As those who began their careers before the turn of the millennium are well aware, the world of scientific publication has changed drastically over the course of the past 20 years. The many steps involved in publishing articles—submission, peer review, publication and availability to readers—have been fundamentally changed by the Internet and open-access publishing. The same applies to the expectations of the players involved. Among the most visible of the players, authors expect online submission to be easy, the entire review process to be fast and transparent, time from acceptance to publication to be short and distribution to be the widest possible. Editors and reviewers, the principal guarantors of journal quality, ask that their volunteer work be facilitated by systems that are user-friendly and nimble. Readers, for their part, want to be apprised quickly of the science that is happening and to have almost real-time access to it.

There are three other categories of players whose work is less apparent but every bit as vital to ensure quality publications and science. Distributors, primarily university libraries but also electronic subscription conglomerates, make the articles available to readers. Publishers produce and distribute journals through subscription sales. They are also responsible for the operating systems to interface between authors and editors. Finally, owners have the ultimate responsibility for the publication, production and content of a journal.

Beginning with this issue, the Canadian Journal of Public Health changes its publisher and business model. Since its creation, the Journal has been self-published by the Canadian Public Health Association (CPHA). While CPHA will remain the owner of the publication, the Association has contracted out the production and distribution of the Journal to Springer, which is part of Springer Nature. Over the last few years, it has become more and more difficult for CPHA to ensure the timely production of the Journal and its distribution to a sufficient number of institutions. As a result, our articles are available less quickly and to fewer individuals. This has unquestionably resulted in the limiting of the Journal’s impact. While the impact metrics are not necessarily the only factor influencing the choice of journal in which to publish one’s results, its importance is nevertheless undeniable. It is in the interest of the Canadian public health community that its principal vehicle of knowledge transfer maintains an impact factor that makes it attractive for researchers and guarantees its readers quality and timely information.

We are also well aware of the pressures that the scientific publication industry is currently experiencing. It is, undoubtedly, a business model that allows a company to profit from the volunteer work of thousands of scientists while selling their product, most often to public institutions, thus limiting access to the means of knowledge distribution, either at the point of production (in the open-access model) or at the point of use (in the traditional model). But, in the field of scientific publication, business models are diversifying and it would be hard to deny that this industry will continue to experience profound changes over the next few years. However, it is highly unlikely that we will go back to the earlier model.

We believe that our association with Springer will be beneficial for all parties involved with the Canadian Journal of Public Health. As a first change, the Journal’s website will be much more informative for users and will allow the Editorial Board and CPHA to develop new services and new ways of interacting with our readers. Another important change will be putting articles online as soon as they are produced, without having to wait for the creation of an issue. Last, we will benefit from the fact that the Journal will be available as part of a bundle of journals, thus increasing tenfold the number of subscribing institutions. We hope that all of these exciting changes will help ensure the survival and also the quality of our Journal.

Louise Potvin, Ph.D.

Editor-in-Chief, CJPH

School of Public Health, University of Montreal, Montreal, Quebec

louise.potvin@umontreal.ca

Ceux qui ont débuté leur carrière avant le tournant du millénaire le savent bien, le monde de la publication scientifique a changé drastiquement au cours des 20 dernières années. Toutes les étapes liées à la soumission des articles, leur examen par les pairs, leur publication et leur accès par des lecteurs ont été fondamentalement transformées par l’internet et la publication en libre accès. Et il en va de même pour les attentes des acteurs impliqués. Parmi les acteurs les plus visibles dans ce processus, les auteurs exigent que la soumission en ligne soit facile, l’ensemble du processus de révision rapide et transparent, les délais de publications courts et la distribution la plus large possible. Les rédacteurs et réviseurs qui sont les principaux garants de la qualité, demandent à ce que leur travail bénévole soit facilité par des systèmes conviviaux et agiles. Les lecteurs pour leur part, veulent être rapidement informés de la science qui se fait et y avoir accès presqu’en temps réel.

Il existe aussi trois autres catégories d’acteurs dont le travail est moins apparent mais tout aussi vital pour assurer des publications, et une science, de qualité. Les distributeurs, principalement les bibliothèques universitaires mais aussi les conglomérats d’abonnements électroniques, rendent accessible aux lecteurs le contenu des articles. Les éditeurs produisent et distribuent les journaux à travers la vente d’abonnements. Ils sont aussi responsables des systèmes d’exploitation à l’interface entre les auteurs et les rédacteurs. Finalement, les propriétaires assument l’ultime responsabilité de la publication, de sa production et de son contenu.

À partir de ce numéro, la Revue canadienne de santé publique changera d’éditeur et de modèle d’affaire. En effet, depuis sa création, la Revue a été éditée par l’Association canadienne de santé publique (ACSP) qui en est propriétaire. Tout en demeurant propriétaire de la publication, l’ACSP vient de contracter la production et la distribution de notre revue à Springer, qui fait partie du consortium Springer Nature. Au cours des dernières années, il était devenu de plus en plus difficile pour l’ACSP d’assurer la production ponctuelle de la revue et sa distribution dans un nombre suffisant d’institutions. En conséquence, nos articles sont disponibles moins rapidement et pour beaucoup moins de gens, ce qui a certainement un effet à la baisse sur l’impact de la revue. Et bien que les métriques d’impact ne soient pas nécessairement le seul facteur influençant le choix d’une revue où publier ses résultats, son importance est cependant indéniable. Il est de l’intérêt de la santé publique canadienne que son principal véhicule de transmission des savoirs maintienne un facteur d’impact qui le rende attrayant pour les chercheurs et qui garantisse à ses lecteurs une information de qualité et d’actualité.

Nous sommes aussi bien au fait des tensions qui traversent actuellement l’industrie de la publication scientifique. C’est indubitablement un modèle d’affaire qui permet à une entreprise de profiter du travail bénévole de milliers de scientifiques tout en vendant leur produit, le plus souvent à des institutions publiques, limitant ainsi l’accès aux moyens de diffusion de la connaissance soit au point de production (dans le modèle de libre accès) ou au point d’utilisation (dans le modèle traditionnel). Mais, dans le domaine de la publication scientifique, les modèles d’affaire se diversifient et il y a fort à parier que cette industrie continuera de connaître de profondes mutations au cours des prochaines années. Il est cependant fort peu probable que nous retournions au modèle d’origine.

Nous croyons que notre association avec Springer sera bénéfique pour tous les acteurs concernés par la Revue canadienne de santé publique. Premier changement, le site web de la revue sera beaucoup plus informatif pour les usagers et permettra au Comité éditorial et l’ACSP de développer de nouveaux services et de nouvelles façons d’interagir avec nos lecteurs. Un autre changement important sera la mise en ligne des articles dès leur production, sans devoir attendre la confection d’un numéro. Finalement, nous profiterons du fait que la revue sera disponible à travers un paquet de revues pour décupler le nombre d’institutions abonnées. Tout ceci, nous l’espérons, permettra d’assurer la survie et aussi la qualité de notre revue.

Louise Potvin, Ph.D.

Rédactrice-en-chef

École de santé publique, Université de Montréal, Montréal, Québec

louise.potvin@umontreal.ca