Résumé
Une enquête collective sur l’histoire des savoirs, commencée en réponse à un appel à projets conjoint du ministère de la Recherche et du CNRS, nous a permis de défendre une conviction 1. Face aux discours souvent simplistes que suscitent les transformations spectaculaires de la société chinoise actuelle, il nous a semblé essentiel de rappeler que celles-ci dépendent d’une histoire, une histoire au cours de laquelle l’activité et les connaissances techniques qui portent le changement n’ont jamais dépendu des seules conditions économiques. Précisons l’hypothèse qui, dès le départ de cette entreprise, nous a conduits à lier savoirs techniques et changements de la société.
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Bibliographia
Malgré les critiques qu’ils ont suscitées, les 24 volumes publiés entre 1954 et 2008 constituent la grande oeuvre de référence. Voir Joseph NEEDHAM, Science and Civilisation in China, Cambridge, Cambridge University Press, 1954–2008 (collection en cours de publication, 24 volumes parus, site http://www.nri.org.uk/science.html).
Notre réflexion par cas s’inscrit dans un courant de recherche particulièrement dynamique dans la sinologie japonaise. Pour ne citer qu’un domaine qui m’est plus familier, les seuls travaux relatifs à l’histoire de l’expertise et des savoirs hydrauliques continuent de s’accumuler en une énorme bibliographie dont Mark Elvin a donné un bilan déjà impressionnant (voir Mark ELVIN et al., Japanese Studies on the History of Water Control in China — A Selected Bibliography, Canberra, Australian National University, 1994). On trouverait facilement une masse de travaux analogues pour l’histoire de la médecine, des techniques de la soie ou de la céramique, ou encore pour l’histoire des sciences.
Stéphane VAN DAMME, „ Expertise in Capital cities “, dans Christelle RABIER, éd., Fields of Expertise. A Comparative History of Expert Procedures in Paris and London, 1600 to Present, Londres, Cambridge Scholars Publishing, 2007, p. XV.
En dehors des références faites à la Chine tout au long de l’étude consacrée à la bureaucratie moderne dans Economy and Society de Max Weber, de très nombreuses pages de Confucianisme et taoïsme renvoient au phénomène bureaucratique en Chine. Voir Max WEBER, Economy and Society, éd. Guenther ROTH et Claus WITTICH, Berkeley/Los Angeles/Londres, University of California Press, 1968, vol. II, p. 956–1005 et 1393–1416; En dehors des références faites à la Chine tout au long de l’étude consacrée à la bureaucratie moderne dans Economy and Society de Max Weber, de très nombreuses pages de Confucianisme et taoïsme renvoient au phénomène bureaucratique en Chine. Voir Max WEBER, Confucianisme et taoïsme, trad. franç. Catherine COLLIOT-THÉLÈNE et Jean-Pierre GROSSEIN, Paris, Gallimard, 2000.
Dans son introduction à Fields of Expertise, Christelle Rabier considère que l’historien des sciences et des techniques Roy MacLeod a sans doute été le premier à diriger une enquête sur l’expertise administrative. Voir Roy MACLEOD, Government and Expertise. Specialists, Administrators and Professionals, 1860–1919, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, rééd. 2003.
Pour en rester à l’Europe, des collègues allemands sont engagés dans des recherches dont les objectifs sont au moins en partie analogues aux nôtres: voir Christine MOLL-MURATA, Jianze SONG, Hans Ulrich VOGEL, éd., Chinese Handicraft Regulations of the Qing Dynasty: Theory and Application, Munich, Iudicium Verlag, 2005.
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Lamouroux, C. (2010). Présentation. In: Brian, É. (eds) Travail et savoirs techniques dans la Chine prémoderne. Revue de Sydenthèse, vol 0. Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-8178-0130-8_1
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