Résumé
En Grèce comme en Chine, la nouvelle médecine prit ses modèles dans l’environnement des créateurs de cette nouvelle forme d’art de soigner. La médecine se fit une image du corps, mais le modèle ne se trouvait pas dans le corps. En tout cas, pas en ce qui concerne les suppositions sur ce qui se déroule à l’intérieur du corps lorsque quelqu’un est sain ou tombe malade. Le corps, mieux, la réalité du corps, jouait un rôle. On voyait le sang, le mucus, l’urine, les selles. On sentait les températures des malades, hors normes, la transformation en fièvre et le refroidissement dans la mort. Les couleurs et les odeurs pouvaient changer. L’observateur pouvait voir des gonflements, des bosses, des abcès. Des douleurs se déchaînaient à tous les endroits du corps. Non, ce n’était pas du tout comme si le corps n’avait rien eu à dire. Au contraire, il dit beaucoup et donne, par le biais de certains phénomènes qui ne passent pas inaperçus, la première impulsion qui incite à réfléchir sur lui. Mais ce qu’il dit, ce ne sont que des descriptions d’état. Le corps peut juste donner des indications: la gorge fait mal. Le ventre est gonflé. Les cheveux tombent. Un abcès s’ouvre dans le dos. Le corps ne dit rien sur l’organisme. C’est la tâche d’un X que de réfléchir à ce qu’est le corps finalement et comment l’organisme dans ce corps fonctionne.
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Unschuld, P.U. (2012). La propre dynamique d’une image après que son modèle se soit estompé. In: Approches occidentales et orientales de la guérison. « Médecines D’Asie — Savoirs & Pratiques ». Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-8178-0330-2_30
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