Résumé
La douleur est un phénomène complexe, une expérience subjective. Complexe parce que la douleur comporte plusieurs composantes : la composante sensorielle, la douleur proprement dite ; la composante affectivo-émotionnelle qui charge le vécu de sa tonalité désagréable ; la composante cognitive, intellectuelle, qui permet de prendre conscience, comprendre et interpréter la sensation en tant que douleur ; et la composante comportementale qui constitue l’ensemble des comportements, gestes, attitudes en rapport avec cette douleur. Elle est une des plaintes fréquemment rencontrées en médecine ; elle n’en est pas moins l’une des plus difficiles à prendre en charge en raison du grand nombre de causes possibles, de la variété des réactions individuelles et des facteurs subjectifs qui l’influencent. Et entendre la douleur de l’autre est souvent difficile. Elle a une répercussion sur l’ensemble de l’individu et le médecin y a souvent accès par l’intermédiaire du discours du patient. Mais pour les patients atteints de pathologie mentale, ce processus est loin d’être aisé. Les limites imposées à leur sensibilité, à l’organisation de leur schéma corporel et à leurs moyens de communication constituent de nombreux obstacles. Alors comment déchiffrer la douleur et l’évaluer ? Et dans quelle mesure peut-on proposer les échelles d’évaluation existantes à ces patients ? Dans bien des cas, le discours des patients n’est pas évident, voire même absent.
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Saravane, D., Serrie, A. (2013). Moyens d’évaluation de la douleur en santé mentale. In: Santé mentale et douleur. Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-8178-0307-4_15
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