Protocoles de réduction de dose en scanner cardiaque

Résumé

Les premières acquisitions de scanner coronaire ont souvent été associées à une irradiation élevée avec des doses effectives pouvant dépasser les 20 mSv, avec d’importantes variations en fonction des pratiques et des machines utilisées [1–3]. Cette dose élevée a été à l’origine de nombreuses critiques justifiées et d’un frein à l’adoption de cette technique, surtout si on la compare à la coronarographie conventionnelle diagnostique, méthode de référence, dont l’irradiation est généralement inférieure à 5 mSv. Cet élément est à prendre particulièrement en compte, la part de l’irradiation de la population liée à l’activité de scanner étant en continuelle et rapide augmentation, représentant actuellement plus de 20% du total de l’irradiation annuelle en France selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. L’intérêt clinique certain de ce nouvel outil diagnostique a toutefois incité les constructeurs à introduire de nombreuses avancées techniques pour réduire la dose d’irradiation et améliorer la qualité d’image à travers des innovations propres au scanner cardiaque, telles que l’apparition du mode d’acquisition incrémental, ou plus générales au scanner comme l’adaptation automatique de la dose ou la reconstruction itérative. Nous proposons ici une revue de ces différentes techniques et des modifications qu’elles entraînent dans notre pratique quotidienne en scanner cardiaque.