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Savoir et vérité en fin de vie

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Les vérités du cancer

Part of the book series: Psycho-Oncologie ((PSYCHONC))

Abstrait

Si la question « Faut-il dire la vérité au malade ? » était très polémique à la fin du XX e siècle, la réponse est aujourd’hui clairement « oui ». La question s’est en fait déplacée, pour devenir beaucoup plus complexe, à savoir : « Comment dire la vérité au malade ? » Le Plan cancer (1), en inscrivant la consultation d’annonce (mesure 40) comme une priorité a permis de réels progrès dans la qualité de la relation grâce à l’aide des psycho-oncologues. Cependant, de nombreux malades, informés du diagnostic de leur cancer, sont encore maintenus dans l’ignorance de l’évolution défavorable de leur maladie. En effet, trop souvent la réflexion sur l’annonce de la maladie s’est centrée sur la consultation initiale d’annonce du cancer, semblant oublier que la vie avec un cancer est un parcours bien souvent jalonné de mauvaises nouvelles. Pourquoi tant de difficultés à dire ce que les connaissances bio-médicales, les examens complémentaires, l’imagerie montrent si crûment lorsque la maladie s’aggrave ? On peut d’abord observer que le code de déontologie médicale (2), qui définit les devoirs des médecins envers les malades, donne des directives assez équivoques à propos de l’information. En effet, l’article 35 stipule : « Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose. » Mais cette obligation est immédiatement relativisée : « Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension. Toutefois, dans l’intérêt du malade et pour des raisons légitimes que le praticien apprécie en conscience, un malade peut être tenu dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic graves, sauf dans le cas où l’affection dont il est atteint expose les tiers à un risque de contamination. Toutefois, dans l’intérêt du malade et pour des raisons légitimes que le praticien apprécie en conscience, un malade peut être tenu dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic graves, sauf dans le cas où l’affection dont il est atteint expose les tiers à un risque de contamination. Un pronostic fatal ne doit être révélé qu’avec circonspection, mais les proches doivent en être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite

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Lecomte, D. (2008). Savoir et vérité en fin de vie. In: Les vérités du cancer. Psycho-Oncologie. Springer, Paris. https://doi.org/10.1007/978-2-287-72408-4_12

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  • DOI: https://doi.org/10.1007/978-2-287-72408-4_12

  • Publisher Name: Springer, Paris

  • Print ISBN: 978-2-287-72407-7

  • Online ISBN: 978-2-287-72408-4

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