Résumé
Nous avons donc esquissé les contours grossiers des pensées fondamentales de la médecine nouvellement créée dans l’Antiquité chinoise et grecque. Nous avons vu que le corps humain ne fournit pas lui-même de portrait suffisant de ses fonctions et de ses dysfonctionnements organiques pour déclencher les propos à l’origine de la nouvelle médecine dans les deux espaces culturels. Nous avons également vu qu’il y avait manifestement des modèles présents non pas dans le corps, mais dans la structure sociale des observateurs de l’époque – réels ou comme idéal. C’est de ces modèles que vinrent les impulsions qui garantissaient la vraisemblance des théories des processus normaux et anormaux, sains et malades dans le corps. La force d’expression du corps avec ses détails morphologiques, ses variations de température et de couleur, ses odeurs et ce qu’il éliminait concrètement était particulièrement limitée. Ce n’est pas cette force d’expression qui mène à la formation de théories médicales. Au contraire, les théories inspirées par des modèles extérieurs au corps servent à expliquer les données que le corps peut lui-même mettre à disposition.
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Unschuld, P.U. (2012). La médecine: expression de l’état d’esprit général. In: Approches occidentales et orientales de la guérison. « Médecines D’Asie — Savoirs & Pratiques ». Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-8178-0330-2_29
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