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Abstract

According to Montaigne, ‘we cannot condignly conceive’ the nature and actions of God ‘if we are able to conceive them at all. To imagine them condignly, we must imagine them unimaginable, unutterable, incomprehensible’. These criticisms, directed at Raymond of Sebond, lead implicitly to the promotion of a radically negative theology. Yet, even if ‘human reason goes astray […] when she concerns herself with matters divine’, it is still possible to elaborate a discourse on God which speaks ‘condignly’ of His nature as beyond our power to comprehend. Moreover, it is in the literature of pagan antiquity that Montaigne finds the elements of this more ‘religious’ theology. This chapter examines Montaigne’s annotations on Lilio Gregorio Giraldi’s treatise, De deis gentium varia et multiplex historia (‘The Varied and Manifold History of the Pagan Gods’, 1548), as well as the comparison between Christian and pagan theology sketched out in the Essais.

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Notes

  1. 1.

    See Levi 1974; Screech 1979, 123–124; Kraye 2002; Herdt 2008, 101–127; Screech 2015, 253, 301–302.

  2. 2.

    Erasmus 1972, 251: ‘Sacris quidem literis ubique prima debetur autoritas, sed tamen ego nonnunquam offendo quaedam vel dicta a veteribus vel scripta ab Ethnicis, etiam poetis, tam caste, tam sancte, tarn divinitus, ut mihi non possim persuadere, quin pectus illorum, quum illa scriberent, numen aliquod bonum agitaverit. Et fortasse latius se fundit spiritus Christi, quam nos interpretamur. Et multi sunt in consortio sanctorum, qui non sunt apud nos in catalogo’. Translation from Screech 2015, 130.

  3. 3.

    Erasmus 1972, 254: ‘Profecto mirandus animus in eo, qui Christum ac sacras literas non noverat. Proinde quum huiusmodi quaedam lego de talibus viris, vix mihi tempero, quin dicam: sancte Socrates, ora pro nobis’. Translation from Screech 2015, 130. On this famous exclamation see Erasmus 1997, 233–235 and 195 (illustration).

  4. 4.

    Bietenholz 1994, 410.

  5. 5.

    Erasmus 1924, 339: ‘Quid aliis accidat nescio; me legentem sic afficere solet M. Tullius, praesertim ubi de bene vivendo disserit, ut dubitare non possim quin illud pectus unde ista prodierunt, aliqua divinitas occuparit. [...] Ubi nunc agat anima Ciceronis, fortasse non est humani iudicii pronunciare. Me certe non admodum aversum habituri sunt in ferendis calculis, qui sperant illum apud superos quietam vitam agere. Nulli dubium esse potest quin crediderit aliquod esse numen, quo nihil esse posset neque maius neque melius’.

  6. 6.

    MVS, 1115/ MT III, 503–504, III, 13: ‘Et rien ne m’est à digérer fâcheux en la vie de Socrate que ses extases et ses démoneries. Rien si humain en Platon que ce pourquoi ils disent qu’on l’appelle divin’.

  7. 7.

    MVS, 629/ MT II, 477, II, 16: ‘Ce personnage et son pédagogue sont merveilleux et hardis ouvriers à faire joindre les opérations et révélations divines tout par tout où faut l’humaine force’.

  8. 8.

    MS 498, 1175, 260, 94. Respectively MVS 446/ MT II, 181, II, 12: ‘Cette grande âme de Platon, mais grande d’humaine grandeur seulement’; MVS 1038/ MT 385, III, 12: ‘Il a fait grand’faveur à l’humaine nature, de montrer combien elle peut d’elle–même’; MVS 231/ MT I, 379, I, 37: ‘Ce personnage–là fut véritablement un patron que nature choisit pour montrer jusques où l’humaine vertu et fermeté pouvait atteindre’; MVS 85/ MT I, 161, I, 20: ‘Le plus grand homme, simplement homme, Alexandre, mourut aussi à ce terme’.

  9. 9.

    MVS 231; 1054; 501–502/ MT I, 379; III, 410; II, 270–271, I, 37; III, 12; II, 12.

  10. 10.

    MVS 1109/ MT III, 494 and 633, III, 13: ‘Cettui–ci [Socrate] s’est vu en extase debout un jour entier et une nuit, en présence de toute l’armée grecque, surpris et ravi par quelque profonde pensée [Bordeaux copy, f. 493v: ‘cett’action est un peu haute et surhumaine: je m’en passerois [pour moi] volontiers au [conte] recit de sa vie. Ce sont [des] miracles de ces divines ames [je n’en puis faire estat] lesquels je ne puis poiser ne les pouvant concevoir]’.

  11. 11.

    See Screech 1983, ch. 15; 19.

  12. 12.

    MVS 725/ MT II, 620, II, 32: ‘Moi, je considère aucuns hommes fort loin au–dessus de moi – nommément entre les anciens – et encore que je reconnaisse clairement mon impuissance à les suivre de mes pas, je ne laisse pas de les suivre à vue, et juger les ressorts qui les haussent ainsi: desquels je apperçois aucunement en moi les semences: comme je fais aussi de l’extrême bassesse des esprits: qui ne m’étonne, et que je ne mescrois non plus. Je vois bien le tour que celles–là se donnent pour se monter; et admire leur grandeur’.

  13. 13.

    MVS 447/ MT II, 183, II, 12: ‘Les actions vertueuses de Socrate et de Caton demeurent vaines et inutiles pour n’avoir eu leur fin, et n’avoir regardé l’amour et obéissance du vrai créateur de toutes choses, et pour avoir ignoré Dieu’.

  14. 14.

    MVS 1114–1115/ MT III, 503, III, 13: ‘Je ne touche pas ici, et ne mêle point à cette marmaille d’hommes que nous sommes, et à cette vanité de désirs et cogitations qui nous divertissent, ces âmes vénérables, élevées par ardeur de devotion et religion à une constante et conscientieuse méditation des choses divines, lesquelles préoccupant par l’effort d’une vive et véhémente espérance l’usage de la nourriture éternelle, but final, et dernier arrêt des Chrestiens désirs, seul plaisir constant, incorruptible, dédaignent de s’attendre à nos nécessiteuses commodités, fluides et ambiguës, et résignent facilement au corps le soin et l’usage de la pâture sensuelle et temporelle: c’est un étude privilégé. Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vues de singulier accord: les opinions supercélestes et les mœurs souterraines’.

  15. 15.

    MVS 604/ MT II, 438, II, 12.

  16. 16.

    See Screech 1983, ch. 18, § 4–5.

  17. 17.

    Descartes 1964–1974, VI, 3 (Discours de la méthode, first part).

  18. 18.

    MVS 449/ MT II, 438, II, 12: ‘Considerons donc pour cette heure l’homme seul, sans secours étranger, armé seulement de ses armes, et dépourvu de la grâce et connaissance divine, qui est tout son honneur, sa force et le fondement de son être’.

  19. 19.

    MVS 516/ MT II, 294, II, 12: ‘Fiez–vous à votre philosophie! Vantez–vous d’avoir trouvé la fève au gâteau, à voir ce tintamarre de tant de cervelles philosophiques. – Le trouble des formes mondaines a gagné sur moi que les diverses mœurs et fantaisies aux miennes ne me déplaisent pas tant comme elles m’instruisent, ne m’enorgueillissent pas tant comme elles m’humilient en les conferant; et tout autre choix que celuy qui vient de la main expresse de Dieu me semble choix de peu de prérogative’.

  20. 20.

    Desan 2007, 261–264 (entry ‘Dieux’ by A. Legros); Carraud 2004; Desan 2008.

  21. 21.

    See Desan 2007, 862–867 (entry ‘Religion’ by Emmanuel Naya).

  22. 22.

    MVS 111/ MT I 202, I, 23: ‘Je laisse à part la grossière imposture des religions, dequoi tant de grandes nations, et tant de suffisants personnages se sont vus enivrés: car cette partie étant hors de nos raisons humaines, il est plus excusable de s’y perdre, à qui n’y est extraordinairement éclairé par faveur divine’.

  23. 23.

    MVS 629/ MT II 477, II, 16: ‘Ce moyen a été pratiqué par tous les Legislateurs, et n’est police où il n’y ait quelque mélange, ou de vanité cérémonieuse, ou d’opinion mensongère, qui serve de bride à tenir le peuple en office. C’est pour cela que la plupart ont leurs origines et commencemens fabuleux, et enrichis de mystères supernaturels. C’est cela qui a donné crédit aux religions bâtardes, et les a faites favorir aux gens d’entendement’.

  24. 24.

    MVS 121/ MT I 202, I, 23: ‘La religion Chrétienne a toutes les marques d’extrême justice et utilité mais nulle plus apparente, que l’exacte recommandation de l’obéissance du Magistrat, et manutention des polices’. See Sève 2007, 176–199.

  25. 25.

    MVS 579/ MT II, 398, II, 12: ‘Comment pouvoit ce Dieu ancien plus clairement accuser en l’humaine cognoissance l’ignorance de l’être divin, et apprendre aux hommes que la religion n’était qu’une pièce de leur invention, propre à lier leur societé, qu’en déclarant, comme il fit, à ceux qui en recherchaient l’instruction de son trépied que le vrai culte à chacun était celui qu’il trouvait observé par l’usage du lieu où il était? Ô Dieu! quelle obligation n’avons–nous à la bénignité de notre souverain créateur pour avoir déniaisé nostre créance de ces vagabondes et arbitraires dévotions et l’avoir logée sur l’éternelle base de sa sainte parole!’

  26. 26.

    See Hebrews 11:3.

  27. 27.

    MVS 446–447/ MT II, 182, II, 12: ‘Il a laissé en ces hauts ouvrages le caractère de sa divinité, et ne tient qu’à notre imbécillité que nous ne le puissions découvrir. C’est ce qu’il nous dit lui–même, que ses opérations invisibles, il nous les manifeste par les visibles. Sebond s’est travaillé à ce digne étude, et nous montre comment il n’est pièce du monde qui démente son facteur. Ce serait faire tort à la bonté divine, si l’univers ne consentait à notre créance. Le ciel, la terre, les éléments, notre corps et notre âme, toutes choses y conspirent: il n’est que de trouver le moyen de s’en servir: elles nous instruisent, si nous sommes capables d’entendre. Car ce monde est un temple très saint, dedans lequel l’homme est introduit pour y contempler des statues, non ouvrées de mortelle main, mais celles que la divine pensée a fait sensibles: le Soleil, les étoiles, les eaux et la terre, pour nous représenter les intelligibles. Les choses invisibles de Dieu, dit Saint Paul, apparaissent par la création du monde, considérant sa sapience éternelle et sa divinité par ses œuvres’.

  28. 28.

    See Frigo 2011.

  29. 29.

    Thomas Aquinas, Super epistulam B. Pauli da Romanos lectura, ch. 1, lectio 6: ‘Primo enim consentit quod sapientes gentilium de Deo cognoverunt veritatem [...] Dicit ergo primo: recte dico quod veritatem Dei detinuerunt, fuit enim in eis, quantum ad aliquid, vera Dei cognitio, quia quod notum est Dei, id est quod cognoscibile est de Deo ab homine per rationem, manifestum est in illis, id est manifestum est eis ex eo quod in illis est, id est ex lumine intrinseco’.

  30. 30.

    See Van den Steen 1635, 38.

  31. 31.

    See Frigo 2011, 206–207 and Marenbon 2015, 268–276, 289–291.

  32. 32.

    MVS 447/ MT II, 183, II, 12. On Montaigne and Manilius, see Frigo 2016.

  33. 33.

    MS 499, n. 30: ‘If my printer were so enamoured of those studied, borrowed prefatory–pieces with which (according to the humour of this age) there is no book from a good publishing–house but has its forehead garnished, he should make use of verses such as these, which are of a better and more ancient stock than the ones he has planted there’.

  34. 34.

    See Screech 1983, ch. 5, § 2.

  35. 35.

    Desan 2007, 402–405 (entry ‘Foi’ by A. Legros) and Frigo 2015.

  36. 36.

    MVS 447/ MT II, 183, II, 12: ‘La foi venant à teindre et illustrer les arguments de Sebon, elle les rend fermes et solides: ils sont capables de servir d’acheminement et de première guide à un apprenti pour le mettre à la voie de cette connaissance; ils le façonnent aucunement et le rendent capable de la grâce de Dieu, par le moyen de laquelle se parfournit et se parfait après notre créance’.

  37. 37.

    Sebond 1581, 3v: ‘Toutesfois nul ne peut veoir de soy, ny lire [la sapience et la science de nostre salut] en ce grand livre (bien que tousjours ouvert et present à nos yeux) s’il n’est esclairé de Dieu et purgé de sa macule originelle. D’où il est advenu que les anciens philosophes payens, quien ont tiré toutes leurs autres sciences et tout leur sçavoir, n’y ont pourtant jamais peu apercevoir et descouvrir (aveugles en ce qui concernoit leur souverain bien) la sapience, qui y est enclose, et la vraye et solide doctrine, qui nous guide à la vie eternelle’. For Montaigne’s translation and adaptation of the ‘Prologus’ of Raymond Sebond’s Theologia naturalis, see Panichi 2010, 225–262; Panichi 2012 and Sebond-Montaigne forthcoming, Introduction.

  38. 38.

    MVS 440/ MT II, 183, II, 12: ‘Toutefois je juge ainsi, qu’à une chose si divine et si hautaine, et surpassant de si loin l’humaine intelligence, comme est cette vérité de laquelle il a plu à la bonté de Dieu nous éclairer, il est bien besoin qu’il nous prête encore son secours, d’une faveur extraordinaire et privilégiée, pour la pouvoir concevoir et loger en nous; et ne crois pas que les moyens purement humains en soient aucunement capables. Et, s’ils l’étaient, tant d’âmes rares et excellentes, et si abondamment garnies de forces naturelles ès siècles anciens, n’eussent pas failli par leur discours d’arriver à cette connaissance. C’est la foi seule qui embrasse vivement et certainement les hauts mystères de notre Religion’.

  39. 39.

    On the faith of the ‘new pagans’ living in the New World, see Legros 1993.

  40. 40.

    MVS 513/ MT II, 289, II, 12: ‘De toutes les opinions humaines et anciennes touchant la religion, celle–là me semble avoir eu plus de vraisemblance et plus d’excuses, qui reconnaissait Dieu comme une puissance incompréhensible, origine et conservatrice de toutes choses, toute bonté, toute perfection, recevant et prenant en bonne part l’honneur et la révérence que les humains lui rendaient sous quelque visage, sous quelque nom et en quelque manière que ce fut. Jupiter omnipotens rerum, regumque deumque/ Progenitor genitrixque’.

  41. 41.

    See Desan 2007, and 257–260 and 967–972 (entries ‘Dieu’ and ‘Théologie’ by A. Legros).

  42. 42.

    Augustine , De ordine, II, 16 and St Bernard, De anima seu Meditationes devotissimae, I.

  43. 43.

    See MS 361 and de Montaigne 2003, 31–32, 218–220.

  44. 44.

    MS 589: ‘I find it unacceptable that the power of God should be limited in this way by the rules of human language; these propositions offer an appearance of truth, but it ought to be expressed more reverently and more devoutly’.

  45. 45.

    Legros 2000, 22, 25 and Legros 2010, 209–210.

  46. 46.

    See Thomas Aquinas, Super epistulam B. Pauli da Romanos lectura, ch. 1, lectio 6.

  47. 47.

    See Est 1614, 18.

  48. 48.

    MVS 513/ MT II, 289, II, 12: ‘Ce zèle universellement a été vu du ciel de bon oeil. Toutes polices ont tiré fruit de leur devotion: les hommes, les actions impies, ont eu par tout les evenemens sortables. Les histoires payennes reconnoissent de la dignité, ordre, justice et des prodiges et oracles employez à leur profit et instruction en leurs religions fabuleuses, Dieu, par sa misericorde, daignant à l’avanture fomenter par ces benefices temporels les tendres principes d’une telle quelle brute connoissance que la raison naturelle nous a donné de luy au travers des fausses images de nos songes’.

  49. 49.

    Boucher 1628, 128–129: ‘Car dire que Dieu voit de bon œil tout le service qu’on lui rend sous quelque visage, sous quelque nom, et en quelque manière que ce soit, n’est–ce pas donner sujet aux Païens, Juifs, Turcs, Hérétiques et Schismatiques, de persister en leurs erreurs, et de mourir dans leur aveuglement, puisqu’on leur fait croire que Dieu reçoit en bonne part, et a pour agréable l’honneur, la révérence et service qu’ils lui rendent, selon leur façon et manière de vivre accoutumée?’

  50. 50.

    Boucher is probably right, and the final sentence, ‘there are religions Man has forged entirely on his own, not only false but impious and harmful’ (‘Non seulement fausses, mais impies aussi et injurieuses sont celles que l’homme a forgées de son invention’, MVS 513/ MT II, 290) was clearly added at a later moment in the Bordeaux copy of the Essays (f. 214v), perhaps precisely to forestall such a criticism.

  51. 51.

    MVS 513/ MT II, 290, II, 12: ‘Et, de toutes les religions que Saint Paul trouva en crédit à Athènes, celle qu’ils avaient dédiée à une divinité cachée et inconnue lui sembla la plus excusable’.

  52. 52.

    See MS XXVI–XXX.

  53. 53.

    The association of Romans 1:20–21 with Isaiah 45:15 is quite typical, as well as that of Isaiah 45:15 with Acts of the Apostles 17:32. Yet an association of the three texts looks far more unusual. See Frigo 2011.

  54. 54.

    Biblia 1588, 195: ‘Notus in Iudaea deus, sed non receptus. Ignotus Achaiae deus quamvis per multa quaesitus. Et qui ignorat ignorabitur. Praevaricator damnabitur, neuter immunis a culpa, sed excusabilior, qui fidem non obtulit Christo quem nesciebat, quam qui manus intulit Christo quem sciebat’.

  55. 55.

    See Bede 1970, 66.

  56. 56.

    MVS 514/ MT II, 291, II, 12: ‘De celles ausquelles on a donné corps, comme la nécessité l’a requis, parmi cette cécité universelle, je me fusse, ce me semble, plus volontiers attaché à ceux qui adoraient le Soleil’.

  57. 57.

    MS 574, MVS 514/ MT II, 291, II, 12: ‘D’autant qu’outre cette sienne grandeur et beauté, c’est la pièce de cette machine que nous découvrons la plus éloignée de nous, et, par ce moyen, si peu connu, qu’ils étaient pardonnables d’en entrer en admiration et révérence’.

  58. 58.

    MVS 516/ MT II, 294, II, 12: ‘J’eusse encore plutôt suivi ceux qui adoraient le serpent, le chien et le boeuf: d’autant que leur nature et leur être nous est moins connu, et avons plus de loi d’imaginer ce qu’il nous plaît de ces bêtes–là, et leur attribuer des facultés extraordinaires’.

  59. 59.

    On this chapter, see de Montaigne 2003.

  60. 60.

    MVS 321/ MT I, 502, I, 56: ‘Pour l’en approcher de ce peu, ils l’en reculent. L’ignorance pure et remise toute en autrui était bien plus salutaire et plus savante que n’est cette science verbale et vaine, nourrice de présomption et de témérité. Je crois aussi que la liberté à chacun de dissiper une parole si religieuse et importante à tant de sortes d’idiomes, a beaucoup plus de danger que d’utilité’.

  61. 61.

    MVS 321/ MT I, 503, I, 56: ‘L’un de nos historiens grecs accuse justement son siècle, de ce que les secrets de la religion chrétienne étaient épandus emmi la place, ès mains des moindres artisans, que chacun en pouvait débattre et dire selon son sens. Et que ce nous devait être grande honte, qui, par la grâce de Dieu jouissons des purs mystères de la piété, de les laisser profaner en la bouche de personnes ignorantes et populaires, vu que les Gentils interdisaient à Socrates, à Platon et aux plus sages de parler et s’enquérir des choses commises aux Prêtres de Delphes’.

  62. 62.

    See Legros 2005.

  63. 63.

    MVS 322/ MT I, 503, I, 56: ‘Un évêque a laissé par écrit que, en l’autre bout du monde, il y a une Île que les anciens nommaient Dioscoride, commode en fertilité de toutes sortes d’arbres et fruits et salubrité d’air: de laquelle le peuple est Chrétien: ayant des églises et des autels qui ne sont parés que de croix, sans autres images; grand observateur de jeûnes et de festes, exact payeur de dîmes aux prêtres, et si chaste que nul d’eux ne peut connaître qu’une femme en sa vie. Au demeurant si content de sa fortune qu’au milieu de la mer il ignore l’usage des navires, et si simple que de la religion qu’il observe si soigneusement il n’en entend un seul mot. Chose incroyable à qui ne saurait les païens, si dévots idolâtres, ne connaître de leurs dieux que simplement le nom et la statue. L’ancien commencement de Ménalippe, tragédie d’Euripide, portait ainsi: Ô Juppiter, car de toi rien sinon/ Je ne connais seulement que le nom’. See de Montaigne 2003, 238.

  64. 64.

    See de Montaigne 2003, 238. Bayle 1740, II, 298 ‘DIOSCORIDE, en Latin Dioscoridu, Île de la Mer rouge, selon Étienne de Byzance. On croit qu’elle se nomme aujourd’hui Zocotora. Si c’est la même que celle dont parle Montagne, il faut que l’on en ait fait des Relations bien différentes; car selon Mr. Moreri, les habitants de Zocotora n’ont point d’autre Religion que la Mahometane, et ne souffrent l’exercice d’aucune autre, et ils sont naturellement fourbes. Mais, selon l’Auteur cité par Montagne, ils sont Chrétiens, et les plus honnêtes gens du monde, sans autre défaut que celui de n’entendre rien dans la Religion qu’ils professent. Cela est plus ordinaire qu’on ne pense, et peut s’accorder en quelque façon avec les principes des Quiétistes (A), gens dont la prétendue dévotion s’est chargée de tant de folies mystérieuses, qu’il n’y a presque point d’extravagance, ni de blasphème, à quoi elles ne confinent par quelque bout. Mais voyons ce que dit Montagne (B).

    (A) Ces misérables Docteurs enseignent que la perfection de la contemplation ne consiste pas à connaître Dieu plus parfaitement que les autres, mais à ne le point connaître [...].

    (B) Ce que Montagne observe des anciens Paiens est très–vrai: l’idée qu’ils attachaient au mot Dieu ne ressemblait nullement à la nature divine, et en était infiniment éloignée; de sorte que les Athéniens n’étaient point les seuls à qui Saint Paul eût pu dire qu’ils avoient dressé un Autel au Dieu inconnu. Tous leurs Autels méritaient cette Inscription [...]’. There is an interesting story of the seventeenth– and eighteenth–century afterlife of the tale of Dioscorides. See, among others La Mothe Le Vayer 1662, 817; [Bouhours ] 1682, 66–67; Parte Moderna 1786, 109–114 and Guébourg 1998.

  65. 65.

    See Legros 2009 and Panichi 2010, 45–96.

Abbreviations

MS:

Michel de Montaigne. 2003 [1991]. The Complete Essays, ed. Michael A. Screech. London: Penguin

MT:

Michel de Montaigne. 1998. Essais, ed. André Tournon, 3 vols. Paris: Imprimerie Nationale Éditions. Cited by volume, page number, followed by the reference to the Essais’ book and chapter. We quote the text of the Essais from MT.

MVS:

Michel de Montaigne. 2004 [1965]. Les Essais, ed. Pierre Villey and Verdun–Louis Saulnier, Paris: Presses Universitaire de France.

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Frigo, A. (2020). Montaigne’s Gods. In: Frigo, A. (eds) Inexcusabiles: Salvation and the Virtues of the Pagans in the Early Modern Period. International Archives of the History of Ideas Archives internationales d'histoire des idées, vol 229. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-030-40017-0_2

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