Résumé
Qui étaient les plus importants concurrents des Méthodiques? N’avions-nous pas fait, dans la Chine de la même époque, l’observation incroyablement fascinante que l’élite intellectuelle s’offrit plusieurs traditions séparées, non seulement en philosophie politique, mais aussi dans l’art de soigner? D’un côté, la médecine des correspondances systématiques de tous les phénomènes, dans laquelle on trouve principalement les conceptions du monde des confucianistes et des légistes. Cette médecine correspondait aux structures de l’Empire uni. De l’autre côté, la tradition empirique, pharmaceutique de l’art de soigner, proche des idéaux politiques des taoïstes. On pourrait penser que dans la Rome antique, la façon de penser des Méthodiques aurait suffit. Des particularités structurelles essentielles de l’Empire romain ne se reflétaient-elles pas dans leur théorie? Non, manifestement, cette médecine ne correspondait pas à la vision du monde de tous les intellectuels de l’époque, qui s’intéressaient à la résolution de l’énigme que représentait l’organisme. À Rome non plus, l’élite ne put se mettre d’accord sur un art de soigner.
References
Ludwig Aschoff und Paul Diepgen (1945) Kurze Übersichtstabelle zur Geschichte der Medizin. Berlin, Springer-Verlag, p. 13.
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Unschuld, P.U. (2012). La redécouverte de la globalité. In: Approches occidentales et orientales de la guérison. « Médecines D’Asie — Savoirs & Pratiques ». Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-8178-0330-2_36
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