096 (Bacon 2011, 70)	Il n’y a pas peu de difference entre les Idéés et les formes de l’Intellect humain et diuin c’est a dire entre ces decretz et maximes uaines et Inutiles et les urays marques, Signatures et Impressions faites es Creatures comme elles Se trouuent en uerité.
Lasalle (Bacon 1799–1803, IV, 85)	Ce n’est pas une légère différence que celle qui se trouve entre les fantômes de l’esprit humain et les idées de l’esprit divin; je veux dire entre certaines opinions frivoles et les vraies marques, les vrais caractères empreints dans les créatures, et qu’on y apperçoit quand on sait les observer et les voir telles qu’elles sont.
De Luc (1802, I)	–
Malherbe (Bacon 2010, 106)	La différence n’est pas mince entre les idoles de l’esprit humain et les idées de l’esprit divin, entre de certains dogmes creux et le vraies marques empreintes dans les créatures, telles qu’on peut les découvrir.
Shaw (Bacon 1733, II, 348)	There is a wide Difference betwixt the Idols of the human Mind, and the Ideas of the divine Mind: that is, betwixt certain vain Conceits, and the real Characters and Impressions stamp’d upon the Creatures, as they are found.
Rees (Bacon 2004, 73)	Great is the gulf between the Idols of the human mind, and the ideas of the divine, i.e. between certain empty opinions and the true signatures or impressions stamped on created things as we find them.
Pellizzari (Bacon 1810, 41)	Differiscono per immenso tratto i fantasmi della mente umana dalle idee dell’intelletto divino; cioè certe vane immaginazioni, dalle impronte vere e reali e da’ suggelli.
Rossi (Bacon 1986, 556)	Non è lieve la differenza fra gli idoli della mente umana e le idee della mente divina, cioè tra fallaci opinioni e i veri sigilli e le impronte impressi da Dio sulle creature così come si trovano.

Table 3. Novum organum, Book 1, Aphorism 39
Bacon (2004, 78)	Quatuor sunt genera Idolorum quae mentes humanas obsident. Iis (docendi gratiâ) nomina imposuimus; ut primum genus, Idola Tribûs; secundum, Idola Specûs; tertium, Idola Fori; quartum, Idola Theatri vocentur.
ms. BNF FF 19096 (Bacon 2011, 76)	Or Il y a quatre Sortes d’Idéés qui tiennent l'Intellect comme assiegé, lesquelles pour plus facille Instruction nous baptirons chacune de leur nom propre, Celles de la premiere Se nomment Idéés de la tribu où notion, de la Seconde de la fosse où caverne, C'est a dire de l'Interieur de l'homme en Son Individu, de la troisiesme du marché, comme qui dirait du Commerce et traffic des hommes, de la quatriesme et derniere du theatre où des philosophes.
Lasalle (Bacon 1799–1803, IV, 102–103)	Ces fantômes qui obsèdent l’esprit humain, nous avons cru devoir (toujours pour nous faire mieux entendre) les distinguer par les quatre dénomination suivantes: fantômes de race (préjugés de l’espèce), fantômes de l’antre (préjugés de l’individu), et fantômes de commerce (préjugés de langage); fantômes de théâtre (préjugés d’école)(1). (1)(J’ai rencontré des gens de lettres, de talents assez distingués, qui s’extasioient devant cette nomenclature qui nous paroît à nous de mauvais goût, et de plus, assez inutile; car nous ne voyons pas bien nettement en quoi elle peut aider à interpréter et à imiter la nature. Une erreur, un préjugé et un fantôme de l’esprit, ou une idée fantastique, ne sont pas précisément la même chose; une erreur est une opinion fausse; un préjugé est un jugement, vrai ou faux, porté avant l’examen; et un fantôme, une chimère, une idée fantastique ou chi mérique, est une idée, et le plus souvent une image qui ne correspond à aucun objet réel, ou qui n’est point conforme à l’objet réel qu’elle doit représenter. Cependant, comme le but de ce premier livre est de préparer les esprits, en détruisant toutes les préventions, à ce mot fantôme qui pourroit déplaire à la plupart de nos lecteurs, nous substituerons (autant que le sens de l’original le permettra), le mot préjugé, qui, dans le langage reçu, a une signification beaucoup plus étendue que celle que je lui donne ici, en tirant sa définition de son étymologie; on le substitue assez généralement à celui d’erreur).
De Luc (1802, I, 105)	Ces idoles dont l’esprit humain est obsédé, sont de quatre sortes, et pour le distinguer, nous les nommerons: Idoles de tribu, idoles de l’antre (ou de l’individu), idoles de commerce, idoles du thèâtre (idola tribus, idola specus, idola fori, idola theatri).
Malherbe (Bacon 2010, 110)	De quatre genres sont les idoles qui assiègent l’esprit humain. Pour plus de clarté, nous leur avons donné des noms distincts: nous appellerons celles du premier genre les idoles de la race, celles du second les idoles de la caverne, celle du troisième les idoles de la place publique, et celles du quatrième genre les idoles du théâtre.
Shaw (Bacon 1733, II, 351)	There are four Kinds of Idols that possess the Mind of Man. In order to be the better understood, we will assign Names to them; and call the first Kind, Idols of the Tribe; the second, Idols of the Den; the third, Idols of the Market; and the fourth, Idols of the Theatre.
Rees (Bacon 2004, 79)	There are four kinds of Idols wich beset human minds. To these (for instruction’s sake) I have given names, so that the first kind are called Idols of the Tribe; the second Idols of the Cave; the third Idols of the Market; the fourth, Idols of the Theatre.
Pellizzari (Bacon 1810, 44)	Quattro maniere d’idee ci ha, che viziano le menti umane. Per meglio spiegarsi le appelliamo co’ seguenti nomi; la prima maniera: idee comuni; la seconda: idee personali; la terza: idee di convenzione; la quarta: idee di setta (d)*. * (d) (Ho procurato di raddolcire i nomi, di cui si serve l’autore, come ho avuto cura di fare lo stesso in moltissimi altri luoghi. Ognun vede poi, che sebbene l’autore chiami innate alcune di queste idee, non intende dire se non che hanno l’origine loro sino dalla prima esistenza dell’uomo. Si assomigli l’intelletto all’occhio, che mira gli oggetti col mezzo di lenti. Questi gli compariscono ora più grandi, ora più piccioli, quando allungati, e quando accorciati, alle volte diversamente colorati e alterati in mille guise secondochè muta cannocchiale e lenti. Gli oggetti sono quelli che sono, ma le immagini loro soggiacciono a mille variazioni. Il difetto delle lenti è ciò ch’è innato nell’intelletto).
Rossi (Bacon 1986, 559–560)	Quattro sono i generi di idoli che assediano la mente umana. Per farci intendere abbiamo imposto loro dei nomi: chiameremo il primo genere idoli della tribù; il secondo idoli della spelonca; il terzo idoli del foro; il quarto idoli del teatro.

Table 4. Novum organum, Book 1, Aphorism 124
Bacon (2004, 186)	Sciant itaque homines (id quod superius diximus) quantum intersit inter humanae Mentis Idola, et divinae Mentis Ideas.
ms. BNF FF 19096 (Bacon 2011)	–
Lasalle (Bacon 1799–1803, IV, 408)	(the aphorism is numbered as 123) Que les hommes conçoivent donc une fois (et c’est ce que nous avons dejà dit), quelle différence infinie se trouve entre les fantômes de l’entendement humain et les idées de l’entendement divin.
De Luc (1802, I)	–
Malherbe (Bacon 2010, 177)	Que les hommes sachent (nous l’avons dit plus haut) quelle différence il y a entre les idoles de l’esprit humain et les idées de l’esprit divin.
Shaw (Bacon 1733, II, 411)	and therefore, let Men well consider, and understand, the difference there is between the Idols of the human Mind, and the Ideas of the divine Mind.
Rees (Bacon 2004, 187)	So let men know (as I have said above) how great is the gulf between the Idols of the human mind, and the Ideas of the divine.
Pellizzari (Bacon 1810, 118)	Intendano gli uomini, lo ripeto ancora, quanto sieno differenti i fantasmi della mente umana dalle Idee dell’intelletto divino.
Rossi (Bacon 1986, 630)	Comprendano dunque gli uomini (come già abbiamo detto) quanto sia grande la differenza che intercorre fra gli idoli della mente umana e le idee della mente divina.

Table 5. De dignitate et augmentis scientiarum, Book 5, Chap. 1
Bacon (1857–1874, I, 61)	Nam sensus idola omnigena Phantasiae tradit, de quibus postea Ratio judicat: at Ratio vicissim idola electa et probata Phantasiae transmittit, priusquam fiat executio decreti.
Golefer (Bacon 1632, 323)	Car le Sens presente à l’Imagination toute sorte de representations, sur lesquelles la Raison donne son iugement; apreselle renuoye à la mesme Imagination, celles qu’elle a chosi & approuué, auparauant que mettre en effect ce qui a esté resolu.
Lasalle (Bacon 1799–1803, II, 229)	Car le sens livre à l’imagination (1) les images de toute espèce; images dont ensuite la raison juge. (1)(Il prend ici la mémoire pour l’imagination)
Watts (Bacon 1674, 140)	For Sense sends over all sorts of Ideas unto the Imagination, upon wich, Reason afterwards fits in Judgement: And Reason interchaengebly sends over selected and approved Ideas to the Imagination before the Decree can be acted.
Shaw (Bacon 1733, I, 114)	Sense commits all sorts of Notions to the Imagination; and the Reason afterwards judges of them. In like manner Reason transmits select and approved Notions to the Imagination, before the Decree is executed.
Pellizzari ms. Biblioteca Comunale di Treviso1408 (Bacon 2013, 241)	Imperocchè il senso trasmette alla fantasia ogni maniera d’immagini, delle quali poi giudica la Ragione: ma anche la ragione a vicenda rimanda alla Fantasia le immagini ch’ella ha trascelte ed approvate, prima che sia mandata ad effetto la presa determinazione.
De Mas (Bacon 1965, II, 240)	Infatti il senso manda alla fantasia idoli di ogni genere, dei quali poi la ragione giudica; e viceversa la ragione trasmette alla fantasia gli idoli, prescelti e approvati prima che avvenga l’esecuzione della decisione presa.

Table 6. De dignitate et augmentis scientiarum, Book 5, Chap. 4
Bacon (1857–1874, I, 644)	Neque enim credibile est (si singula percurrantur et notentur) quantum agmen Idolorum philosophiae immiserit naturalium operationum ad similitudinem actionum humanarum reductio
Golefer (Bacon 1632, 372)	Car l’on ne sçauroit croire, si l’on considere toutes choses par le menu, combien d’Idoles a mis dans la Philosophie, la reduction des operations naturelles à la similitude des actions humaines
Lasalle (Bacon 1799–1803, II, 326)	Car il ne pas croyable (pour peu qu’on veuille entrer, sur ce sujet, dans certains détails), quelle armée de fantômes a introduit dans la philosophie ce préjugé, d’après lequel on s’imagine que les opérations de la nature ressemblent aux actions humaines
Watts (Bacon 1674, 160)	for it is not credible (if all Particulars were scann’d and noted) what a troop of Fictions and Idolaes the reduction of the operations of Nature, to the similitude of humane Actions, hath brought into Philosophy
Shaw (Bacon 1733, I, 133)	‘Tis incredible what a number of Idols have been introduced into Philosophy, by the reduction of Natural Operations to a correspondence with human Actions
Pellizzari ms. Biblioteca Comunale di Treviso 1408 (Bacon 2013, 263)	Imperciocchè non può credersi qual immensa turba di false idee (87);1se voglia altri ad una ad una tutte numerarle e notarle, introdusse nella Filosofia il richiamar le naturali operazioni alla simiglianza colle azioni umane
	(87) (Quantunque negli altri luoghi sia stato traslatato il vocabolo idola in idee, con vocabolo generico, lasciando al leggitore che intenda delle false, o come alcuni le chiamano pregiudizj, qui però abbiam creduto bene Specificarle per maggior chiarezza)
De Mas (Bacon 1965, II, 277)	Non si può credere, per quanto si scenda nei particolari e si esaminino uno per uno, quale schiera d’idoli abbia introdotto nella filosofia il pregiudizio di considerare le operazioni naturali a somiglianza delle azioni umane