Résumé
Pendant trop longtemps la douleur a été vécue comme une fatalité. Et pourtant, l’évolution des connaissances nous donne aujourd’hui les moyens permettant de réduire dans des proportions importantes la plupart des douleurs. Mais plus que les connaissances, ce sont les mentalités qui doivent évoluer. En effet, pendant des siècles la médecine ne s’était préoccupée qu’avec «parcimonie« ou plutôt un certain dédain de la douleur physique et de la souffrance des hommes. Pilier de notre civilisation judéo-chrétienne et de notre ignorance, la douleur avait des vertus de rédemption, d’exemple et de démonstration courageuse, et il n’en fallait pas beaucoup plus pour évoquer la fatalité: preuve incontestable de siècles d’obscurantisme, où cette notion résonne non seulement comme un aveu d’impuissance mais comme une absence d’avenir. Les rapports à la douleur avec la religion ont certes changé. Mais la nécessité de la souffrance perdure, la souffrance comme matrice de rachat, comme porte de salut, comme marque de dévotion. À la veille de sa mort, Monseigneur Veuillot, archevêque de Paris, qui souffrait d’un cancer avec des douleurs intenses, prononça des paroles étonnantes qui prenaient à contre-pied toute la pensée chrétienne sur la souffrance: «Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Moimême j’en ai parlé avec chaleur.
L’étude de la douleur conduit à une médecine humaine en tous ses gestes. René Leriche, 1940
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Serrie, A. (2012). La prise en compte de la douleur: Une nouvelle culture universelle. In: Santé, égalité, solidarité. Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-8178-0274-9_6
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