Abstrait
On connaît l’argumentation classique de Friedman selon laquelle l’arbitrage des investisseurs correctement informés sur les caractéristiques des entreprises et sur la réalité du contexte économique sous-jacent (appelés pour cette raison investisseurs rationnels) suffirait à éliminer l’influence mauvaise sur les cours de bourse des opérateurs qui ne s’intéressent pas à cette réalité, ceux qui ne cherchent pas d’information sur les sociétés, considérés ainsi comme “mal” informés, et appelés pour cette raison noise traders1 (l’opposition entre les investisseurs rationnels et les noise traders s’exprime chez Friedman en termes d’opposition entre professionnels et non professionnels : dans la suite du texte, on utilisera indifféremment l’une ou l’autre terminologie). L’argument de Friedman permet de garantir ainsi l’efficacité informationnelle du marché, cette notion étant prise dans le sens de l’égalité entre cours de bourse et valeur fondamentale de l’entreprise.
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Références
Friedman [1953].
Voir par exemple Orléan [1992, 2001], Plihon [1997].
De Long et al. [1990a, 1990b].
De Long et al. [1990a, p. 704]. Sauf indication contraire, nos traductions.
Sharpe et Alexander [1990].
Friedman, [1953], p. 134.
Shleifer et Summers [1990], p. 20.
Shleifer et Vishny [1997].
De Long et al. [1990a], p. 705.
Nous suivons ici le texte de De Long et al. [1990a].
Black [1986], p. 531.
Shleifer et Summers [1990], p. 19.
Voir Figlewski [1979], Shiller [1984] et Campbell et Kyle [1993].
De Long et al. [1990a], p. 712.
De Long et al. [1990a], p. 735.
Keynes [1936], p. 167.
Dans le deuxième article: voir De Long et al. [1990b], p. 379.
Shleifer et Summers [1990], p. 28.
Keynes [1936], p. 169.
Cette citation et les suivantes proviennent de Keynes [1936].
Orléan [1988], p. 231.
Pour une présentation rigoureuse de l’efficacité informationnelle au sens d’une théorie du reflet, voir Orléan [1999].
Keynes [1936], p. 183.
Même si, ainsi que nous l’avons remarqué précédemment, la présence des opérateurs parasites ne suffit pas à obtenir ce résultat. Ce que montrent De Long et al. par rapport à Friedman, c’est que la présence d’opérateurs parasites affecte les cours de bourse parce qu’elle affecte le comportement des investisseurs rationnels. Tout le raisonnement passe donc par les investisseurs rationnels qui ne peuvent agir sur la seule base des éléments économiques fondamentaux, et qui doivent prendre en compte, dans leurs anticipations, les comportements futurs des opérateurs non rationnels. Pour Orléan [2004], l’adoption de ce type de comportement de la part des investisseurs rationnels marque le passage d’une rationalité purement “fondamentaliste” à une rationalité “stratégique”, au sens où ceux-ci tiennent compte de l’opinion des opérateurs parasites.
Suivant l’expression d’Orléan [2005].
C’est également le point de vue défendu par Rouzaud [1998].
Orléan [2005], p. 20.
Ibid., p. 31–32.
Ibid., p. 30.
Ibid., p. 21.
Favereau [1985].
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Hyme, P. (2008). Valeur fondamentale et bruitage des cours de bourse. In: Critique de la valeur fondamentale. Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-287-73070-2_5
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